Samedi 1 juillet 2023
Martin Fayulu
Dans le flot de raisons de contestation du processus électoral qui doit aboutir aux élections en décembre prochain, l’opposant Martin Fayulu en a déjà soulevé plusieurs ces jours. Manque de transparence, soupçon de fraude, opacité et bien d’autres qui l’ont poussé à prendre la décision de se retirer provisoirement de ce processus et de ne pas déposer de candidature à tous les niveaux pour son parti, jusqu’à ce que ses revendications trouvent gain de cause.
Dans son message, à l’occasion de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le leader de l’ECiDé a d’abord fait un inventaire du bilan de près de 5 ans depuis les élections de 2018. Il qualifie de dramatique le recul du pays sur le plan sécuritaire, économique et social, du respect des droits humains et libertés fondamentales, sur le plan de la gouvernance, de la politique et de la diplomatie. Ensuite, il a dénoncé toutes les structures qui interviennent dans le processus électoral, les qualifiant de “tribalisé” et préparé à faire gagner le pouvoir en place.
« Mes chers compatriotes, c’est dans cet environnement, avec un bilan aussi catastrophique que M. Félix Tshisekedi, sans scrupule, veut tenter de voler un deuxième mandat grâce à un dispositif de fraude qu’il a mis en place. Car, toutes les structures qui interviennent dans le circuit des opérations électorales sont tribalisées et dirigées par ses affidés », a déploré Martin Fayulu.
Il a appelé tous les Congolais à exiger, par conséquent, des élections dignes de ce nom.
« Nous avons le devoir de le stopper et d’arrêter l’hémorragie. Pour ce faire, chers compatriotes, je vous exhorte à exiger, comme LAMUKA, les élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées qui devront être organisées sur base d’un fichier électoral fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence de nos délégués. Il n’est nullement question qu’il soit tenu en RDC des élections gagnées d’avance par qui que ce soit et surtout pas par M. Tshisekedi et son Union sacrée », ajoute Martin Fayulu.
Le processus électoral se poursuit même si toutes les parties prenantes ne sont pas unanimes sur plusieurs questions notamment la fiabilité du fichier électoral. Le président de la CENI a convoqué l’électorat pour les législatives nationales depuis le 25 juin dernier. Les BRTC seront ouverts pendant 20 jours.
Pour lever le malentendu et trouver un terrain d’entente pour arriver, en décembre prochain, à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, le quatuor de l’opposition a discuté avec Denis Kadima, ce 30 juin. Ils ont passé en revue tous les problèmes qui motivent leur protestation, notamment la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la composition de la centrale électorale, la loi électorale et ses faiblesses, les points de désaccord dans cette loi ou encore le problème de la confection du fichier électoral.
Après le rendez-vous, Martin Fayulu, qui a parlé aux nom Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo, a fait savoir qu’ils se sont mis d’accord sur l’affichage des listes des électeurs mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens. Le quatuor fait de l’audit externe une exigence qui ne peut être mise de côté parce que “le processus des élections se fait sur base de confiance”.
Emmanuel Kuzamba