La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est vivement choquée et bouleversée suite à la tuerie, dans la nuit du 30 juillet 2020 vers 20 heures de douze (12) personnes à Sange, territoire d’Uvira, province du Sud-Kivu par un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) appartenant au bataillon commando.
En effet, la VSV condamne fermement cette tuerie causée par un militaire en état d’ébriété et qui, dans sa fuite a blessé par balles plusieurs autres personnes internées actuellement à l’hôpital Général de Ruzizi à Sange pour des soins médicaux.
Pour la VSV, les autorités congolaises doivent tout mettre en œuvre pour rechercher activement, traquer, maîtriser ce militaire et le présenter devant les instances judiciaires compétentes pour qu’il réponde de son acte ignoble afin que cela puisse servir de leçon de dissuasion et d’exemple à d’autres militaires et aux policiers congolais.
La VSV rappelle aux autorités congolaises qu’il est temps de mettre fin aux actes et comportements indignes et irresponsables au sein de l’Armée nationale et de la Police Nationale Congolaise (PNC) en y extirpant certains militaires et policiers qui ne cessent de ternir l’image de ces deux (2) corps nobles qui ont pour mission la sécurité et la protection des personnes, des biens et l’intégrité du territoire national.
En définitive, tout en présentant ses condoléances aux familles éprouvées et souhaitant prompt rétablissement aux blessés, la VSV invite les autorités politico-administratives, militaires et policières à:
- Diligenter, pour toutes fins utiles, une enquête indépendante sur la tuerie de Sange, territoire d’Uvira, province du Sud-Kivu;
- Relever le bataillon commando incriminé pour le remplacer par un autre dont les hommes sont disciplinés et vivant en bon terme avec la population;
- Organiser un procès public contre le militaire auteur de la tuerie et de nombreux blessés en garantissant le droit à la défense de ce dernier;
- Prendre en charge totalement aux frais de l’Etat congolais tous les blessés ainsi que les frais des obsèques des victimes.
Fait à Kinshasa, le 31 juillet 2020.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)