Directeur général de la DGM (Police des frontières), François Beya Kasonga est nommé conseiller spécial du président Felix Tshisekedi Tshilombo en matière de sécurité. Un poste jadis prestigieux qui a été inauguré par Jean Seti Yale sous Mobutu Sese Seko. Pie-Roger Nkema Liloo, José-Patrick Nimy Mayidika Ngimbi et Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba ont assumé la même fonction sous la IIème République. Le conseiller spécial n’opère pas sur le terrain. Il joue un rôle de « coordonnateur » de renseignements auprès du chef de l’Etat.
François Beya succède à l’avocat et ancien militant des droits humains Jean Mbuyu Luyongola. Qui va remplacer Beya à la tête de la DGM?
Le nouveau « boss » de l’Immigration s’appelle Roland Kaswantale. Il s’agit du directeur de la « Chancellerie ». L’homme avait, à ce titre, la haute main sur la délivrance du très juteux « visa d’établissement ».
Selon des sources proches de la DGM, le nouveau DG serait loin d’être un « modèle de droiture ». Il semble que l’intéressé a appris sa promotion pendant qu’il écopait d’une « suspension » pour avoir « distrait » plusieurs milliers de dollars US provenant de la délivrance de visas d’établissement à des sujets indiens et chinois. Procès d’intention?
A en croire ces mêmes sources, Kaswantale serait proche de Vital Kamerhe, le nouveau directeur du cabinet présidentiel. Ceci explique-t-il cela? L’avenir le dira.
Quid de la nomination de Beya? « Le président Felix Tshisekedi a sans doute voulu remercier François Beya pour les risques qu’il prenait sous le régime kabiliste en entretenant des contacts avec lui », assurent ces mêmes sources qui y voient du « clientélisme ».
Une chose paraît sûre: dimanche 2 février 2019, rares sont les cadres de la DGM qui croyaient que leur nouveau patron dispose des « ressources managériales » pour conduire cet organisme public « dans la bonne direction ».
B.A.W.