La population de la partie ouest de la ville de Kinshasa a assisté, lundi 30 mars, à l’affrontement entre les éléments de la police nationale et les adeptes de la secte politico mystico-religieuse Bundu Dia Mayala, dirigée par son chef spirituel et ancien député national, Ne Muanda Nsemi.
Cet affrontement s’est produit lorsque la police a voulu empêcher la marche improvisée de ces adeptes en méconnaissance des mesures préventives du président de la République interdisant le rassemblement de plus de 20 personnes pour stopper la propagation de la pandémie du Covid-19.
Face à des jets de pierre, la police a réussi à disperser ces manifestants en recourant aux gaz lacrymogènes autour du cimetière de Kintambo où certains derniers étaient retranchés pour faire des incantations.
Ne Muanda Nsemi a été à l’initiative de plusieurs actes d’insécurité à Kinshasa et dans la province du Kongo Central, où sa secte est implantée, principalement dans le territoire de Luozi.
En 2017, alors détenu au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (ex-prison centrale de Makala) pour outrage au chef de l’État, Ne Muanda Nsemi avait réussi à s’évader avec un bon nombre des détenus. Ce qui l’avait conduit à vivre en clandestinité pendant deux ans.
En 2019, mis en liberté par mesure de grâce présidentielle, il s’est autoproclamé président de la république, rappelle-t-on.
ACP/