Le discours du président Félix Tshisekedi à la nation après l’humiliante chute de Goma fin janvier 2025 continue d’alimenter de nombreuses réactions dans les médias et surtout sur les réseaux sociaux. L’une d’elles est particulièrement intéressante sur le regard que nous Africains portons sur nous-mêmes et sur notre vivre ensemble dans chacun de nos Etats. Mettant en avant les visées expansionnistes ou la quête de vassalisation du pouvoir d’Etat congolais par le Petit Poucet Rwanda, un membre de la diaspora congolaise au Canada donne des orientations, pour sauver ce qui peut encore l’être de l’intégrité territoriale du pays, face à ce qu’il considère comme la plus grande entrave à l’unité et la cohésion nationales, à savoir l’arrogance, la vantardise et l’intolérance des Baluba du Kasaï, l’ethnie du chef de l’Etat. Les antennes des radios, les plateaux des chaînes de télévision et surtout les réseaux sociaux sont pris d’assaut matin, midi et soir pour cracher ces poisons. Légion sont en effet les Baluba qui considèrent ostensiblement le pouvoir d’Etat incarné par leur frère comme leur propriété tribale (Bukalenga bwetu, proclament-ils dans leur langue le tshiluba). Ils déversent des flots d’injures et d’insanités contre quiconque émet la moindre critique contre « leur » régime. Ils annoncent sans ambages leur volonté de dominer et d’écraser toutes les autres ethnies « jusqu’au retour de Jésus-Christ sur terre », selon leurs propres termes. Disposant d’une milice, les Forces du progrès, ils lancent des menaces de mort contre de paisibles citoyens voire même des communautés entières. L’Eglise catholique et sa hiérarchie ne sont pas épargnées. Ils se vantent des crimes commis contre tel ou tel autre opposant afin de mieux installer la terreur dans les cœurs des Congolais d’autres ethnies. En toute impunité! Pire, leurs discours et actions inciviques et triomphateurs ne sont nullement recadrés par le pouvoir en place, la même arrogance et le même mépris pour les autres se retrouvant au plus haut sommet de l’Etat.
Présenté sur la toile comme « spécialiste de la région des Grands Lacs à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages de référence, dont Stratégie du chaos et du mensonge (2014) et Guerre secrète en Afrique centrale (2015), Patrick Mbeko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, exhorte ses compatriotes Baluba (Muluba au singulier) en ces termes: « Considérez-vous comme Congolais avant d’être Muluba. Moi, je suis Congolais avant d’être je ne sais de quelle région. Je n’aime d’ailleurs pas parler de ma région parce que ce n’est pas important. Je suis Congolais« . Dans sa vidéo sur le même thème, Fabien Kusuanika, le patron de la chaîne YouTube Télé Tshangu, lui répond en écho: « Les Fatshigans, [terme péjoratif pour désigner les partisans ethniques de Tshisekedi], sont d’abord Fatshigans avant d’être Congolais. Nous, nous sommes d’abord Congolais avant d’être je ne sais pas qui ».
Le 6 décembre 2024 au Press Club Brussels à Bruxelles, j’ai suivi la conférence de presse du leader de l’opposition Martin Fayulu Madidi sur la crise politique en cours au Congo depuis l’ascension de Tshisekedi à la magistrature suprême de l’Etat le 25 janvier 2019. Mettant en avant la conscience nationale et jetant dans l’ombre la conscience ethnique ou régionale, il a tenu des propos similaires à ceux de Patrick Mbeko et Fabien Kusuanika, accusant Tshisekedi de ne pas être un patriote. Sous-entendu, il n’est qu’un tribaliste.
Dans cet article, je me propose d’analyser les propos des trois orateurs cités ci-haut, en examinant la nature des relations que doivent entretenir nos différentes consciences ethniques ou régionales avec notre conscience nationale. Les deux consciences sont-elles diamétralement opposées? Faut-il étouffer ou ignorer la première pour que la dernière existe ou se porte à merveille? Existe-il une relation de préséance ou de subordination entre les deux consciences comme semblent l’indiquer nos trois tribuns? Avant de répondre à ce questionnement, il serait sans doute utile de préciser que les prises de position de ces trois membres de l’intelligentsia congolaise se rencontrent auprès de la quasi-totalité des élites politiques et intellectuelles du pays. Celles-ci ont généralement tendance à se gonfler la poitrine en s’autoproclamant nationalistes, ce qui, dans leur entendement, les placerait au-dessus des identités ethnico-régionales. Mais quand on leur confie une parcelle de pouvoir, elles posent sans le moindre état d’âme des actes de favoritisme ethnique ou régional auxquels il faudrait ajouter le népotisme et le clientélisme pourtant considérés dans le préambule de la Constitution congolaise comme des fléaux majeurs à l’origine de la mauvaise gouvernance endémique du pays depuis l’indépendance.
Une affirmation démentie par les faits
Il est faux et archi-faux d’affirmer qu’on est d’abord Congolais avant d’être de telle ou telle ethnie ou région. Car, cela relève tout simplement d’une mauvaise observation de la réalité. Toutes les ethnies et régions congolaises ont existé avant la création du Congo par le Roi des Belges Léopold II en 1885. Elles continueront d’exister si jamais un jour le Congo devait disparaître; ce qui est loin d’être le souhait des Congolais authentiques. Car, partout dans le monde et depuis la nuit des temps, les ethnies ne sombrent jamais quand un Etat implose. Elles survivent toujours.
Pourquoi des hommes et des femmes bardés de diplômes tiennent-ils alors des discours aussi facilement démentis par les faits? La réponse à cette question réside dans la colonisation des cerveaux. Dans leur immense perfidie appelée « mission civilisatrice », destinée à justifier toutes les atrocités commises sur les peuples colonisés, les colonisateurs européens avaient projeté à ces derniers une vision manichéenne du monde. Celle-ci opposait les civilisés qu’ils prétendaient être et les sauvages ou grands enfants qu’ils voyaient en nous, appelés à être élevés, par eux, à l’âge adulte. Pour mieux souligner cette vision falsifiée du monde, la même réalité sociale observée en Europe et en Afrique pouvait recevoir des noms différents. Ainsi, les Européens communiquaient en langues tandis que les Africains s’exprimaient en dialectes ou patois. Les groupes distincts d’Européens constituaient des communautés ou des nationalités tandis que les Africains évoluaient au sein des tribus ou ethnies. Jusqu’à ce jour, quand un Européen s’établit en Afrique, il est considéré comme un expatrié, avec tout le prestige que cela comporte. Mais quand un Africain se fixe en Europe, on lui colle une toute autre étiquette, celle d’immigré, avec toute la connotation péjorative qui l’accompagne.
Concernant les communautés humaines appelées négativement tribus ou ethnies, la propagande ou la mystification des influenceurs coloniaux ne s’était pas arrêtée au niveau sémantique. Ils ont eu la prétention de créer un nouveau type d’hommes, le noir détribalisé, surtout en milieux urbains. Car la tribu ou l’ethnie était présentée comme quelque chose d’arriéré, de barbare, de primitif, de rabougri ou de contraire à la modernité. C’est ainsi que les colonisateurs belges avaient créé la classe des « évolués » et toutes les procédures idiotes permettant d’acquérir ce titre envié. Le mythe du noir arriéré ou sauvage dans toutes ses représentations culturelles a si bien imprégné les mentalités que le journaliste français Penchenier y a puisé la raison d’être de la débâcle congolaise au lendemain de l’indépendance: « Les Congolais, disent beaucoup de Belges, n’ont aucun sens civique. Ils ont des coutumes tribales, ils respectent les lois du clan, mais ils sont imperméables à l’idée de patrie congolaise » (Le Monde, 4-5 septembre 1966). Pourtant, les pères de l’indépendance du Congo n’ont pas demandé celle-ci au nom de leurs différentes ethnies ou régions, mais à celui de la nation congolaise.
Notre drame à nous Africains est d’avoir intériorisé ce faux savoir au point de refuser de regarder nos réalités sociales telles qu’elles sont; ce qui pousse aujourd’hui les trois orateurs mentionnés ci-dessus à ne se reconnaître que comme Congolais alors même qu’ils connaissent leurs ethnies et régions. Le même mythe du noir sauvage que les colonisateurs européens devaient « civiliser » a poussé le président Mobutu à commettre l’erreur de remettre au goût du jour le multipartisme à l’occidental dans son discours du 24 avril 1990 lançant officiellement le deuxième processus de démocratisation. Alors qu’il avait juré de ne plus jamais copier ce système politique qui s’était révélé mortifère, il a justifié son revirement en comptant sur ce qu’il a appelé « le sens élevé du nationalisme » et « la maturité politique » de son peuple. Pourtant, les tribulations de la république au lendemain de l’indépendance se répètent depuis ce discours. Son opposant historique, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, inscrivait également sa démarche politique dans cette droite ligne de la propagande coloniale, avec l’illusion du noir « grand enfant » devenu « adulte ». Une fois en séjour aux Etats-Unis et répondant à un journaliste qui s’inquiétait de la résurgence du tribalisme à la faveur du processus de démocratisation, il a eu ces mots en guise de réponse: « Le Zaïrois [redevenu Congolais] a déjà dépassé le stade de la conscience tribale ». Néanmoins, aujourd’hui, les Congolais d’autres ethnies accusent unanimement le pouvoir de son propre fils, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d’avoir exacerbé ce fléau. Ailleurs, le même endoctrinement colonial pousse Paul Kagame, par exemple, à prétendre avoir créé, après le génocide des Tutsi et des Hutu modérés, un Rwanda où il n’y a ni Hutu ni Tutsi ni Twa. Cependant, chaque Rwandais, à commencer par Kagame lui-même, sait qui il est. Par ailleurs, dans les nominations aux postes stratégiques au sein de l’appareil de l’Etat, Kagame veille au grain en plaçant de préférence ses frères Tutsi, ceux-ci ne représentant qu’une minorité de 15% de la population totale du pays.
Les ethnies ne sont pas l’apanage de l’Afrique
Il n’y a rien d’arriéré, de barbare, de primitif, de rabougri ou de contraire à la modernité dans la tribu, l’ethnie ou la région. Ceux qui nous l’apprennent le mieux, ce sont les Européens eux-mêmes qui nous ont induits sciemment en erreur. Car les ethnies restent présentes en Europe. Dans le Royaume des Pays Bas, les Hollandais, protestants, minoritaires et riches, constituaient une ethnie opposée à celle des Belges, catholiques, majoritaires et moins nantis. A la scission de la Belgique du Royaume des Pays Bas en 1830, les Wallons, riches et majoritaires, devenus aujourd’hui moins nantis et minoritaires, étaient et restent une ethnie opposée aux Flamands, pauvres et minoritaires, hier, devenus désormais riches et majoritaires. Au Royaume Uni, les Anglais, les Ecossais, les Galois et les Irlandais sont des ethnies. En Suisse, les populations d’expressions allemande, française, italienne et romanche sont les quatre ethnies du pays. En Espagne, la diversité ethnique est reconnue au point que ce pays ne dispose que d’un hymne national musical. Les paroles n’existent pas parce que le législateur tient à ce que les quatre langues officielles du pays (espagnol, basque, catalan et galicien) soient sur le même pied d’égalité. Pourtant, pour des raisons historiques de domination ethnique, l’espagnol (ou castillan) est parlé sur tout le territoire national. Il est élevé en 1939 au rang de langue officielle unique du pays par le dictateur Francisco Franco Bahamonde. Il est la langue romane la plus parlée, la langue de vingt et un pays au monde et l’une des six langues officielles des Nations Unies.
Il ne viendrait à l’esprit d’aucun Européen évoluant dans un Etat multiethnique de tenir des propos méprisants sur leurs ethnies comme le font généralement les élites africaines, formatées par l’idéologie coloniale. Basé au Canada, Patrick Mbeko devrait comprendre mieux que ses compatriotes qu’il n’y a aucune différence de nature entre la conscience ethnique québécoise et celle de n’importe quelle ethnie ou région congolaise. Il en est de même de Fabien Kusuanika qui vit en Belgique où les populations sont avant tout Germanophones, Flamands et Wallons avant d’être des Belges de souche.
Relation entre la conscience ethnique ou régionale et la conscience nationale
Comme les Etats africains et souvent avant eux, les pays européens marqués par la multiethnicité ont connu la domination d’une ethnie sur les autres ainsi que les épurations ethniques et les guerres civiles qui peuvent s’en suivre. Parfois, la domination ethnique a abouti à l’implosion du pays. Ce fut le cas du Royaume des Pays Bas qui a donné naissance à la Belgique après que les Belges aient chassé de Bruxelles les dominateurs Hollandais. Parfois, ce sont des étrangers qui, profitant de la domination d’une ethnie sur les autres ou tout simplement des clivages ethniques, procèdent à la balkanisation du pays pour servir leurs intérêts. Le cas de la Yougoslavie, implosée par les Yankee et leurs alliés ou vassaux européens, est le plus emblématique. Il arrive également que le divorce entre ethnies au sein d’un même Etat soit prononcé à l’amiable. Tel fut le cas de la dissolution de la Tchécoslovaquie en 1992, entre les Tchèques et les Slovaques. Depuis lors, chacune de ces deux ethnies dispose de son propre Etat: la Tchéquie et la Slovaquie.
Les Etats multiethniques européens qui ont su se préserver jusqu’ici des démons de la domination et de la division tels que la Belgique, l’Espagne, le Royaume Uni et la Suisse, tout en continuant à vivre quelques secousses, ont compris qu’il n’y avait pas forcément de relation conflictuelle, de préséance ou de subordination entre la conscience ethnique ou régionale d’une part et la conscience nationale d’autre part. Ils ont plutôt établi, à travers des institutions appropriées et diverses, une relation de cohabitation ou de coexistence pacifique entre ces deux consciences sociales. Ces institutions ont pour premier objectif d’annihiler le désir de dominer et la crainte d’être dominé dans le chef des élites de différentes ethnies.
Conclusion
Depuis son indépendance, le Congo vit son « moyen-âge » en termes de gouvernance faute d’avoir eu des élites intellectuelles et politiques capables de sortir des sentiers battus ou du mimétisme pour construire un Etat dans lequel toutes les ethnies ou régions vivraient dans le respect mutuel, la dignité et la prospérité. Un Etat multiethnique ne se gère pas comme la France métropolitaine dont les Etats africains s’acharnent, jusqu’à ce jour, à singer coûte que coûte le modèle du vivre ensemble ou la Constitution.
Dans un Etat multiethnique, le premier devoir des élites ne consiste pas à étouffer, ignorer ou faire semblant d’ignorer l’existence de la multiethnicité. Il ne consiste pas à se bomber le torse en s’autoproclamant nationaliste. Ces attitudes puériles sont contre productives car elles débouchent presque toujours et partout au monde à la domination de l’appareil de l’Etat voire sa prise en otage par une clique d’individus issus de la même coterie ethnico-régionale. Les errements de la nation congolaise de Mobutu à Tshisekedi, en passant par les deux Kabila, le démontrent suffisamment.
Ce que l’on attend des élites responsables dans un Etat multiethnique, c’est de concevoir et de mettre en place un système politique qui emmène les élites de différentes ethnies ou régions à collaborer plutôt qu’à s’affronter. C’est cela construire une relation de cohabitation ou coexistence pacifique et non de préséance ou de subordination entre la conscience ethnique ou régionale et la conscience nationale. Le citoyen africain peut à la fois être loyal à son foyer culturel, l’ethnie ou la région, et à son pays territorial. Et un autre modèle d’Etat, diffèrent de celui hérité du despotisme européen exacerbé par la colonisation, est possible en Afrique. A-t-on besoin que j’ajoute que celui qui « est pour l’Afrique noire le gardien de haute mémoire et le défenseur vigilant d’une civilisation longtemps méconnue », le Malien Amadou Hampaté Bâ, « en parle [déjà] en tant qu’Etat d’ethnies [ou régions] unies »?
Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo
Ecrivain & ancien Fonctionnaire International des Nations Unies
Tension entre conscience ethnique ou régionale et conscience nationale.
Mpangi Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo,
Vous avez entièrement raison de rappeler que les ethnies et les identités régionales précèdent l’État congolais moderne. La diversité ethnique ne peut, ne doit compromettre l’unité nationale.
Aujourd’hui certains Baluba sous Félix Tshisekedi, se comportent comme des propriétaires de l’État, au détriment des autres communautés. Cette perception d’appropriation du pouvoir entraîne des tensions et des ressentiments qui minent la cohésion nationale. L’histoire politique du Congo montre que cette instrumentalisation de l’ethnicité n’est pas nouvelle et a traversé plusieurs régimes. Demain, ce sera peut-être ‘’les frères de sang’’ de Nangaa qui prendront la relève.
C’est probablement l’absence d’un cadre institutionnel adapté pour encadrer la diversité ethnique et prévenir la discrimination qui contribue à des cycles de favoritisme, de népotisme et de clientélisme, renforçant l’instabilité politique et nourrissant le sentiment d’exclusion chez certaines ethnies.
Comme vous le soulignez, en Europe, les identités ethniques et régionales n’ont jamais été niées mais plutôt intégrées dans des cadres institutionnels favorisant leur coexistence. Il nous faut donc déconstruire l’héritage colonial du mépris des identités ethniques.
Ce parallèle établi entre les situations ethnopolitiques en Afrique et en Europe est pertinent. Il souligne que la gestion de la diversité ethnique en Afrique ne doit pas forcément passer par sa négation, mais par son intégration dans un modèle qui garantit la coexistence pacifique et le respect mutuel. Des exemples tels que la Belgique, l’Espagne ou la Suisse montrent que des États multiethniques peuvent fonctionner efficacement à condition que les institutions garantissent une représentation équitable et empêchent la domination d’un groupe sur les autres.
On peut construire un Etat respectueux des identités sans tomber dans le tribalisme primaire et idiot comme celui de Tshilombo & Frères de sang. La solution réside dans la mise en place d’un système qui permet aux diverses ethnies de coexister harmonieusement, sans qu’aucune ne soit privilégiée au détriment des autres. Cela suppose :
– L’adoption de politiques inclusives garantissant une juste représentation des diverses ethnies au sein des institutions étatiques.
– La promotion d’une citoyenneté active, qui ne renie pas les identités culturelles mais les valorise dans un cadre national unifié.
– L’établissement de mécanismes institutionnels qui limitent l’instrumentalisation du tribalisme à des fins politiques.
– L’éducation civique, qui doit enseigner aux citoyens qu’ils peuvent être fiers de leur identité ethnique tout en étant pleinement engagés dans la construction de la nation.
La véritable unité nationale ne se décrète pas après une défaite militaire humiliante, par exemple, elle se construit par le respect mutuel, l’inclusion et des structures politiques adaptées aux réalités du pays. Il est impératif d’instaurer un équilibre entre conscience ethnique et conscience nationale.
Emprisonner Mike Mukebayi simplement parce qu’il refuse de se coucher devant un pouvoir ethnique incompétent, faible, déficient et irresponsable est un aveu de totale médiocrité.
FREE MIKE MUKEBAYI !
Monsieur Mayoyo Tipo Tipo, je n’ai pas été surpris par votre analyse de la situation actuelle en RDC, pour tout vous dire, je m’y attendais un peu. Pour commencer, je relève de votre part une méconnaître grave des appartenances ethniques et tribals dans ce qu’on appelle le » grand Kasai « . Je vous rappelle que bien que parlant la même langue, les lulua et luba ce n’est pas la même chose. D’ailleurs, en une époque pas très lointaine, ils se sont affrontés durement pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici par manque de temps pratique. Dans cet espace qui va du » grand kasai » jusqu’au Katanga et une bonne partie de Bandudu, on y trouve ceux que vous appelez abusivement Balubas. Donc, il est essentiel d’éviter de faire de confusion. Dans la gestion politique du Congo, les adversaires du pouvoir ont toujours recourru à des raccourcis faciles pour diaboliser le les gouvernants en place. A l’époque de Mobutu tout puissant, le refrain était le même. Laurent D Kabila a privilégié le balubakat, celui qui se fait appeler Kabila n’a pas déroger à la règle. Aujourd’hui si notre armée est en difficulté, c’est aussi à cause des ex gendarmes Katangais auxquels L.D. Kabila a fait appel sans se soucier de leur formation. Le mixage et brassage – œuvre de Kabila- au profit des tutsis à fini par détruire complètement l’armée congolaise. A propos de la condamnation du tribalisme dont vous vous faites le défenseur aujourd’hui, je vous rappelle que lorsque Kizenga Antoine – dont je salue le combat pour l’indépendance de notre pays -est nommé 1er Ministre, nous savons cequi s’est passé. Vous n’en faites pas allusion parce que cela vous arrange bien. Je ne suis ni luba ni lulua, mais étant de l’espace Kasai, j’affirme que cette partie centrale du pays a été abandonnée depuis l’indépendance. Aucune infrastructure, rien les différents pouvoirs se sont setvi du diamant de bakwanga pour bien réprimer ceux que vous appelez avec dédain » les Balubas « . Vous reprenez des propos de café de commerce et de la rue pour les coller à toute une tribut, je trouve cela malhonnête de votre part. Dans les 80, le pouvoir de Mubutu avait décrété que pour être admis directement aux études universitaires, il faut obtenir au moins 60 % au exetats, vous et moi nous savons à quel point cette décision n’a jamais été respecté dans l’espace » Équateur « . Il faut arrêter de manipuler les congolais avec vos clichés d’un autre âge qui ne font pas avancer le Pays. Vous avez cité un certain nombre de compatriotes aigris, rancuniers installés en occident qui ont pensent comme vous que seul Fayulu pouvait être le Président dans pays. En parlant du tribalisme, qu’est ce qui s’est passé à Genève pour départager les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle ? Je vous laisse avec votre conscience répondre à la question. Les Lubas et luluas ne sont pas plus tribalistes que les Bakongos, les Nandes etc…Mobutu – malgré sa dictature féroce- a eu le mérite d’instaurer un système d’équilibre national au niveau de gouvernance des principes qui a relativement bien marché. Le système actuel n’est pas viable pour notre pays. Il convient en effet de reconnaître qu’iil y a une tentation au tribalisme et au même népotisme. Vous n’avez qu’à observer cequi se passe dans les institutions du pays. Tshisekedi et les « balubas » n’y sont pour rien. Pour terminer, je rappelle que le grand Kasai qui est l’un des espaces le plus enclavés mérite la même attention que les autres régions du pays. Votre analyse biaisée fait la part belle à ceux qui prennent le raccourcis de la violence pour accéder au pouvoir, c’est très dangereux pour ce pays aux multiples ethnies et tributs. Kagame a bien compris l’état d’esprit des congolais, toujours prêt à se dénigré pour des futilités. Vous êtes » analyste » de la vie politique de notre pays, expliquez nous les raisons qui ont poussé Nangaa ancien organisateur des élections chez nous de Tomber dans le piège de Kagame !!!. Je termine en affirmant que l’approche des églises catholique et protestante n’est pas la bonne. Vouloir toujours récompenser les criminels sous prétexte d’instaurer l’unité et la cohésion nationale est une prime à la barbarie. Les clergés cathodiques veulent toujours tout régenter au Congo. Depuis l’indépendance en passant par la CNS, ils ont toujours fait feu de tout bois pour contrôler la situation politique du pays. Cela ne se passe nulle part ailleurs. Leur soit disant mission prophétique n’est qu’un leurre pour peser la sur gestion du pays avec des agendas cachés.
EXCELLENT ARTICLE ! Nous sommes bluffés de le lire du début à la fin avec facilité et aisance car nous nous considéons tout d’abord MUSAKATA avant d’être Kongolais ou Francais et nous en sommes très fiers car nous l’inculquons aussi à notre progéniture. Pour avoir lu 2 fois en intégralité le livre de l’Auteur intitulé « L’ajustement politique africain : pour une démocratie endogène au Congo-Kinshasa », nous (Combattant Résistant de l’Ombre) voyons exactement où notre Frère Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo veut en venir. Comme le dit l’article, nous le citons « Ils ont plutôt établi, à travers des institutions appropriées et diverses, une relation de cohabitation ou de coexistence pacifique entre ces deux consciences sociales. Ces institutions ont pour premier objectif d’annihiler le désir de dominer et la crainte d’être dominé dans le chef des élites de différentes ethnies ». Si Félix Antoine Tshilombo a tribalisé, ethnicisé sans état d’âme les institutions politiques Rdciennes avec un népotisme exarcebé, c’est à cause de la DÉMOCRATIE AU RABAIS made in OCCIDENT. Marre des vidéos réactionnaires sur YouTube qui pondent des multiples tergiversations improductives, notre Grand et Beau Pays KONGO-ZAÏRE sera bientôt libéré totalement du joug hégémoniste de l’Empire Hima NILOTIQUE de gré ou de force, s’il faille créer un THINK TANK (GROUPE DE RÉFLEXION) EFFICACE, les nombreux intellectuels et éminences grises Kongolais de tous horizons tapis dans l’ombre ont du pain sur la planche pour réfléchir collectivement sur ce qui est dit dans cet article qui a une portée hautement salutaire pour le devenir commun du PEUPLE KONGOLAIS SOUVERAIN PRIMAIRE. Ainsi soit-il. « Le fanatisme aveugle est une forme d’esclavagisme mental, intellectuel, spirituel, physique et moral » dixit Combattant Résistant de l’Ombre. A LUTA CONTINUA. VITORIA E CERTA. INGETA
Cher MBTT,
Avant de reagir en profondeur a votre texte o combien interpellateur, Je commence par repondre et de maniere sans equivoque a la question en titre: Que faire de la conscience ethnique? Rien du tout! On ne peut pas avoir la conscience ethnique sans avoir la conscience nationale pas plus qu’on ne peut avoir la conscience nationale sans avoir la conscience ethnique. Ceux qui pretendent qu’on peut avoir celle-ci sans avoir celle-la et vice versa se trompent! Et le drame est qu’ils se trompent tout en sachant qu’ils se trompent. Demander, par example a un Musuku s’il est d’abord Musuku avant d’etre congolais ou s’il est d’abord congolais avant d’etre un Musuku! C’est comme demander a quelqu’un s’il est d’abord le fils de sa mere ou le fils de son pere!Il est les deux a la fois. Point. Barre! C’est le genre de questions qu’on ne pose pas! Les esprits avertis savent qu’il faut un pere et une mere pour faire un enfant! Les esprits avertis savent que la RDC est composee de plusieurs tribus et des plusieurs ethnies, et qu’aucune tribu n’est ni superieure ni inferieure a une autre. Mais le fait qu’on en soit wencore a se poser ce genre de questions montre qu’il y a quelque chose de pourri en RDC! Avant de tuer les congolais de Goma, les rwandais ne se sont pas demandes s’il fallait d’abord tuer les Basuku ou les Baluba, s’il fallait commencer par les Bafuliro ou par les Barega. Ils sont venus tuer les congolais, toutes tribus et ethnies confondues!
Ce membre de la diaspora congolaise du canada qui estime que la plus grande entrave a a l’unite et la cohesion nationale c’est l’arrogance, la vantardise et l’intolerance de Baluba du Kasai, ethnie du chef de l’Etat est simplement en train d’amplifier sa haine des Baluba du Kasai jusqu’a la caricature!
Je connais personnellement des Baluba du Kasai qui ne sont ni arrogants, ni vantards, ni intolerants. Ce membre de la diaspora congolaise de Canada fait un appel de pied a une certaine categorie bien connue de congolais, ceux qui estiment que les Baluba du Kasai sont responsables de tous les maux de la republique! Sans eux, toutes les autres tribus et ethnies de la RDC vivraient en parfaite harmonie! Je ne me fatiguerai meme pas a leur demontrer combien ils on tort!
Ceux qui estiment que le regime de Fatshi a exacerbe le tribalisme ne trompent que les debiles! Ils sont eux-memes des tribalistes! Ils projetent leur tribalisme sur les Baluba parce que ca les arrangent! Ils projetent sur leur tribalisme sur les Baluba pour ne pas avouer qu’ils sont eux-memes tribalistes! Les animaux malades de la peste ont toujours besoin d’un baudet expiatoire!
Quand a monsieur Fabien Kusuanika, c’est un journaliste pour lequel j’avais beaucoup de respect et d’admiration! Il a perdu mon respect et mon estime quand je me suis rendu compte que l’homme est tout simplement un haineux qui essaie d’expliquer et de rationaliser sa haine de Fatshi et de Baluba! Il croit faire de l’opposition politique mais en realite il ne fait que propager la haine! Il se defend de ne dire que la verite et rien que la verite, mais en dehors de ses fideles, personne n’est dupe!
Je ne vous surprendrai pas, et je ne vous apprendrai rien en vous disant quee dans la diaspora congolaise il y a des gens qui souhaitent que Fatshi soit assassine! Ils font semblant ne pas se rendre compte que si nous ne gagnons pas cette guerre et si Fatshi est assassine, la RDC deviendra une colonie du Rwanda! Kagame installerait qui il voudra a la tete de la RDC, et ce ne sera ni Nagaa ni Bisimwa! Au lieu de soutenir notre Commandant Supreme, nous en sommes a discuter ethnies! Alors, nous voulons gagner cette guerre oui ou non?
La conscience ethnique nous l’avons, et nous l’auronss toujours! Ce n’est pas quelque chose dont il faut avoir honte! Elle n’empeche a personne de cultiver sa conscience nationale en faisant montre de patriotisme a un moment aussi critique de notre pays!
Bonjour cher Mayoyo Bitumba Tipo Tipo,tout d’abord je tiens à vous présenter mes meilleurs vœux pour cette année 2025. Merci encore une fois pour cet article combien limpide présenté ici pour pour éclairer la lenterne des lecteurs de CIC pour une compréhension de la situation délicate et catastrophique que traverse notre pays . Espérons que nos élites congolaises puissent en tirer profit au bénéfice du peuple Congolais qu’elles sont sensées orientées et/ou conduire pour vivre ensemble et le développement endogène de notre pays . Mes sentiments patriotiques !