La société nationale d’électricité (SNEL) travaille d’arrache-pied pour remettre en marche la centrale de Mobayi Mbongo (Nord-Ubangi) en panne depuis le 16 juillet plongeant la cité de Mobayi Mbongo, la ville de Gbadolite et ses environs dans le noir voire même la ville voisine de Mobayi Banga en RCA.
Selon le directeur de du département de la production à la SNEL, Richard Kapia, les pièces de rechange ont été acquises et que l’équipe se rendra à la cité de Mobayi Mbongo ce week-endpour réparer la partie défaillante. Il se donne 6 jours pour que cette partie du pays retrouve l’énergie électrique.
« Nous avons alimentés Mobayi-Mbongo, Gbadolite et Mobayi Banga en Centrafrique avant qu’un compartiment de la nouvelle armoire contrôle-commande tombe en panne le 16 juillet. Nous avons approché le fournisseur, toutes les pièces sont là, l’équipe part probablement ce week-end, le temps d’affréter l’avion. Cette fois-ci nous avons voulu amener aussi une antenne Vsat pour faire des interventions à distance. Endéans 6 jours, la SNEL va remettre le groupe en marche », a-t-il dit ce mercredi 29 juillet devant la presse.
À l’arrêt complet depuis mai 2017, l’un des 3 groupes installés au barrage était redevenu opérationnel en février dernier pour alimenter la cité de Mobayi Mbongo. La ville de Gbadolite et ses environs ont été connectés en mai dernier après un travail d’assainissement des réseaux transport et distribution.
« La SNEL a, sur fonds propre, mené certaines actions pour que la centrale ne reste pas toujours à l’arrêt. Cet ainsi qu’entre décembre 2019 et février 2020, une équipe est allée remettre en service la centrale avec l’installation d’une nouvelle armoire contrôle-commande. Entre mars et mai 2020, nous avons dépêché une équipe de transport et distribution pour assainir le réseau afin que hormis Mobayi Mbongo, Gbadolite et ses environs soient également alimentés. Nous avons dû affréter les avions pour toutes ces délégations vu la période de Coronavirus », a expliqué Richard Kapia.
En partenariat avec la Banque mondiale, la SNEL compte réhabiliter les autres groupes pour électrifier les autres contrés de la région Équateur.
« On a conclu un partenariat avec la banque mondiale pour réhabiliter les 3 groupes mais le problème avec la banque mondiale les démarches n’ont pas encore abouti complètement parce qu’il faut, selon le programme Easy, de réhabiliter la centrale, le réseau de transport et de distribution. L’appel d’offre a été lancé pour le réseau de transport et de distribution. Pour la centrale, on est encore au niveau du recrutement de l’ingénieur conseil. Théoriquement si on le recrute aujourd’hui, il faudra compter une année de préparation et 18 à 24 mois des travaux », a détaillé le directeur de production Richard Kapia.
La SNEL a, dores et déjà, mis la main dans la poche pour financer les travaux du deuxième groupe.
« Nous passions que les pièces commandées en Europe devraient arriver pour que nous réhabilitions un autre groupe malheureusement les ateliers étant fermés pour cause de la Covid-19 nos fournisseurs n’ont pas pu nous fournir. Le premier fournisseur vient de nous confirmer que les pièces commandées à hauteur de 528.000 Euros arrivent à la fin de ce mois. L’autre fournisseur n’a pas encore confirmé. Avec le retard nous ne pourrons que finir avec l’autre groupe en début 2021 », a promis Richard Kapia.
La centrale de Mobayi Mbongo est mise en service depuis 1986. Elle est équipée de 3 machines de 3,789 MW soit une puissance totale 11,5 MW. Elle a été construite pour fonctionner avec 8 groupes. La deuxième partie du barrage est déjà arrangée pour accueillir les 5 autres groupes afin d’augmenter la capacité à 30 MW.
Fonseca Mansianga/ACTUALITE.CD
