Une grande marche est prévue ce samedi 6 novembre à Kinshasa. C’est pour dire NON à beaucoup de choses. NON à une CENI politisée. NON à la paupérisation des enseignants. NON au RAM. NON à l’absence de l’autorité de l’Etat. NON à l’abrutissement des enfants. NON à la dictature fatshiste etc. Enfer et damnation! Tout ça?
L’investiture par ordonnance présidentielle, le 22 octobre, de Denis Kadima comme Président de la CENI était la ligne rouge à ne pas franchir! La coalition LAMUKA a appelé le 19 octobre tous les contestataires à rejoindre les « Forces sociales et politiques de la Nation » afin de constituer un « Bloc patriotique » pour « chasser » Fatshi du pouvoir.
Sonnés, le cardinal Fridolin Ambongo et ses ouailles ne décolèrent pas. Ceci expliquant cela, ils lancèrent une fatwa sur la CENI de Denis Kadima. Ils invitèrent le CALCC (Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo) et le MILAPRO (Ministère des laïcs protestants) à mutualiser leurs efforts pour barrer la route à ceux qui 3s’obstinent à faire passer ces lois et ces personnages à la tête de la centrale électorale ». Saperlipopette!
Des organisations citoyennes se joignirent aussi au mouvement. C’est là que le FCC de Kabila amorça un retour remarqué. On vit les ennemis d’hier parader devant la presse lors de la signature de la Déclaration du 24 octobre des Forces sociales et politiques. Le FCC affirme l’avoir fait à l’appel des pères des églises catholique et protestante. Enfer et damnation!
Les signataires avaient annoncé « de grandes actions citoyennes pour obtenir la dépolitisation, l’indépendance et la non-instrumentalisation de la CENI ». Mais ces alliances contre-nature durent généralement l’espace d’un matin. Il ne faut jamais chercher à guérir le mal par le mal.
Mardi 26 octobre, les diplomates des pays occidentaux ont regretté le manque de consensus dans la désignation de Kadima. Selon eux, le consensus est un élément important pour renforcer la confiance à l’égard du processus électoral. Ils affirment néanmoins leur soutien au gouvernement pour l’organisation des élections transparentes, libres et inclusives. Ils étudient les modalités pour répondre à l’invitation de Fatshi à accompagner le processeur électoral!
Le parti Ensemble pour la République avait menacé de quitter l’Union sacrée de la nation en cas de désignation sans consensus des membres du bureau de la CENI. Ceci expliquant cela, Moïse Katumbi Chapwe est arrivé, le vendredi 29, à Kinshasa pour consulter ses troupes sur le maintien ou non de son parti dans la majorité présidentielle. To be or not to be? That’s the question. Il joue son avenir politique. Saperlipopette! Suivant mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, il est tiraillé entre deux forces sur lesquelles il s’appuie. Il s’agit des princes de l’église catholique et des ambassadeurs des pays occidentaux. Les ambassadeurs des USA et de l’Union européenne lui ont conseillé de suivre la voie constructive de Jean-Pierre Bemba. Mais certains de ses lieutenants ne sont pas prêts à abandonner leurs postes ministériels juteux. Aussi les députés de son parti lorgnent sur les postes réservés au parti dans les entreprises publiques. Il est rentré, lundi 1re novembre, à Lubumbashi, où beaucoup de militants lui demandent de quitter l’Union sacrée. Il va donc les consulter avant d’exposer le point de vue de sa famille politique.
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, le FCC négocie en catimini la nomination aux trois postes vacants de la CENI. Mon ami qui sait tout est d’avis qu’Il est temps de regarder vers l’avenir. Le problème est que chacun poursuit ses intérêts personnels. Il faut prendre l’exemple de Lucius Quinctius Cincinnatus, un politicien romain du Vᵉ siècle av. J.-C, consul puis dictateur à deux reprises. Il est considéré comme un modèle de vertu et d’humilité. Il avait sauvé Rome de l’anarchie et de la guerre civile. On dit chez nous que si quelqu’un fait semblant de mourir, il faut faire semblant de l’enterrer.
GML