Les autorités sécuritaires provinciales ont intercepté un groupe de plus de 1.400 sujets burundais, en situation irrégulière, dans une habitation privée du quartier Lac vert dans la périphérie sud de la ville de Goma, indique le service de la presse présidentielle.
Ces Burundais, constitués en majorité de femmes et des enfants en bas âge sont arrivés par petits groupes dans la ville jusqu’à constituer une communauté d’environs 1.500 individus.
Interrogés à cet effet, ces immigrants illégaux ont fait savoir que certains de leurs compatriotes seraient éparpillés dans la ville de Goma.
La dernière vague de plus d’un millier de personnes aperçue vers 1 h 00 du matin dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 mars, avait attiré l’attention des habitants des quartiers périphériques de la ville de Goma, qui avaient d’emblée alerté les autorités compétentes.
Descendus sur le lieu, les agents de la Direction générale de migration (DGM) qui ont procédé à leur identification depuis les premières heures de la journée de samedi, ont déclaré que tous sont porteurs des laissez-passer CEPGL ayant expiré il y a 1 an, donc en situation irrégulière.
Certains de ces clandestins, disent vouloir se réfugier en RDC et particulièrement au Nord-Kivu pour des raisons politiques. Ils fuient l’insécurité politique. Tandis que d’autres disent se réfugier à Goma pour un but social et religieux. Ils seraient en pèlerinage. Toutefois, ces derniers portent des insignes religieux catholiques (chapelets et autres pagnes frappés d’effigie de la Vierge Marie) mais ils organisent des cultes religieux aux contours flous.
Pour le gouverneur de la province, Carly Nzanzu Kasivita, qui avait échangé avec eux en compagnie des autorités provinciales sécuritaires, la démarche de ces hommes est irrégulière et ambiguë. « Non seulement elle n’a pas respecté la norme en matière de demande d’asile, elle crée une psychose dans la ville de Goma », a-t-il dit, ajoutant qu’il prépare l’organisation de leur rapatriement par la province du Sud-Kivu, après enquêtes.
Les habitants du quartier Lac vert ont manifesté devant l’enclos où ils sont confinés pour exiger leur « expulsion immédiate ».
Depuis plus de 3 mois, il s’observe un afflux des sujets burundais dans la ville de Goma et dans le territoire de Nyiragongo. Ces derniers viennent s’ajouter à plus d’un millier d’autres qui se sont d’ores et déjà dispersés dans la ville.
ACP/