Lubumbashi, le 25 janvier 2019. Les chercheurs de l’IRDH prennent note de la promesse du Président TSHISEKEDI Felix de libérer des prisonniers politiques et faciliter le retour des personnes contraintes à l’exile. Cependant, ils lui recommandent : (i) la mise en place d’un mécanisme de réparation holistique, en faveur des victimes d’abus des droits de l’Homme et (ii) montrer des modèles d’effort personnel à l’édification d’un Etat de droit, à l’instar du Prix Nobel de la Paix.
En effet, les réclamations citoyennes qui ont abouti à l’alternance pacifique au sommet de l’Etat sont passées par l’exercice arraché des libertés d’expression, des opinions, des pensées, ainsi que des manifestations publiques. Pour avoir demandé à l’Etat de respecter ces droits fondamentaux garantis par la Constitution, plusieurs citoyens sont arbitrairement détenus ou contraints à quitter le pays et d’autres ont été tués.
Les chercheurs de l’IRDH estiment que ceux qui sont morts avaient payé le plus lourd tribut. De ce fait, ils recommandent, d’une part, une réparation globale, comme l’érection d’un monument ou d’une place publique reprenant une liste des noms des militants pour les droits et libertés, et, de l’autre, une réparation en faveur de leurs familles éprouvées. Cette approche marquerait la reconnaissance nationale de l’effort exceptionnel du peuple congolais à l’édification d’un Etat de droit et de la démocratie.
A titre illustratif, il y a des animateurs d’ONG des droits de l’Homme comme Chebeya Floribert Bahizire Floribert et Bazana Edadi Fidèle; des animateurs des mouvements citoyens comme Tshimanga Mukendi Rossy; des simples citoyens comme madame Kapangala Thérèse ou des fonctionnaires courageux, à l’instar du magistrat Mbuyi Lukasu Jacques (toujours en Afrique du Sud, au soin d’une ONG internationale, depuis le 23 juillet 2017).
Les chercheurs de l’IRDH estiment aussi que le nouveau Président de la République a le devoir de reconnaître le Prix Nobel de la Paix et Champion des droits de l’Homme de la RDC, le Docteur Mukengere Mukwege Denis qui symbolise l’effort personnel et une critique acerbe vivant à l’intérieur même du pays, au moment où celui-ci est en perte de repères.
En somme, la réconciliation nationale aura plus de sens si, en plus du pardon qu’il accorde aux bourreaux, le nouveau Président élu compatit avec les victimes et met en exergue des exemples citoyens remarquables, reconnus mondialement.
Contact: Maître Tshiswaka Masoka Hubert, Tel : 00243851103409