J’ai choisi ce moment précis pour m’accorder un temps de méditation, de réflexion, d’introspection et de reconnaissance de soi, exercice pourtant difficile, mais, ô combien utile et libérateur, en pareille circonstance, qui m’aidera, c’est mon souhait, à me remettre constamment en question, afin de changer certains aspects du fonctionnement de mon engagement socio-politique, et d’être véritablement et constamment au diapason du monde du réel d’aujourd’hui! Ce qui, par la suite, m’évitera, une fois de plus, de tomber dans un « carcan » et dans un océan d’incompréhension, de mépris, et de mensonges, difficilement acceptables pour un analyste politique critique, par ailleurs un intellectuel, diplômé d’Université catholique de Louvain.
Ravisé et confus, je tiens donc, à travers cette tribune, à m’excuser et à demander pardon au compatriote et frère du terroir, le Major André Mpika, pour avoir cité, injustement, et avoir mêlé son prestigieux nom, son mythe et sa légende, dans mes prises de position récurrentes, concernant la disparition et la mort annoncée de l’Honorable Ne Muanda Nsemi, un des notables Ne Kongo, que j’admire et apprécie beaucoup, pour sa brillante intelligence, son parler vrai et dont la réputation et le prestige, a, sans exagération, dépassé les bornes de nos frontières nationales!
De même, dans le même ordre d’esprit, je présente mes excuses et demande également pardon au Professeur Fweley Diangitukwa, et à Madame Thérèse Nlandu, et à tous ceux de leur groupe, membres de la diaspora, qui s’étaient distancés des propos de Ne Muanda Nsemi, en signant une déclaration commune pour des raisons qui leur semblaient fort évidentes à l’époque des faits.
En fin de compte, je présente mes excuses et je demande également pardon à tous les Notables Ne Kongo de l’intérieur du pays, sans doute blessés par mes accusations à travers la presse et que j’avais cités indûment, alors que Monsieur Joseph Sita, Directeur de Cabinet de Bundu dia Mayala, m’avait rassuré, bien qu’en retard, et par téléphone, me disant que l’Honorable Ne Muanda Nsemi était vivant et qu’il allait réapparaître, le moment venu!
Tout cela étant, aujourd’hui, je semble encore dubitatif, malgré l’évidence et donc je ne sais, si mes quelques mots choisis pourront suffire pour passer l’éponge, tourner la page, et accepter mon regret sincère pour le désagrément et le tort moral que j’aurais pu causer à d’illustres personnalités citées de bonne foi, mais dans une parfaite ignorance, hélas!
Mon Major et cher frère,
Je ne saurais conclure ce petit mot sans vous signaler que, si en son temps, j’avais écrit mes articles sur Ne Muanda Nsemi, dans un esprit partisan, je mériterais d’être accusé aujourd’hui de malhonnêteté, avec le risque d’être rangé parmi les hommes qui n’ont pas de bonne philosophie de vie, et, in fine, d’être mis dans la catégorie des hommes sans morale ni éthique, des individus qui ne sont pas des hommes d’honneur.
Quant à moi, Bamba di Lelo, en mon âme et conscience, je vous affirme pourtant que je fais tout ce qui est possible pour rester un homme d’honneur, notamment, lorsque j’écris mes articles! Voilà pourquoi je ne me considère pas comme m’inscrivant dans le registre de la partie
du « mensonge », et encore moins, dans le monde de la « manipulation ». Je me fais au contraire, en tout temps, un devoir d’être aussi objectif que possible!
Dans les enquêtes que l’on fait, et que je fais, il peut arriver qu’on se trompe, sans pour autant, parler de mensonge, car il s’agit d’analyse à partir des seules données disponibles, brutes, de l’instant. Concrètement, et si, par curiosité intellectuelle, on se donne la peine de relire mon dernier article et même mes articles antérieurs, et si l’on garde la liberté d’esprit, on pourra vite admettre qu’il n’y a pas à confondre un homme d’honneur qui ne ment pas, avec le même homme, qui serait un homme d’honneur, mais pouvant être un homme susceptible d’erreur! J’ai fait d’ailleurs remarquer ma méprise dans les deux contextes de prise de paroles, d’une part celui de la diaspora, et des autres frères et sœurs de l’intérieur, d’autre part, celui de la messe noire de Mbanza-Ngungu.
A chacune et chacun de mes compatriotes, je rappelle que dans la vie courante, j’ai toujours opté pour le principe suivant: Ne cause pas aux autres des problèmes, et ne rends la vie insupportable à personne, par le pouvoir ou à cause de ta position. Parce que, si tu le fais, ils deviendront ton principal problème.
Mon Major, et chers compatriotes,
Je m’arrête ici, en vous réitérant mes excuses et ma demande de pardon. Que Dieu, créateur du ciel et de la terre, nous entende pour l’harmonie des rapports fraternels! A tous et à toutes, je souhaite la paix profonde!
Bamba di Lelo – Docteur en Sciences politiques de l’UCL, Analyste des Questions politiques du Congo – E.mail : jbadil@hotmail.be