La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) est très choquée et surprise d’apprendre qu’un député national toucherait vingt et un mille dollars américains (21.000 USD) des émoluments par mois. Ces chiffres dénoncés et révélés par le président national du parti politique de l’opposition Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), M. Martin Fayulu Madidi ont suscité des tollés de protestation et d’indignation parmi les Congolaises et Congolais qui ne pouvaient jamais s’attendre en ce moment précis à un train de vie frisant une opulence pour les députés nationaux seulement alors que les conditions de vie de la majorité de la population congolaise sont loin d’atteindre un niveau acceptable malgré quelques avancées en matière des droits socio-économiques du gouvernement en place.
Certes, les députés nationaux ont droit à de meilleures conditions de travail et des rémunérations décentes au regard de nombreuses actions sociales et autres besoins de la population de leurs circonscriptions électorales respectives auxquels ils font face. Cependant, d’aucuns se demandent pourquoi eux qui sont des représentants de la population congolaise ne parlent pas souvent en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la population qu’ils représentent au Parlement afin de respecter le Slogan « Le Peuple d’abord » au lieu de députés nationaux et d’autres animateurs des Institutions d’abord. Dans leurs prestations face aux révélations de 21.000 USD que chacun d’eux toucherait, plusieurs députés nationaux s’illustrent par des contradictions en ce qui concerne les chiffres en lien avec leurs salaires sans réellement convaincre la population congolaise.
Ces contradictions prouvent à suffisance l’absence de transparence dans la gestion de la chose publique au sein de certaines Institutions en RDCongo. Certains parlent de 20.000 USD d’émoluments, d’autres de 16.000 USD et d’autres encore 14.000 USD qu’ils toucheraient, etc. Face à cette confusion, le bureau de l’Assemblée Nationale doit tout mettre en œuvre pour éclairer la population congolaise dont le droit à l’information doit être respecté.
Pour la VSV, l’augmentation exponentielle de la rémunération des députés nationaux et probablement d’autres animateurs des Institutions y compris les mandataires publics pose une fois de plus avec acuité la problématique de la répartition équitable du revenu national y compris dans un contexte de crise et d’agression de la RDCongo.
Il est donc inadmissible que les animateurs des Institutions soient les seuls à mener un train de vie décent et que la majorité de la population croupisse dans la misère extrême. Comment peut-on comprendre qu’un député national touche près de 21.000 USD par mois alors que dans le même pays, le Professeur Ordinaire des universités touche moins de 2.000 USD par mois, le Médecin Général 1.450 USD par mois et l’Enseignant est payé moins de 250 USD par mois (à titre illustratif le préfet des études, chef d’établissement avec le grade de chef de Division n’a que 398.000FC, soit 199 USD).
Il est donc temps que les autorités congolaises notamment le Président de la République rectifient le tir pour mettre fin aux injustices criantes et rétablir la confiance entre les gouvernants et les gouvernés.
La VSV demande ainsi au Président de la République en particulier et aux autres autorités congolaises en général, d’œuvrer positivement pour rendre effective la réduction tant attendue du train de vie des animateurs des Institutions.
De même, la VSV pense qu’il est important, gestion transparente oblige, que le gouvernement procède à la publication solennelle des salaires et autres émoluments payés aux gouvernants et autres mandataires publics
–
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)