Le député national du Mouvement de Libération du Congo (MLC) Jacques Ndjoli a déclaré ce lundi 4 janvier que la désignation du sénateur Modeste Bahati Lukwebo comme informateur ne viole aucune disposition de la constitution en dépit du fait que le Premier ministre n’a pas démissionné.
Sur ACTUALITE.CD, Jacques Ndjoli fait savoir que la désignation d’un informateur alors qu’il y a un Gouvernement en place ne pose aucun problème, les deux faits n’étant pas contradictoires.
« Les deux opérations ne sont pas antinomiques. L’informateur a une mission essentiellement politique, l’identification éventuelle d’une nouvelle majorité a partir des écartements qu’il a eu lieu au niveau de l’Assemblée. Donc il n’y a pas d’antinomie. Il appartient maintenant au premier ministre de se préparer à partir de maintenant », a déclaré le professeur Jacques NDjoli.
Et de poursuivre:
« Il y a un Gouvernement pour lequel le chef de l’Etat a déjà annoncé la fin de mission. La constitution dit que la fonction du premier ministre prend fin par démission, le président a déjà demandé au premier ministre sa démission. Il appartient au premier ministre de s’exécuter de bonne foi. Dans une constitution, il y a le dit et le non dit puis il y a surtout la culture constitutionnelle, un Premier ministre qui a perdu la confiance du chef de l’exécutif, je crois que les règles des jeux politiques exigent qu’il démissionne. En tout cas pour le moment, il sait qu’il n’y a plus de conseil des ministres et dans le régime semi-parlementaire, ce que le président l’a viré ».
La désignation du sénateur Modeste Bahati Lukwebo comme informateur est mal perçue dans le rang de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila. Selon sa famille politique, le Front commun pour le Congo (FCC), cette désignation viole la constitution puisque le Premier ministre est toujours en fonction.
Ivan Kasongo/ACTUALITE.CD