La télé enseignement mise sur pied par le gouvernement congolais en vue d’éviter une année blanche pour les écoliers et leur assurer l’instruction pendant la période de confinement, est jugée inadaptée à la réalité sociale des populations de la RD Congo.
Cette opinion est celle d’un ancien directeur d’école primaire dans le territoire de Sakania, Ngosa Mwape, partagée par une élève de 5ème des humanités pédagogiques, Plamedi Mulowayi au cours d’un entretien, samedi 16 mai avec l’ACP à Lubumbashi.
Ngosa Mwape a rappelé aux initiateurs de ce projet que toute la population – particulièrement celle des milieux ruraux – ne possède pas de poste de télévision ou ne reçoit nullement le signal des fréquences modulées des radios sélectionnées pour la diffusion des enseignements.
Pour lui, le gouvernement, en adoptant cette mesure, n’a pensé qu’aux grands centres urbains où la population n’a non plus du courant électrique en permanence. Il a invité les décideurs du secteur de l’enseignement à repenser et à adopter une stratégie qui ne préjudiciera aucun enfant congolais en âge de scolarisation.
Pour Plamedi Mulowayi, la télé enseignement préjudicie les élèves de certaines options telles la pédagogie et la technique. Elle a déploré le risque pour elle et ses camarades d’être diplômés sans aucune notion de didactique.
Bon nombre des parents interrogés à ce sujet estiment que ce programme
est utopique, car ne sachant pas à quelle heure l’enseignement est effectivement dispensé sur différents organes de presse.
ACP/