Près de 20% d’enfants de moins de 15 ans souffrent du somnambulisme en RDC

Au cours d’un entretien avec l’Agence congolaise de presse, mardi 6 mars, Dr. Marcel Kinkanda, psychologue aux Cliniques universitaires de Kinshasa, a fait savoir que près de vingt pour cent d’enfants dont l’âge varie entre 6 et 15 ans souffrent du somnambulisme en RDC. Il s’agit d’un trouble du sommeil qui affecte des jeunes gens et qui s’estompe généralement à l’adolescence.

Selon lui, cette situation se produit pendant le sommeil lent, souvent en tout début de nuit. Les individus somnambules se trouvent entre le sommeil et l’éveil et font l’expérience de déambulations nocturnes en gardant les yeux ouverts.

Certains somnambules se redressent simplement dans leur lit et vont s’asseoir et parler à haute voix avec un interlocuteur imaginaire. D’autres peuvent aller jusqu’à sortir dans la rue pour se promener ou grimper sur les toits en état d’inconscience.

Ignorant l’existence de ces troubles, la plupart des Congolais les assimilent à une emprise démoniaque ou de la sorcellerie. Les sujets somnambules, a-t-il poursuivi, sont inactifs ou insensibles à la douleur la nuit. Ils peuvent se blesser gravement sans ressentir les effets ni se souvenir le lendemain matin des événements nocturnes auxquels ils ont fait face. L’accès au somnambulisme ne dure que quelques minutes.

Le médecin de conseiller aux proches des somnambules de ne pas les réveiller pendant la crise parce qu’ils pourraient se retrouver dans un état de confusion mentale et manifester des comportements dangereux et agressifs.

Ce dysfonctionnement peut être d’origine génétique. Il disparaît généralement de lui-même à partir de la puberté. Ce trouble peut également s’expliquer par des terreurs nocturnes, a-t-il expliqué.

Selon Marcel Kinkanda, deux pour cent des personnes d’âge adulte sont affectés par le somnambulisme. Le manque de sommeil, la consommation excessive d’alcool ainsi que la prise de certains médicaments seraient parmi les causes. Il a indiqué qu’une consultation médicale est nécessaire en cas de crises fréquentes (plus de trois fois par mois).

Lorsque cet état est diagnostiqué, un traitement (sédatifs, antidépresseurs à faible dose) peut être prescrit en dernier recours pour limiter la survenance des épisodes de somnambulisme. L’efficacité de ce traitement reste limitée.

Pour ce médecin, les somnambules doivent maintenir une bonne hygiène de sommeil et éviter les situations stressantes ou angoissantes. Sans oublier de modérer la consommation d’alcool.

ACP/Congo Indépendant

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