Auteur d’une question orale avec débat adressée au ministre des Mines, Martin Kabwelulu, sur l’exportation frauduleuse du cobalt par certaines entreprises dans l’ancienne province du Katanga, le Sénateur Flore Musendu Flungu s’est dit satisfait de la réaction du ministre. Celui-ci a affirmé ne pas être au courant de ce fait. Cette réponse, selon le sénateur Musendu, a rencontré ses attentes.
Flore Musendu Flungu, qui a dit transformer, dans 15 jours, sa question orale en interpellation, en vertu d’un audit approfondi à mener, a promis de mettre à la disposition du ministre des Mines des informations sur le cas des hydrates de cobalt commercialisés frauduleusement sous diverses formes, notamment des briques comme matériaux de construction.
Huit entreprises dont il s’est gardé de nommer se livrent à cette pratique par laquelle, a-t-il précisé, 316.224 millions de dollars américains disparaissent par an. Certaines sociétés pratiquent cette fraude depuis des années. Au lieu que ce produit au coût élevé sorte du pays par une voie normale, c’est sans payer des taxes qu’il sort camouflé.
LES RÉPONSES DU MINISTRE KABWELULU
Martin Kabwelulu avait regroupé les autres questions des sénateurs en 4 thématiques. A savoir, la gestion et l’administration du secteur des mines et sa part à l’économie nationale, les statistiques des mines, le rapport des ONG internationales et la Banque mondiale.
Ministre des Mines depuis 2007, Martin Kabwelulu, qui a parlé des efforts du développement du secteur depuis cette date, a fait état d’amélioration quotidienne dans ce secteur. Il a évoqué la révisitation des contrats miniers qui a permis à l’Etat et aux sociétés d’engranger plus de 350 millions de dollars.
Il a fourni quelques données statistiques selon lesquelles la RDC a produit plus d’un million de tonnes de cuivre contre 22.000 tonnes par an, plus de 85.000 tonnes de cobalt, plus de 25.000 kg d’or.
Au sujet de la politique minière du gouvernement, il a fait valoir que ce dernier a réalisé le développement du secteur qui respecte l’amélioration de l’accès aux ressources minérales, la valorisation des produits miniers, l’interdiction d’exporter des produits concentrés, la promotion des investissements dans les domaines des infrastructures de base, la formation continue et le renforcement des capacités des cadres.
(ACP)