La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes suite à la énième incursion, dimanche 14 février 2021, très tôt le matin, des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga dans la ville de Lubumbashi, province du Haut Katanga, en République Démocratique du Congo (RDCongo).
En effet, l’attaque des miliciens Maï-Maï précités qui a ciblé les dépôts d’armement des camps militaires Kimbembe de la Garde Républicaine dans la commune annexe et Kibati dans la commune de Kampemba où ils se sont affrontés avec les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) constitue une menace réelle contre la stabilité de la RDCongo. Le bilan provisoire de ces affrontements fait état de plusieurs morts de part et d’autres dont une fille de 10 ans, plusieurs blessés ainsi que plusieurs miliciens capturés.
Tout en saluant la bravoure des forces de défense et de sécurité qui ont réussi à mettre en déroute les miliciens Maï Maï Bakata Katanga, d’aucuns, cependant, se demandent pourquoi les autorités congolaises, les services de sécurité civils et militaires ne prennent pas des mesures idoines pour anticiper de tels évènements qui se produisent assez souvent dans la ville de Lubumbashi troublant ainsi l’ordre public, la quiétude et la sécurité des populations et de leurs biens.
Au regard de ce qui précède, il est important que les autorités congolaises renforcent les forces de défense et de sécurité en moyens logistiques, humains ainsi que l’amélioration de leurs soldes et d’autres conditions socio-professionnelles.
En effet, sans une traque effective suivie de l’arrestation du seigneur de guerre Gédéon KYUNGU MUTANGA et son retour en prison pour y continuer à purger sa peine, la paix et la sécurité seront toujours menacées dans la ville de Lubumbashi.
La VSV croit fermement que les forces de défense et de sécurité de la RDCongo sont capables de mettre hors d’état de nuire le criminel Gédéon KYUNGU MUTANGA et tous ses complices s’ils sont mis dans de bonnes conditions socio-professionnelles.
Fait à Kinshasa, le 16 février 2021.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)