Les enfants parmi les déplacés regroupés sur un site temporaire en RDC. Photo d’illustration/ACTUALITE.CD
- Sécurité
- Dimanche 25 février 2024
L’UNICEF et le PAM appellent à une action immédiate pour protéger les enfants et les familles touchés par l’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où un nombre croissant de personnes, y compris des enfants, ont été blessées ou tuées près des camps de fortune. Les deux agences exhortent toutes les parties au conflit à prioriser la protection des civils et à permettre aux agences humanitaires de mener leurs opérations.
Les combats récents dans l’est de la RDC ont entraîné des conditions désastreuses pour la population locale. Au cours des deux dernières semaines, des combats violents ont éclaté à 25 kilomètres à l’ouest de Goma, dans la ville de Sake, où les enfants et leurs familles sont pris au milieu de tirs croisés meurtriers.
« Les enfants de la RDC ont besoin de paix maintenant », a déclaré Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC. « Nous demandons que les enfants soient protégés dans cette guerre et que l’on mette fin à cette violence en redoublant d’efforts pour trouver une solution diplomatique. Nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité des enfants et de leurs familles dans les camps de Goma et aux alentours ».
Cet afflux massif de population vers des camps de déplacés déjà surpeuplés a entraîné le déplacement de 214 950 personnes supplémentaires, rejoignant ainsi les 500 000 personnes déjà déplacées dans les zones autour de Goma. Des dizaines de milliers d’autres personnes se sont également déplacées vers Minova, dans le Sud-Kivu. Des routes essentielles pour la livraison de nourriture et d’autres fournitures ont été coupées, entraînant des pénuries et des hausses de prix sur les marchés locaux de Goma, mettant ainsi à rude épreuve les familles qui luttent pour se nourrir.
« Nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire de grande ampleur », a déclaré Peter Musoko, directeur de pays et représentant du PAM en RDC. « Si nous n’agissons pas maintenant, des vies seront perdues. L’augmentation de la violence et des déplacements met à rude épreuve les ressources des deux agences pour mettre en place une réponse globale ».
Le PAM lance un appel de 300 millions de dollars pour les six prochains mois, avec un besoin immédiat de 78 millions de dollars pour combler le déficit et poursuivre ses activités. L’UNICEF recherche également 400 millions de dollars pour son intervention d’urgence dans l’est de la RDC, avec un besoin immédiat de 96 millions de dollars. Les priorités urgentes incluent le déploiement de cliniques mobiles, le renforcement de la prévention du choléra et la fourniture de services pour prévenir et répondre aux cas de violence basée sur le genre.