Depuis l’avènement de Joseph Kabila, le 17 janvier 2001, comme chef de l’Etat, et président de la République « de circonstance », la nation congolaise patauge, plus rien ne va dans la Province du Kongo Central, comme du reste, à travers tout le territoire national, devenu, malheureusement, invivable et inhospitalier, disons une république bananière, dirigée par une petite ploutocratie autoritaire corrompue, aidée et soutenue par de grandes multinationales qui tirent des dividendes énormes, sur le dos du peuple congolais meurtri, qui, de toute évidence, se voit dépouillé de toutes ses ressources naturelles et de ses meilleurs cadres.
Ceux-ci fuient, hélas, la persécution ainsi que les assassinats ciblés, qui sévissent de manière récurrente, face à la communauté internationale complice ou impuissante, et ce, par la seule volonté d’un quidam, prétendu fils de Laurent Désiré Kabila, qui, de fait, ne dispose d’aucune légitimité, ni encore moins, d’une attache familiale connue, ici ou là, ni même, au Katanga, supposé sa province d’origine.
Il est évident, que le manque de loyauté envers la nation, de certains de nos compatriotes ventriloques est démontré. Et qui, pis est, ils sont nés dans une puissante passion de toutes les facilités possibles, et considèrent, que les besoins du ventre deviennent les seuls objectifs prioritaires à atteindre.
Et, pour ce motif donc, toute notion de moralité abandonnée, tous ces mécréants n’hésitent pas à s’aligner au portail de Kingakati, domaine privé de Joseph Kabila, pour, en effet, lui signer, un pacte de soumission, et d’allégeance par corruption, afin, par la suite, le proclamer « roi », où « devin » contre la volonté d’un peuple, en rébellion étouffée!
De quoi s’agit-il exactement?
Effectivement, un protocole d’accord devait être signé du vivant de Jacques Mbandu Nsitu, alors gouverneur de Province du Kongo-Central, dont le siège est situé dans la ville de Matadi, en face de l’hôtel Métropole, et ce, sur injonction et menaces à peine voilées, de l’ex-première dame, Olive Lembe, épouse non autrement identifiée de Joseph Kabila, pour déposséder l’administration provinciale, de la Société de Gestion de Péage du Congo, en abrégé « SOPECO » au profit d’une société privée, dénommée Fretin Construct Sarl immatriculée au RCCM sous CD/BC/M/RCC M14-B-0041 OL 1-450-N-34943 V dont le siège social est situé sur Route Kinkanda n°3452, Commune de Matadi, ville de même nom, Province du Kongo-Central et ayant une représentation à Kinshasa au croisement des avenues Bandoma n°1/A et OUA n°6, Quartier Basoko dans la Commune de Ngaliema, ici représentée par Landu Panzu Konde Simon, gérant statutaire.
Contre toute attente, le gérant ci-dessus pré qualifié, est le nouveau mari de la mère d’Olive Lembe, intégré de fait, dans le cercle familial de Joseph Kabila, et du cercle du pouvoir par alliance. Les règles de la morale et de l’éthique mises à part, le sieur Landu Simon bénéficie d’une protection rapprochée, au regard des intérêts à préserver pour le compte de la famille Kabila, via son épouse, dont la fortune en millions ne fait que s’accroître scandaleusement, au détriment d’un peuple qui mange à peine une fois après deux jours, un peuple hypnotisé et meurtri, incapable de se mettre debout, pour chasser, et mettre hors d’état de nuire Joseph Kabila ainsi que toute sa bande des malfrats et politiciens véreux, corrompus et inconscients.
Il est à noter, de surcroît, que les différentes décisions intervenues dans l’affaire opposant la société Fretin Construct Sarl et l’administration provinciale du Kongo Central, à savoir le jugement sous RC 6635 du Tribunal de grande Instance de Matadi du 26/02/2016 et l’Arrêt RCA 511 de la Cour d’Appel de Kindu du 11/08/2017 et tant d’autres, ne peuvent pas, logiquement, et en toute équité, justifier la pertinence des Arrêts rendus, par la justice, contre la Province du Kongo Central, du vivant, certes, de Jacques Mbadu Nsitu, qui a eu, à passer le clair de son temps à discuter de façon oiseuse et interminable, avec Olive Lembe, épouse de l’ancien Président de la République en matière d’argent.
Notons toutefois, que nous n’hésiterons pas un seul instant, de rendre public, lors de nos prochaines publications, la manigance et le conflit d’intérêt qui a empoisonné l’atmosphère ambiante, et laissant donc la place à une animosité délirante contre la province et la famille présidentielle de triste mémoire.
Au regard de cette situation absurde, ubuesque et kafkaïenne, nous prions le Président de la République actuellement en fonction, garant de la bonne marche des institutions et de la protection des biens et des personnes, de prendre toutes ses responsabilités pour tirer au clair les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse affaire qui n’honore pas la République Démocratique du Congo, et le vivre ensemble!
Mais, une fois de plus, est-ce que Félix Antoine Tshilombo, aura-t-il des ressources nécessaires, pour s’enquérir , s’informer et instruire la justice, pour que l’ex-première dame de son prédécesseur soit entendue et interrogée, pour qu’enfin, l’on puisse remettre la société ainsi bradée, celle de gestion de Péage du Congo SOPECO en sigle, auprès de ses gestionnaires naturels?
Par ailleurs, comment et de quelle manière, Félix Tshilombo pourra-t-il éradiquer le trafic d’influence solidement implanté, et le climat délétère, voir irrespirable que Joseph Kabila a inoculé au Congo-Kinshasa, 19 ans durant, alors que lui-même Félix, a, d’autorité absout les crimes majeurs que son partenaire privilégié a commis, intentionnellement, par abus de pouvoir, contre un peuple abasourdi et abattu?
Ensuite, et enfin, revenant à l’essentiel, il nous semble opportun, de clarifier à l’intention de l’opinion que Jacques Mbadu Nsitu, ancien Gouverneur de Province et Homme d’affaires prospère, mieux connu dans son Mayombe natal, à Kinshasa, à Boma, et ailleurs dans la région, ce dernier serait effectivement mort à Kinshasa, des suites d’une poussée de pression foudroyante, combinée avec une vague de menaces suffocantes de l’ex-Première Dame que dont l’infortuné ne pouvait plus supporter, la charge émotionnelle. Parce qu’il a fallu, que le mari à maman d’Olive Lembe, son beau-père donc, puisse disposer de la libre jouissance de la Société du Péage du Congo SOPECO en sigle, pour besoin de la cause.
Pour la crédibilité de cette analyse, il est impérieux de se poser la question quant à savoir: pourquoi et pour quelle raison majeure, l’autopsie n’a pas pu être réalisée sur le corps inerte de Jacques afin de déceler les causes réelles de sa brusque disparition? Et le fait, d’éviter une telle procédure légale, ne constitue-t-il pas un motif de suspicion légitime qui conduit à de spéculations et à des jugements de valeur sans doute pertinents?
En outre, ce qui me trouble davantage dans cette disparition inopinée de Jacques Mbadu, serait que, le jour du drame, aucun média officiel n’a pu annoncer la nouvelle à temps et à heure. Pourtant, Joseph Kabila, qui tenait un discours sur l’état de la nation, devant les deux chambres réunies, dans la salle du Congrès du Palais du peuple, à quelques mètres de la morgue de l’hôpital cinquantenaire, où était gardé le cadavre de Jacques, Joseph Kabila, a tout simplement évité d’en parler, alors que pourtant, Jacques Mbadu, comme Tsasa di Ntumba, sont tous décédés, en plein exercice de leurs fonctions!
Une fois de plus, il est regrettable de constater que malgré les efforts considérables accomplis, par le personnel et travailleurs de la SOPECO, ces derniers demeurent, à ce jour impayés, pendant plusieurs mois, et qu’au demeurant, aucun d’entre eux, n’ose protester pour réclamer ses droits légitimes, par peur évidente de représailles inquiétantes! Et pour survivre, ses pauvres travailleurs s’adaptent au monde du mensonge.
En effet, tout naturellement, le mensonge est progressivement institué au Congo-Kinshasa, comme une valeur universelle, la corruption comme une morale publique et la fraude comme seule voie d’accès à la jouissance et unique moyen de gagner la vie dans ce royaume de Joseph Kabila!
Enfin, et par ailleurs, je ne saurais clore cet éditorial sans faire part, à nos compatriotes et à une partie de l’opinion internationale compatissante, les souffrances qu’endurent le peuple congolais, depuis l’avènement de Joseph Kabila et de sa fratrie, venue du Rwanda voisin dans notre pays. En effet, l’opinion doit, savoir qu’en décembre 2017, une pluie diluvienne s’est abattue dans la ville de Boma, emportant avec elle des maisons, et de nombreux biens de valeur, 52 habitants du Quartier Kisamuna sont morts dans cette catastrophe naturelle.
Pour cette circonstance, Olive Lembe n’a pas lésiné sur les moyens, et aurait, en sa qualité de Première Dame, remis aux autorités politico-administratives de la Province un montant de 500.000 dollars américains pour la reconstruction des maisons détruites par des inondations dans le quartier Kisamuna à Boma.
A ce jour, il est aberrant de constater que le montant de 500.000 dollars mis à la disposition de la Province pour la réhabilitation du quartier sinistré, à Boma vient d’être récupéré, sans état d’âme, par l’ancienne Première Dame, pour des raisons de convenances personnelles dit-on!
Et le ridicule ne tue pas!
Plusieurs observateurs de la politique congolaise actuelle, ayant vécu l’ascension de Joseph Kabila sont d’avis avec nous, que cet ancien Président de la République doit être mis aux arrêts. Sans délai. Il doit être déféré devant la Cour Pénale Internationale CPI en sigle, du chef d’assassinat de masse. La découverte de la fosse commune de Maluku, pour ne citer que cet exemple, comptant 425 cadavres, constitue un cas flagrant de crimes politiques, jamais enregistrés dans la carrière d’un homme politique, et de surcroît, qui est d’un Chef d’Etat.
Chers compatriotes et combattants de la liberté,
Pour terminer, j’aimerais vous dire que le progrès dans notre pays, au Congo-Kinshasa, est impossible sans changement de celles et ceux, qui ne peuvent changer leur esprit, et donc, ne peuvent absolument rien changer. Le changement des mentalités est plus que nécessaire!
Alors, au mieux, pour le progrès de la nation, il est impératif de donner la chance au droit, à la justice et à la vérité!
Pour ma part, j’aurai aimé que beaucoup de choses se passent d’une manière déférente au Congo Démocratique, mais on ne peut pas tout choisir dans la vie, le seul choix, c’est d’aller de l’avant et de ne jamais abandonner!
A cet égard on doit cependant souligner, que nous devons impérativement cesser de travailler pour le destin d’un homme, Joseph Kabila, soit-il. Mais, l’intellectuel congolais doit plutôt relever l’esprit de l’homme congolais, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste, et le vrai, le désintéressé et le grand.
C’est – là – et seulement-là que le peuple congolais trouvera la paix de l’homme avec lui-même, et par conséquent avec la société.
Bamba di Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E-mail : jbadil@hotmail.be