
Quand la « Force du progrès » s’en prend à la résidence de Joseph Kabila. Ainsi passe la gloire de ce monde!

Ce mercredi 31 juillet dans l’avant-midi, mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée fut ameuté par des coups de feu provenant du côté de l’immeuble GLM (Groupe Litho Moboti). Pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est dans les environs immédiats que se terre l’ex-Raïs Joseph Kabila dans son ancienne résidence officielle. Cet immeuble qui appartenait à la GECAMINES, fut auparavant la résidence officielle du ministre des Affaires étrangères puis du premier ministre. Sentant venir la fin de son mandat, il acheta pour des raisons de confort et de sécurité, la villa à la Gécamines ainsi que les résidences voisines, dont GLM, à un prix connu des seules parties. Bref, passons!
La quiétude de la famille de l’ex-Raïs fut troublée par l’arrivée massive de jeunes gens identifiés comme faisant partie de la « Force du progrès/Base Lukunga », une brigade spéciale de l’UDPS. Ce ne sont pas des rigolos. Enfer et damnation!

On se rappelle leur participation musclée, le 20 mai 2023, à la répression de la marche pacifique de l’opposition contre la vie chère et la manière dont le processus électoral était conduit. Ils passent leur temps à terroriser la population. Des victimes racontent avec des trémolos dans la voix comment ils ont été enlevés, torturés et embastillés. Il leur arrive de percevoir des taxes. Stupeur et tremblements! C’est du « macoutisme »!
En Haïti, les Volontaires de la Sécurité Nationale (VSN) furent surnommés « Tontons Macoute » du fait de leur personnage effrayant. C’était une milice paramilitaire créée au lendemain d’un attentat, le 29 juillet 1958, contre le président François Duvalier. Enfer et damnation! Comme souvent dans des guerres, tout est parti d’un fait banal, un conflit parcellaire dans la commune de la Gombe, sur l’avenue Uvira. Un des protagonistes fit appel à la Force du progrès pour intimider son adversaire et associé. Mal lui en prit. Quelque deux cents membres de la Force du progrès qui ne comprennent qu’un seul langage, celui de la violence, pillèrent le bâtiment querellé et blessèrent des occupants. Saperlipopette! La police intervint pour arrêter le saccage. Les forcenés prirent alors la direction de l’immeuble GLM situé non loin de là.

L’appétit vient en mangeant, dit-on. Ceci expliquant cela, ils provoquèrent les policiers commis à la garde de la résidence de Joseph Kabila. Ils arrachèrent affiches, calicots, effigies. Les mouvements de foule sont souvent imprévisibles. Certains cherchèrent à forcer le portail d’entrée. Ce fut le branle-bas de combat. Sentant la menace grandir, les policiers tirèrent des coups de feu en l’air pour éloigner les forbans. Quand le calme revint, l’ex Première dame Olive Lembe sortit de sa torpeur pour affirmer urbi et orbi que les agresseurs étaient venus pour l’éliminer physiquement et forcer à l’exil la famille du « père de la démocratie ». Elle était en état de choc et très émue. Elle invoqua la justice divine devant deux agresseurs ligotés. Comprenez son émotion! Les super prédateurs d’hier sont devenus à leur tour les gibiers peureux d’aujourd’hui. Sic transit gloria mundi!
Toute action entraine une réaction égale et opposée. C’est la troisième loi de Newton. Le lendemain, la police fit une descente, vers 2h du matin, dans l’antre de la Force du progrès. Ils arrêtèrent 137 hors-la-loi. Il y avait là outre des machettes, des filles, des garçons, des enfants mineurs et des bébés. Sapristi! Le vendredi 2 août, quelque 65 personnes furent jugées en flagrance pour déguerpissement forcé et attaque de la résidence de l’ex Raïs Joseph Kabila. À la suite des problèmes logistiques, le procès fut interrompu. Il va se poursuivre ce lundi 5 août.
On dit chez nous qu’un moment de patience peut préserver de grands malheurs. Un moment d’impatience peut détruire toute une vie.
GML