Kinshasa fait face à une recrudescence inquiétante des hold-up. Les agresseurs ne craignent plus personne. Il devient périlleux de sortir dès la nuit tombée par peur d’être victime de vols, de violences, de tortures et d’assassinat.
Kinshasa ou ce qu’il en reste, fait face à une recrudescence inquiétante des hold-up. Les cambistes sont devenues les victimes expiatoires des braqueurs. Ces attaques ciblées, opérées en plein jour et souvent avec violence font peur. Les supermarchés sont aussi visés ! Les criminels opèrent souvent à moto. Ce qui rend difficile leur arrestation. Enfer et damnation ! D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, un braquage à main armée s’est produit, le jeudi 29 février 2024, en début de soirée dans une agence de Western Union située sur l’avenue Kasa-Vubu dans la commune de Bandalungwa. Les bandits ont menacé les employés avec des armes de guerre avant de s’emparer de la caisse. Le lundi 16 décembre 2024, des brigands bien armés sont arrivés, aux alentours de 20 heures, sur des motos au Supermarché SK, situé dans le quartier Brikin dans la commune de Ngaliema. Ils dévalisèrent la superette sans atermoiements funestes, mais sans précipitation inconsidérée. Une autre attaque eut lieu le 24 février dans une pharmacie à Lemba. Elle coûta la vie à deux personnes et fit un blessé. Au cours de ce même mois de février, un cambiste fut attaqué sur l’avenue Makanza, dans la commune de Ngiri-Ngiri. Il a survécu malgré les blessures. Il a perdu tout son magot. Un autre incident a eu lieu au Lounge Bar Martin Bakole, dans la commune de Kinshasa, où deux assaillants armés ont semé la terreur et dérobé de l’argent ainsi que des objets de valeur. Dans certains coins, les voleurs ne se donnent plus la peine de forcer les portes ou de crocheter les serrures. Ils font carrément un trou dans le mur et passent à travers. Enfer et damnation ! D’autres jouent les monte-en-l’air. Ils passent à travers la toiture après avoir arraché des tôles. Stupeur et tremblements ! Les forcenés ne craignent plus personne. Les victimes auront beau crié, demandé de l’aide, personne ne viendra à leur secours. Ni la police, ni les voisins. C’est seulement quand ces poltrons auront réalisé que les brigands sont partis, qu’ils viennent faire semblant de porter secours aux victimes. Enfer et damnation ! Comme si cela ne suffisait pas, les Kuluna ou bandes de jeunes délinquants, terrorisent les quartiers populaires par des vols, des agressions, des viols et des meurtres. Il devient périlleux de sortir dès la nuit tombée par peur d’être victime de vols, de violences, de tortures et d’assassinat. Les policiers et militaires ne sont pas en reste. Ils sont souvent condamnés pour enlèvements, vols et autres exactions. Saperlipopette ! Rien d’étonnant dès lors que malgré les opérations policières, les gangs continuent à défier les autorités. Comme disait Molière, la mauvaise herbe croît toujours même en hiver. Toute action entraîne une réaction égale et opposée. C’est la troisième loi de Newton. Ceci expliquant cela, l’Opération « Ndobo » (hameçon) fut lancée, en décembre 2024, par le gouvernement pour traquer, poursuivre sans relâche et maîtriser les Kuluna. Depuis, ceux-ci sont régulièrement déférés devant les tribunaux. Ils sont jugés et condamnés en flagrance au cours des audiences foraines. Beaucoup sont condamnés à mort. Les plus chanceux écopent des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme. Mais jusques là, les peines de mort ne sont pas appliquées. Mon ami qui est devenu fou réclame d’appliquer hic et nunc la peine de mort pour stopper la criminalité. Pour mon ami qui sait tout, la situation est due à la pauvreté, au chômage, à la délinquance juvénile, à la faiblesse des forces de l’ordre, aux inégalités sociales et à la corruption. Pour réduire la criminalité, il faut plutôt s’attaquer aux causes. On dit chez nous que celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles.
GML
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