Transition sans Kabila ou Transition avec Kabila. C’est l’une ou c’est l’autre comme dans « To be or not to be ». Non, il n’y a pas une troisième voie depuis que la CENI a failli dans sa mission de nous organiser les élections qui auraient rendu possible un passage sans transition du Président Kabila à son successeur… comme cela se fait dans les Etats normaux.
Transition sans Kabila (TSK) ou Transition avec Kabila (TAK)? Eh bien, nombreux parmi nos acteurs politiques ont opté pour la TAK contre la TSK.
Pourquoi? Eh bien tout simplement parce que l’approche TAK a donné des assurances à ces ces individus. Ces derniers avaient deux inquiétudes majeures.
La première: comment survivre financièrement pendant cette période d’une transition qui, selon les prévisions, va durer au moins six mois? 180 jours au moins!
La deuxième: quelle garantie la TSK leur donnait-elle de gagner des élections si celles-ci étaient organisées de façon transparente?
Premièrement, la TAK leur assure, à ces politiciens de ventre, une continuité dans leurs émoluments. En d’autres termes, ils continueront à être servis dans l’ombre comme ils le sont depuis des années. Et ils sont légion comme hier, comme avant hier et comme demain et après-demain.
Deuxièmement, des élections démocratiques et transparentes ne seront pas organisées. A la place, les résultats électoraux seront négociés avant les jours de vote dans le cadre d’un dialogue entre des ténors ventriloques. N’est-il pas établi que la magie des logiciels peut faire apparaitre tout ce que nous lui demandons de faire apparaitre?
Alors comprenons que cette espèce de politiciens ne puisse avoir d’autre choix que de choisir la TAK. Attendons-nous à les voir glisser vers un autre dialogue contre la Constitution.
Par ailleurs, pour la farce électorale, les observateurs internationaux et autres seront là. Ils viendront nombreux et de toutes les couleurs et de toutes les formes. Ils viendront; ils observeront et ils diront: les élections n’ont pas été parfaites, mais elles ont bel et bien eu lieu.
Alors demain sera comme hier pour le grand bonheur de la kleptocratie. Sauf si le Peuple et/ou ses gardiens ne veulent pas qu’il en soit ainsi.
Par Malonga Miatudila