La VSV dénonce le meurtre de Mme Pascaline Djema Bokomo

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime ses vives préoccupations consécutivement au meurtre de madame Pascaline Djema Bokomo, âgée de cinquante ans, veuve et maraichère de son état et mère de quatre enfants en date du vendredi 21 mars 2025, aux environs de 16 heures, commis par deux hommes armés habillés en tenue de la garde Républicaine(GR).

Selon les informations parvenues à la VSV, la victime a été tuée alors qu’elle se trouvait à bord d’un taxi tricycle, au moment où elle revenait d’un deuil pour regagner son domicile sis quartier Pakadjuma dans la commune de Limete. Ce taxi a été intercepté au niveau du pont camp Luka sis commune de Ngaliema par les deux hommes armés susmentionnés. Ces derniers ont obligé le conducteur à leur remettre une somme d’argent. Enervés et furieux suite au refus dudit conducteur à obtempérer à leur ordre, ils se sont mis à le pourchasser. Profitant ensuite d’un embouteillage qui n’a pas permis au conducteur du tricycle d’avancer convenablement, ils ont tiré à bout portant des balles dont l’une a atteint la victime au dos et l’a tuée sur le coup. Un jeune garçon âgé de douze ans qui se trouvait à bord du même tricycle a été lui aussi atteint et blessé par une balle. Il est actuellement interné dans une institution sanitaire de la place pour des soins médicaux dont nécessite son état de santé.

Grâce à une bonne collaboration de la population environnante, les deux présumés auteurs de ce meurtre ont été appréhendés par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), Commissariat Provincial de Kinshasa qui se sont retrouvés non loin du lieu des faits à bord de leur jeep.

Conduits d’abord au commissariat de la PNC commune de Kintambo, les concernés ont ensuite été acheminés le même jour au Commissariat provincial de la PNC ville de Kinshasa où ils ont été placés en détention après avoir été auditionnés. La dépouille mortelle de la victime est conservée à la Morgue de l’Hôpital Général de Référence de Kintambo.

Tout en condamnant fermement cet acte odieux banalisant la vie humaine et qui constitue une violation flagrante d’un des droits les plus fondamentaux, en l’occurrence le droit à la vie et en vue de lutter efficacement contre la criminalité tant décrié dans la capitale RDCongolaise, la VSV invite les autorités congolaises compétentes en la matière à:

• Organiser un procès équitable et en flagrance pour que les deux présumés auteurs de ce crime répondent de leurs actes et qu’ils soient sanctionnés conformément à la loi;
• Prendre en charge les obsèques de la défunte Pascaline Djema Bokomo et les soins médicaux de l’enfant de douze ans qui a été blessé par balle;
• Dédommager la famille de la défunte, particulièrement ses quatre enfants qui sont désormais orphelins de père et de mère pour tous les préjudices subis;
• Renforcer davantage les capacités humaines, matérielles et financières des forces de sécurité pour leur permettre de lutter efficacement et de manière permanente contre la montée de la criminalité à Kinshasa.

LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)