Jusques-à-quand, Joseph Kabila pourras-tu continuer d’abuser, en toute impunité, de notre patience, la patience du peuple congolais? N’es-tu pas redevenu simple citoyen, un citoyen ordinaire depuis la fin de ton double mandat consécutif de président de la république, à savoir le 19 Décembre 2016?
Ces mots, violents sans doute, que j’emprunte à la célèbre entrée en matière du premier discours contre Catilina prononcé, à l’époque, par Cicéron au temple de Jupiter Stalor (et non au Sénat romain pour des raisons de sécurité): ce fut le 8 novembre 63 avant Jésus Christ. Ce fameux discours se proposait de démasquer et de punir la deuxième conspiration de Catilina et de ses partisans contre la République de Rome.
Nous voici, en effet, nous aussi, peuple congolais, devant les Catilinaires de Cicéron qui se déclinent dans les temps actuels. Bien que comparaison ne soit pas raison, nous l’affirmons, pourtant sans crainte d’être démenti: tout le règne de Joseph Kabila a été émaillé de conspirations de bas étage, par lui, et par ses partisans, par une poignée de concitoyens corrompus, et immoraux, soumis aux impératifs du ventre, qui ont pris en otage la République Démocratique du Congo, et son peuple.
Il est vrai que, outre leur incompétence notoire, toute la crème politique congolaise de celles et ceux faisant partie de l’opposition politique comme celles et ceux de la défunte Majorité Présidentielle ne sont en réalité que des affairistes, des véritables conspirateurs de la République. Ils n’ont ni projet social, ni sens des responsabilités, et encore moins l’amour de la patrie. Bref, tous les acteurs politiques qui travaillent au sein des institutions de la République, après le 19 Décembre 2016, ne sont en réalité que de véritables gangsters ou des malades mentaux, ou des cyniques pervers qui évitent de s’assumer. Ils tentent plutôt de faire la rébellion contre une loi fondamentale qui règlementerait le code de conduite de notre jeune nation.
C’est pourquoi, malgré la valse des accords naïfs pris en son temps, à Sun City, en Afrique du Sud avec Thabo Mbeki, à la Cité de l’OUA-Kinshasa, avec Edem Kodjo, et enfin, par les accords de la Saint Sylvestre, initiés par les Evêques Congolais, au sein de la CENCO, notre pays, la République Démocratique du Congo ne progresse toujours pas. Au contraire, il recule sans cesse, et, les tenants du pouvoir, sous Joseph Kabila, en 17 ans de règne sans partage, ont été, tous, sans exception, des hurluberlus, des gaffeurs et des imprévoyants, des femmes et des hommes, incapables d’imaginer des perspectives heureuses pour l’avenir, pour ce grand pays, et ce vaillant peuple manipulé à souhait, par une poignée d’individus sans scrupule, sans moral, et sans éthique, qui s’accrochent, contre le courant de l’histoire au pouvoir d’Etat, avec des armes à la main. Tout ceci fait oublier, ce que Edgar Morin avait dit: « L’on ne sait pas de quoi sera fait demain! ».
En son temps d’ailleurs, Adolf Hitler croyait refaire le monde, il s’est finalement suicidé, mais le monde a continué!
A ce propos, je m’adresse à Lambert Mende Omalanga, porte-parole des forces du mal dans notre pays, qui, lors de l’une de ses sorties fracassantes sur les réseaux sociaux, n’a pas hésité de défendre sa position, selon laquelle, lui, et les membres de sa famille politique, disciples avérés, d’un certain machiavélisme abject, ne veulent pas abandonner le pouvoir. Ils le garderont le plus longtemps possible, même au prix du sacrifice suprême! Méprisant en cela, la pensée de la majorité du peuple congolais qui en a marre de voir un Tutsi-rwandais, Joseph Kabila donc, un analphabète politique, ainsi que sa clique des irréductibles pilleurs de la république, aux commandes de l’Etat congolais!
Parlant de la souveraineté de l’Etat congolais, Lambert Mende revendique qu’il y aura des élections à circuit fermé le 23 Décembre 2018, mais, qu’il n’y aura aucun observateur étranger, venant d’Europe, d’Amérique, de la Russie ou d’Asie, lors du processus électoral du 23 Décembre prochain, au Congo-Kinshasa. C’est une affaire interne à la République, et l’opposition politique congolaise n’y est pas préparée; et en conséquence, le pouvoir actuel, même illégitime, prendra ses responsabilités pour organiser, à sa manière, dans le délai, s’il échait, les élections du 23 Décembre 2018, et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI en sigle), prendra ses responsabilités pour contraindre, en dépit des incertitudes, tout citoyen congolais, d’aller voter distinctement.
Lambert Mende, est-il devenu amnésique, ou juriste de façade, lorsqu’il n’arrive pas à distinguer de manière orthodoxe la différence qu’il y a entre la souveraineté absolue et celle dite relative. Et à quel moment, l’un ou l’autre concept, par une circonstance donnée, pourrait-il être employé.
Enfin, dans le cas d’espèce, il est fort important, dans les relations entre les Etats, que l’on puisse toujours faire, de manière cohérente, recours à des interactions entre divers régimes politiques des Nations Unies (ONU), qui, en dernier ressort, joue le rôle vigilant de témoin, et ou d’arbitre!
Peut-on parler réellement, de la souveraineté d’un tel Etat, lorsque la situation globale réelle du Congo est fort inquiétante dans ce moment d’actualité? N’est-il pas évident que rien ne va plus dans ce pays? Ni sur le plan des droits de l’homme, ni pour la vie au quotidien du peuple congolais?
N’est-il pas vrai que l’exercice de la liberté d’expression est devenu sujet à caution, et n’est plus protégé, et que le respect des droits de l’opposition est méconnu par le pouvoir en place et par sa majorité factice?
N’est-il pas évident que Joseph Kabila, avec certains de ses Ministres, dont Alexis Thambwe Mwamba, sont des véritables croque-morts en puissance? Arrogants et insolents, ces deux vulgaires personnages aux origines douteuses, n’enterrent-ils pas, dans des fosses communes, des citoyens congolais que la Police et la « Garde prétorienne » assassinent sur ordre?
Pourtant, pilier du régime en place, la justice congolaise n’ose pas diligenter une enquête sérieuse face à cette réalité. Le Sénat comme le Parlement de la République demeurent silencieux face à tous ces crimes crapuleux contre les fils et filles de notre pays, alors que ces deux bureaux devraient apparemment être l’appui, de la démocratie naissante du Congo, hélas, ils rejettent en bloc, par complicité avec le criminel qui trône à la tête de notre pays.
Et avant d’en arriver là, je demande, et je prie instamment le peuple congolais, mes chers compatriotes, de boycotter, sans plus attendre, les élections du 23 Décembre 2018, car, par expérience personnelle, le Congo-Kinshasa, après lesdites élections sera toujours face à ses démons, peut-être jusqu’en 2050, et même au-delà!
Chers compatriotes,
Apprenons, moi-même et vous tous, ensemble à savoir lire les signes de temps! En agissant, vous ne perdez rien et vous n’êtes aucunement dans une infraction de droit commun! Il faut commencer par oser faire ce que je vous propose, afin de mettre fin à la comédie humaine et à l’esclavagisme entretenu, malheureusement, par des noirs sur leurs propres frères noirs, qui, eux, n’attendent plus la délivrance que du ciel, seul maître d l’univers. Une croyance, pourtant rétrograde, qui maintient les colonisés dans la situation perpétuelle du colonisable!
Peuple congolais, ne quittez pas la rue, à une date qui vous sera communiquée d’ici peu, soyez par milliers à Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Kananga, Mbuji-Mayi, Mbandaka, Bandundu, Nord et Sud Kivu, et partout ailleurs, à travers la République Démocratique du Congo, pour dire non à Joseph Kabila, qu’il dégage, en bloquant, par votre première initiative, toutes les voies de circulation qu’empruntent les autorités déchues, des éternels insensés qui vous massacrent, et vous font crever de faim au quotidien, ne sachant plus que faire pour scolariser, et assumer un avenir meilleur pour vos enfants, pour qu’ils ne deviennent pas, par la suite, des délinquants, côtoyant à longueur des journées, des cimetières publics, comme des lieux de refuge!
Dès ce mois de Septembre, je vous propose de déclencher le processus de la désobéissance civile, n’attendez pas qu’un pays tiers, vienne à votre chevet, pour vous sortir de l’asservissement. Personne ne viendra à votre secours, ne comptez que sur vous-mêmes, avec votre nette volonté, et détermination, vous parviendrez à produire une « révolution du temps nouveau », qui surpasse celle de 1774 et 1789, aux Etats-Unis et en France!
Osez seulement, en vous disant: nous avons pris la bonne résolution et le miracle se produira de lui-même.
Car, aujourd’hui, pour éviter l’hécatombe pour notre pays, la solution ne réside pas dans l’organisation à circuit fermé, sans la présence des observateurs étrangers des élections du 23 décembres 2018, pilotées hélas, par une classe politique illégitime d’hommes et de femmes inconscients, des girouettes, des politiciens rétrogrades, incapables de tracer le chemin de sortie de crise, pour un Congo meilleur!
Un seul remède: Joseph Kabila, son système anachronique, et ses partisans doivent donc disparaître, à jamais, dans notre environnement, et discours politique. Car, en effet, ces brebis galeuses ne doivent pas faire ombrage à notre schéma de reconstruction d’un nouveau Congo.
Il importe donc de faire la mise en place d’une « Transition citoyenne » d’au moins trois années consécutives; ainsi, des balises seront plantées, permettant une véritable organisation d’élections crédibles, transparentes et équitables, qui privilégient un choix ultime, porté par le peuple souverain primaire.
Changer l’histoire de la république, peuple congolais, nous le pouvons, mais en changeant les stratégies que nous mettrons à votre portée. Il est donc quasi inutile de faire des villes mortes contre la dépouille d’un système politique déjà dégénéré. Joseph Kabila, Aubin Minaku, Léon Kengo wa Dondo, Lambert Mende Omalanga, André Atundu Liongo, Emmanuel Shadary Ramazani, Daniel Makila, et tant d’autres partisans de la Majorité Présidentielle sortante ne valent plus rien face à l’intelligence d’hommes de science avisés. Vous posséderez demain le Congo, sans douleur!
Bref, le Congo-Kinshasa a besoin, en ce moment difficile, d’un sage pour mettre de l’ordre dans le pays. Il n’y a pour l’heure que le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, et le Docteur Denis Mukwege qui peuvent, en toute honnêteté, conduire le destin de notre pays jusqu’à l’avènement d’une libération totale de notre nation. Ces derniers seront aidés par des technocrates d’expériences et non des politiciens rétrogrades.
A mes Compatriotes congolais je propose un enseignement:
- Si vous ne vous battez pas pour ce que vous voulez, vous ne devrez pas pleurer pour ce que vous avez perdu!
- Tout poisson qui croit vivre sa liberté dans un aquarium, se trompe!
- C’est le travail qui rend fort et non la distraction qui permet l’ignorance maintenue des réalités!
Chers Compatriotes, et honorables concitoyens,
Il est temps de fermer cette page funeste de notre souffrance, en enfermant tous les criminels dans une prison de haute surveillance, et à vie, pour qu’ils comprennent et méditent sur leur aventure!
Par Bamba di Lelo
Docteur en sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E-mail: jbadil@hotmail.be