Chers Compatriotes,
J’ai appris hier, tard dans la nuit, la disparition du Professeur Gambembo Fumu wa Utadi, l’un des premiers philosophes congolais et des premiers enseignants noirs de l’Université Lovanium de Kinshasa, de la génération des grands intellectuels qu’a connus notre pays tels que les Professeurs Mudimbe, Ngal, Malu, Mpinga, etc.
Il fut, au plan politique, Directeur de l’Institut Makanda Kabobi, (I.M.K.), Ecole du Parti, succédant à ce poste au Professeur Mpinga Kasenda, nommé Premier Commissaire d’Etat, et à ce titre, idéologue du M.P.R., parti-Etat.
Homme des sciences, ses enseignements et ses publications continueront à faire la fierté de l’élite consciente et nationaliste dont nous pouvons tous dans le patrimoine culturel de notre pays.
Que son âme repose en paix!
EN MEMOIRE DE FUMU GABEMBO JE DOIS RELEVER EN FAVEUR DES PREMIERS PROFESSEURS NOIRS DES UNIVERSITÉS, NOTAMMENT DE LOVANIUM, LE HAUT DEGRÉ DE NATIONALISME PAR RAPPORT À CEUX D’AUJOURD’HUI!
Sous Mobutu, les premiers intellectuels congolais formés à l’Université Lovanium et dans des Universités occidentales avaient le souci de l’indépendance, de la décolonisation mentale des Congolais longtemps soumis au diktat et à l’imitation servile de tout ce que faisait ou fait l’homme blanc. Ils se sont donné pour tâche de former politiquement le peuple congolais afin qu’il soit à même de s’assumer et d’exercer pleinement la souveraineté nationale hors de toute ingérence et/ou domination étrangères.
Et à l’avènement du processus de démocratisation en cours, en avril 1990, le Professeur Gambembo, intellectuel conséquent et nationaliste discret, fut, l’un des 21 membres fondateurs, qui avons créé le MPR, fait privé et donc parti classique, à l’occasion de l’Assemblée constitutive, tenue le 09 janvier 1991.
Sous Kabila, les intellectuels formés dans des Universités congolaises sans outils ni équipements adéquats, sans enseignants qualifiés ou ayant publié des résultats des recherches scientifiques probants, se sont convertis, après avoir perdu tout sens de l’honneur et de l’orgueil national, en vulgaires chercheurs des postes ministériels, consentant même, pour y accéder, à ramper devant les bourreaux du peuple congolais et à exposer de nouveau celui-ci à l’aliénation mentale et à la domination étrangère, même très honteusement, à la domination rwandaise.
Que l’âme du Philosophe Gambembo repose en paix aux côtés de celles qui l’ont précédée: celles de Mobutu Sese Seko lui-même, de Madrandele Tanzi, Mpinga Kasenda, Kithima Bin Ramazani, Mulumba Lukoji et de tous les grands esprits qui avaient su œuvrer pour la grandeur de notre pays, alors, République du Zaïre, résistant aux tentatives de dissuasion qui leur étaient faites par les ennemis du Congo.
Au nom de tous les Compatriotes qui croient encore à la possibilité d’un nouveau Congo, libre, grand, digne et prospère,
QUE LA TERRE DE NOS ANCÊTRES OÙ REPOSERA SON CORPS LUI SOIT DOUCE. ADIEU.
Mukulumanya wa N’gate Zenda
Président du Mouvement populaire de la Révolution
