Sans fioritures ni artifices inutiles et qui risquent même d’énerver, encombrer et cacher le fond de notre sujet, désignons simplement et concrètement le patriotisme par plusieurs attitudes d’un citoyen vis-à-vis de sa patrie, de ses compatriotes et de ses gouvernants :
- La reconnaissance du citoyen envers un pays comme étant sa patrie ; l’attitude de dignité, de fierté nationale et de grandeur inspirée par le fait d’être un citoyen de sa patrie ;
- L’amour de sa patrie : ne jamais trahir sa patrie ni ses compatriotes ; ne jamais pactiser avec les ennemis de sa patrie ; ne jamais signer des accords ou des arrangements avec les ennemis de sa patrie ; ne jamais participer aux complots, aux accords, aux arrangements visant la destruction de sa patrie, la prédation des richesses de sa patrie, le dépouillement de sa patrie de son indépendance et de sa souveraineté, les violations des libertés et des droits de ses compatriotes ; le mépris de ses compatriotes, l’esclavage, les humiliations, l’écrasement, les souffrances, l’animalisation, la chosification et les massacres de ses compatriotes ;
- Ne jamais minimiser ni tolérer les crimes contre sa patrie et contre ses compatriotes ni assurer l’impunité et même la promotion (permettre le retour au pouvoir) de ceux qui ont participé aux systèmes déshumanisants ; ceux qui en ont été les Piliers ; ceux qui n’ont jamais démissionné d’eux-mêmes de ces systèmes ; ceux qui n’ont jamais désavoué ces systèmes ; ceux qui n’ont jamais humblement demandé pardon au Peuple ; ceux qui ne se sont jamais amendés.
- Considérer les fossoyeurs de l’Etat, les affameurs du Peuple, les pilleurs des caisses de l’Etat, les corrupteurs, les fraudeurs, les bourreaux et les assassins du peuple, les prédateurs des richesses naturelles de notre Pays… comme des ennemis à combattre de toutes ses forces et sans répit jusqu’à ce qu’ils soient mis hors d’état de nuire et qu’ils rendent compte de leurs crimes devant la justice ;
- Les puissances qui ont combattu l’Allemagne nazie ont libéré les pays occupés, poursuivi les nazis jusqu’en Allemagne, y ont détruit tout le système nazi, soutenu les forces démocratiques pour installer un pouvoir démocratique en Allemagne et organiser le Procès de Nuremberg pour juger et condamner les 24 des principaux responsables nazis (non seulement ceux qui avaient individuellement commis des crimes mais aussi ceux qui avaient participé au système nazi en y occupant de hautes fonctions). Ils ont été tous accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le Procès s’est tenu du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 dans le palais de justice de Nuremberg, et constitue la première mise en œuvre d’une juridiction pénale internationale.
- Le choix des accusés a été contraint par l’absence de plusieurs hauts responsables nazis, qui par leur mort ou leur fuite ont échappé à la mise en accusation.
- Le Procès a abouti à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin Bormann (par contumace), Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring (qui s’est suicidé juste avant l’exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher. Des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité ont été prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur von Schirach et Albert Speer. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés. Robert Ley est mort avant le procès ; Gustav Krupp von Bohlen und Halbach est considéré médicalement inapte à être jugé.
- Le patriotisme prohibe de façon stricte la haine contre un compatriote et exige que nous nous mettions au-dessus des clivages partisans, tribaux, ethniques et provinciaux pour aimer tout compatriote qui se présente devant vous ;
- La conscience aiguë qui habite un citoyen par rapport à ses devoirs, à ses droits et à ses responsabilités envers sa patrie : accomplir automatiquement et systématiquement ses devoirs envers sa patrie ; aimer ses compatriotes, honorer les héros et les martyrs de sa patrie, revendiquer ses droits par rapport à sa patrie ; accomplir toutes ses responsabilités envers sa patrie ; être attaché et dévoué à l’égard de sa patrie ;
- La défense des intérêts de sa patrie : ces intérêts sont notamment l’unité, la cohésion et la solidarité nationales ; le respect de la légalité, de la légitimité et des lois de son pays ; l’intégrité territoriale de sa patrie, l’étanchéité des frontières nationales, l’instauration de l’Autorité de l’Etat sur toute l’étendue de sa patrie, le patrimoine de sa patrie, les richesses de sa patrie, le drapeau de sa patrie, les armoiries de sa patrie… ; le respect des symboles, des monuments et des armoiries de sa patrie ;
- La participation à la vie politique et publique de sa patrie ; à la paix, à la stabilité, à la sécurité, à la sauvegarde, au développement et au progrès de sa patrie ;
- L’accomplissement de ses responsabilités et de ses devoirs civiques et politiques et le fait d’exiger des gouvernants la reconnaissance effective des libertés individuelles et publiques et des droits fondamentaux, civiques, culturels, politiques, sociaux et économiques des citoyens ;
- Le rejet absolu de toute autorité étrangère, esclavagiste, coloniale, tyrannique, prédatrice et génocidaire et de toute occupation étrangère armée, violente ou politique, subtile et sournoise de sa patrie ou de toute gestion de sa patrie par des étrangers ;
- Le rejet, dans sa patrie, de toute organisation politico-militaire étrangère sous toutes les formes (voilées ou ouvertement affichées au grand jour…) ;
- Le rejet de tout extrémisme, de tout fanatisme, de tout populisme, de toute idolâtrie des dirigeants, de toute xénophobie, de toute exclusion ;
- Le fait d’être habité par le respect, la fierté, la fidélité et l’honneur vis-à-vis de tout ce qui représente et évoque sa patrie ;
- La participation à toutes les actions organisées par ses compatriotes pour préserver et sauvegarder l’unité nationale, la cohésion nationale, l’inviolabilité des frontières nationales et exiger que les gouvernants accomplissent leurs promesses électorales ;
- La participation à des fêtes nationales et aux événements nationaux ;
- Le patriotisme a au moins ceci de bien : le héros sait qu’il ne meurt pas pour rien ;
- Le patriotisme est la source du sacrifice, par cette seule raison qu’il ne compte sur aucune reconnaissance quand il fait son devoir, d’autant plus que la gratitude, la reconnaissance est une vertu divine : si vous voyez quelqu’un exprimer la reconnaissance et la gratitude pour un droit obtenu grâce aux sacrifices, aux efforts, à la volonté, à la détermination et à l’engagement des autres ; pour un don gratuit reçu, pour une chance qui lui a été accordée, une opportunité qui lui a été offerte, dites-vous bien que c’est une personne qui a accédé à un niveau élevé de noblesse, de densité morale, d’humanisme transcendant et d’élévation spirituelle ;
- L’amour de l’humanité, qui ne s’appuie pas sur le patriotisme, n’est qu’une illusion ; et l’on ne se vante tant d’aimer tout le monde, que pour se justifier de n’aimer personne ;
- Le patriotisme ne se met jamais en berne. Le combat pour défendre, consolider les acquis positifs, tirer les leçons de ses erreurs, consolider et améliorer ce qui a été positif et continuer à construire sa patrie est un combat permanent et perpétuel, un combat sans fin. La libération de la faim, de l’ignorance, de la corruption, de la médiocrité, de la naïveté, de l’esclavage, de la colonisation, de la tyrannie, du pillage des caisses de l’Etat, de la prédation de nos richesses naturelles ainsi que le chemin vers la liberté et le progrès sont des tâches qui se poursuivent infiniment.
Fait ce Mardi 16 mars 2021.
Pour le Leadership National Congolais de Progrès
Dr François Tshipamba Mpuila
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E-mail : tshipamba.mpuila#yahoo.fr