La liberté d’expression est un droit humain fondamental, la base même de tous les autres droits de l’homme telle que formulée à l’article 19 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, pilier de toutes les libertés civiques, elle est par excellence le fondement de toute démocratie. Par contre, la liberté d’expression est aussi le premier des droits que tout aspirant ou système totalitaire supprime en vue d’asseoir ou maintenir son règne à travers une persécution systématiquement organisée des populations, entre autres l’intimidation par les arrestations arbitraires, les tueries ciblées, les massacres, et l’instauration d’un climat d’insécurité générale.
Dès le 30 juin 1960, lors de la cérémonie officielle postcoloniale, la République Démocratique du Congo (RD-Congo), se voit privée le droit d’exprimer librement ses opinions par son élite qui a combattu pendant plus de 5 décennies un système d’esclavagisme sauvage pour un ‘pouvoir’ marionnettique de ses maitres impérialistes contre le sacrifice suprême de l’un de son digne fils, Patrice Emery Lumumba, pour motif que ce dernier a pu récapituler fidèlement les atrocités affligées aux siens durant la période coloniale. Depuis lors, la RD-Congo tâtonne de s’adapter à la liberté d’expression et cela dans tous les organes tant publics, privés que sociaux. Lumumba dira:
« Il suffisait de dire la vérité pour que l’on fût vite taxé de révolutionnaire dangereux, xénophobe, meneur, élément à surveiller, etc. Ces manœuvres d’intimidation et de corruption morale doivent prendre fin ».
Cette note est composée des extraits de mon livre en voie publication intitulé: « La reprise de notre identité Congolaise ». Extraits exposant certains actes barbares et oppressifs du régime sanguinaire de la RD-Congo, principalement ceux des deux dernières années.
Pour assurer son règne totalitaire, le régime de Kinshasa procède par le musèlement des medias y compris des journalistes d’opinion, et la répression sanglante de toute manifestation pacifique, ainsi qu’à la persécution systématique des activistes qui dénoncent les dérives totalitaires en revendiquant la réinstauration d’un Etat droit ou règne paix, justice et prospérité pour tous.
En juin 2010, dont le leader de la voix des sans voix (VSV), Floribert Chebeya était assassiné avec son beau-frère et chauffeur Fidèle Bazana dans les bureaux de la Police Nationale Congolaise, à cause de vouloir plaider pour les militants de Bundu dia Kongo (BDK) massacrés dans l’actuelle province du Kongo-Central en 2007 et 2008.
La suppression de la liberté d’expression s’intensifia en 2016, l’année de la fin des mandats constitutionnels de Joseph Kabila, qui ce dernier refuse intentionnellement d’organisation des élections et de quitter le pouvoir, poussant les activistes de la société civile de la RD-Congo de se regrouper autour du Comité Laïc de Coordination (CLC), sous l’égide de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en vue de revendiquer la description politique. Ces revendications de droit de vote sur toute l’étendue du pays, partant de 19 septembre 2018 à ce jour, et toutes ces manifestations seront réprimées sauvagement par l’utilisation des balles réelles et gaz lacrymogènes où les manifestants seront ciblés dans des églises et ses enceintes ainsi que les rues par les forces de sécurités renforcées par les mercenaires en tenus et en civiles recrutés pour les évènements avec un bilan génocidaire résumé comme suit:
Tableau 1: Bilan génocidaire des répressions du 19 janvier 2016 au 25 février 2018
Victimes | Evènements | Total | ||||
19-09-16 | 19-12-16 | 31-12-17 | 21-01-18 | 25-02-18 | ||
Morts | 49 | 28 | 8 | 7 | 2 | 94 |
Blessés | 143 | 147 | 300 | 127 | 32 | 749 |
Incarcérés ou porté disparus | 398 | 917 | 160 | 210 | 76 | 1.716 |
Source: Rapports de BCNUDH
En somme, le bureau des droits de l’homme des Nations Unies, Human Rights Watch (HRW) en RD-Congo eut annoncé dans un rapport que 1.176 personnes avaient été exécutées de manière extrajudiciaire par des « agents de l’État » congolais en 2017 La remarque est qu’ici on ne parle pas des insectes, ni les extraterrestres, moins encore des animaux car s’il s’agissait de ces derniers les voix serait élevé partout dans le monde pour protéger les animaux en extermination. Par contre, ici il s’agit bel et bien des êtres humains qui avaient le sang rouge circulant dans leurs vaines, ciblés et abattus à bout portant par un régime sanguinaire qui devrait assurer leur protection. Lumumba s’exclama, « Que pourrai-je dire d’autre? Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir ».
Le régime sanguinaire de Kinshasa a dépassé le seuil de la sauvagerie en réprimant au vu et au su de tout le monde les prêtres, et les personnes de troisième âge, ainsi que les enfants qui ne réclament que leurs droits fondamentaux de tout être humain.
Nous voici au 15 novembre 2017, à Idjwi dans la Province du Sud-Kivu où le mouvement citoyen la LUCHA organisa le sit-in pour revendiquer pacifiquement le départ de Joseph Kabila, en une fin de l’extension du mandat accordée par la CENCO, parmi les activistes se trouva une fillette de 15 ans au nom de Binja Yalala, qui sera persécutée par au moins huit escadrons de la mort comme le montre les images ci-dessus. Celle-ci ne défendait qu’une cause juste et noble, qu’elle l’exprima avec toute bravoure que: « Je lutte pour que moi et les autres enfants de ma génération puissions avoir une vie meilleure. Je ne peux rester les bras croisés devant la misère et les humiliations que subit mon peuple ». Sur le même évènement, notre sœur Ombeni Bashomeka subira le même traitement, persécutée par une pléthore des hommes de terreurs lorsqu’on chantait l’hymne national; Debout Congolais!
Si aujourd’hui ils arrivent à persécuter les prêtres, les personnes de troisième âge et les enfants de la sorte comme aux images ci-haut, que feront-ils du reste des populations?
Pire est que le régime sanguinaire de Kinshasa emprunte la méthode sauvage nazisme-tutsi d’abattre les paisibles citoyens dans les enclos des églises. Prenons les cas 21 janvier 2018, où la martyr Thérèse Mwanza Kapangala, était ciblée par balle réelle dans l’enceint de l’église Saint François de Kitambo – Kinshasa, et le 25 février 2018, où le martyr Rossy Mukendi Tshimanga était abattu à bout portant dans l’enclos de son église Saint Benoit de Lemba – Kinshasa. La RD-Congo est réellement devenue l’abattoir humain de la planète!
Rappelons que la majorité de ces statistiques holocaustes du tableau des victimes ci-dessus sont tirés dans les rapports mensuels d’une agence de l’ONU notamment BCNUDH basée sur toute étendue du pays avec leur pléthore des casques bleus affairistes. Ces rapports ayant un format préétabli de ces genres des génocides des populations congolaises, qu’on ne change mensuellement que les chiffres et le taux comparatifs au mois précédent, sans aucune recommandation des condamnations des auteurs sauf constat.
A la même période le pays connaitra les massacres au Grand Kasaï en avril 2017, dans un conflit et insécurité crée en toute pièce par les bureaux-sanguinaires de Kinshasa pour persécuter toute une population innocente. Ces massacres seront imputés au conflit ‘Kamwina Nsapu’. Une fois encore, le bilan d’holocauste résultera de la destruction systématique des villages, des milliers de morts, et plus d’un million de déplacés, la FIDH détaillera comme suit: « 3.383 personnes auraient été tuées d’après l’Église catholique, près de 87 fosses communes ont été découvertes, au moins 1,4 millions de personnes, dont près de 600.000 enfants ont été contraintes de chercher refuge dans les provinces avoisinantes et plus de 30.000 autres ont fui vers l’Angola ».
Du reste, la statistique 1.176 personnes de HRW semblerait être très éloigné de la réalité, car le régime sanguinaires commet des assassinassions silencieux en lavant tout traces après les actions, l’une des raisons de la découverte des fosses communes à Maluku-Kinshasa et au Grand Kasaï; des Congolais dans les cachots clandestins de l’agence Nationale de Renseignement (ANR) rependue sur toute l’étendue du pays. Ceci doit, une fois de plus servir comme matière à réflexion à tout congolais de savoir que sa vie ne vaut que d’un constant et simple statistique auprès du reste du monde commençant par les Nation Unies, c’est en soi une interpellation et un mot d’ordre ultime de pouvoir se prendre en charge car personne d’autre viendra à notre secours; ni les leaders egocentriques, moins encore les étrangers qui d’ailleurs en profitent de la situation désastreuse du pays. Il n’y a que nous et nous-mêmes de nous libérer de la prison à ciel ouvert, dixit Mosengwo, surtout avec l’innovation sauvage du régime aux abois de commencer à incendier les activistes, en dernier victime Luc Nkulula, activiste de la Lucha, dans l’incendie de sa maison à Goma dans la nuit de samedi à ce dimanche 10 juin.
D’où la revalorisation de la liberté d’expression étant une base de toute démocratie dans la RD-Congo, exige le nettoyage complet de tout le système totalitaire contaminé jusqu’à la moelle épinière des antivaleurs possibles du monde. Cette classe inhumain doit être remplacée du nouveau sang, et ce sang c’est vous et moi, c’est alors sera revalorisation de la liberté d’expression.
Debout Congolais!
Vive la RD Congo Libre, Unie et prospère.
Par Diamena-Lema Matundu
Activiste pour un Congo Libre