Selon mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les calotins roulent pour Moïse Katumbi Chapwe. Les curés ont choisi de prévenir des tricheries tout au long du processus électoral. Si quelqu’un d’autre que Katumbi « s’amuse » à gagner l’élection présidentielle, ce ne sera pour eux que par des tricheries. Il y a aussi quelques diplomates qui disent tout haut leurs préférences pour tel ou tel candidat. Quant aux nombreux autres, tout en affichant leur neutralité suivant les us et coutumes diplomatiques, ils disent faussement qu’ils ne souhaitent pas que le système actuel de mauvaise gouvernance se perpétue.
Gaston Mutamba Lukusa
Dans un communiqué du 21 novembre, Mgr Donatien Nshole Babula, secrétaire général de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) déclara, urbi et orbi, que la population doit protéger son vote lors des élections du 20 décembre. A l’en croire, la publication des résultats doit se faire bureau de vote par bureau de vote. Tel un oracle, il commanda à la population de ne pas quitter les bureaux de vote tant que les résultats n’auront pas été affichés. Pour contrer les tricheries, il enjoint la population d’organiser des veilles électorales pour soutenir les missions d’observation traditionnelles, tutti quanti. Saperlipopette! Il est vrai qu’il peut y avoir des intimidations pour pousser les électeurs à voter en faveur de tel ou tel candidat. Les partis politiques peuvent s’en prémunir et les dénoncer en postant des témoins dans les bureaux de vote. Pour éviter la contestation des scrutins et de possibles révoltes populaires, des garde-fous doivent être mis en place pour prévenir des tricheries à grande échelle.
Le danger de manipulation des médias est aussi grand. Il faut éviter que l’accès des partis politiques aux médias publics soit inégal et biaisé en faveur d’un camp. Lors des élections de 2011, les bureaux de vote avaient commencé à afficher les résultats des élections. Mais quand il est apparu que l’ex-Raïs Joseph Kabila avait reçu une déculottée face au Sphinx Etienne Tshisekedi, les militaires se sont empressés d’arracher les résultats affichés et de les interdire. Bis repetita en 2018! Stupeur et tremblements!
« Il faut être con en Afrique pour organiser les élections et les perdre », déclarait le président Omar Bongo du Gabon. Enfer et damnation! Les curés ont choisi de prévenir des tricheries tout au long du processus électoral. Comme le disait l’écrivain français Octave Mirabeau, « certains naissent pour tricher, d’autres pour être trahis »! A ne pas confondre avec Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau qui fut partisan d’une monarchie constitutionnelle lors de la Révolution française de 1789. Bref, passons!
Selon mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les calotins roulent pour Moïse Katumbi Chapwe. Il y a aussi quelques diplomates qui disent tout haut leurs préférences pour tel ou tel candidat. Quant aux nombreux autres, tout en affichant leur neutralité suivant les us et coutumes diplomatiques, ils disent faussement qu’ils ne souhaitent pas que le système actuel de mauvaise gouvernance se perpétue. Ceci expliquant cela, si quelqu’un d’autre que Katumbi s’amuse à gagner l’élection présidentielle, ce ne sera pour eux que par des tricheries. Stupeur et tremblements! En attendant, la campagne électorale bat son plein. Le pays est bariolé de calicots, de panneaux publicitaires, de banderoles des candidats. Certains ne s’empêchent pas de faire des promesses mirobolantes, fantaisistes. « Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient », disait Jacques Chirac.
D’après mon ami qui connaît tout, la population est persuadée que la démocratie peut créer une république basée sur les mérites personnels, sur les compétences individuelles. Le peuple pourra ainsi jouir des bienfaits de la liberté et du rétablissement des valeurs morales par la vérité des urnes. Les citoyens pourront défendre leur point de vue et participer à la gestion du pays. Les investissements productifs seront garantis ainsi que le développement économique. La mise en place d’un Etat de droit permettra le respect des droits économiques fondamentaux à savoir la propriété et sa sécurité, la stabilité de la monnaie, une fiscalité raisonnable, une fonction publique honnête. L’armée, la police et les services de sécurité seront soumis au contrôle rigoureux non seulement des autorités mais aussi des organisations de défense des droits humains. C’est finalement le rêve de tout citoyen qui vit dans un pays complètement désarticulé. Il faut continuer à rêver.
On dit chez nous que le mensonge est comme le sable: il est doux quand on s’y couche, mais dur quand on se lève.
GML
