Pour en revenir à l’évocation du passé, peut-on logiquement croire que Adolf Hitler méritait les félicitations des dirigeants des autres nations du monde, alors que les Juifs, leurs victimes, venaient de subir, dans leur passé récent, un massacre organisé, pour un total de plus de six millions de victimes? On ne peut le penser!
Si c’est le cas, pourquoi Joseph Kabila, un monstre plus ignoble et affreux, qui a tué davantage, (près de 12millions de Congolais), pourrait-il faire l’objet de l’attention et des félicitations du monde?
N’est-il pas très triste de devoir constater le comportement hypocrite de dirigeants du monde libre, notamment ceux de l’Organisation des Nations-Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de la SADC, de Chefs d’Etats étrangers, et d’autres organisations de défense des droits humains, qui n’ont guère cessé de présenter des félicitations, et leur sentiment de reconnaissance à Joseph Kabila, pour simplement avoir mis un pas de côté à son mandat présidentiel, (qui, du reste, par la Constitution a expiré depuis le 19 décembre 2016).
Malheureusement, il s’est choisi, par ailleurs, un soi-disant « dauphin », du nom « d’Emmanuel Shadary Ramazani », un criminel sans doute, qu’un « Front Commun des Congolais » (FCC en sigle), inconnu jusque-alors, chercherait à remplacer, en dépit d’un vice de procédure au dépôt de sa candidature à la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Transfuge du PPRD, Shadary devenu candidat indépendant, comme par hasard, n’a pu démissionner de son poste de secrétaire général du PPRD, 3 mois avant, l’accomplissement de cette formalité usuelle. Même ainsi, Joseph Kabila vient de l’imposer de force, et/ou par fraude électorale pour le 23 décembre 2018, maintenant ainsi, par personne interposée, son régime honni et décrié par le peuple congolais. En effet, celui-ci a malheureusement vécu, 17 ans durant, dans une dictature jamais vécue ailleurs dans le monde, (même à l’époque de Mussolini et d’Hitler même en pleine possession, de leur faculté de nuisance!).
En plus il est bien surprenant de constater que le Président Sud-Africain, Cyril Ramaphosa, en visite de travail, pour quelques heures à Kinshasa, n’a pas hésité un seul instant, au terme de cette visite auprès de Joseph Kabila, président de la république sortant, de n’accorder, exclusivement qu’une seule et unique audience, à l’homme de son choix, c’est le dauphin présumé, en lui soufflant à l’oreille, qu’il serait heureux, de le rencontrer très prochainement, alors, revêtu de l’habit présidentiel, pour sceller davantage leur union de cœur. Il bravait ainsi les normes diplomatiques usuelles, qui respectent l’interdiction formelle d’interférer dans les affaires internes d’une nation tierce. Surtout en ce moment précis où « tous les prétendants à la fonction suprême, ont la prétention de participer aux élections avec des chances égales! »
Poussant plus loin, notre réflexion sur un type d’organisation des élections qu’on nous impose, en République Démocratique du Congo, ce 23 décembre 2018, pour, soi-disant, sortir de la crise… ce n’est, en fait, qu’un moyen pour accentuer davantage la crise préexistante, en poussant les uns contre les autres jusqu’au désespoir! Ceci ne pourra pas permettre à notre nation, le Congo-Kinshasa, de se relever de ses cendres!
Ainsi la décision de Joseph Kabila de se conformer à la Constitution, en ne sollicitant pas un troisième mandat, ne lève nullement les doutes sur la tenue du scrutin prévu le 23 décembre 2018! En effet, c’est seulement l’alternance politique réelle qui est la condition nécessaire pour un changement de gouvernance dans un pays donné! Et même ce facteur est loin d’être suffisant: les principaux leaders politiques de l’opposition, Pierre Lumbi, Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, Francis Kalombo, Roger Lumbala, et autres, sont issus de la même matrice de pouvoir que Joseph Kabila, en partageant la même idéologie. Il est donc peu probable qu’on puisse attendre un véritable changement par ces élections, qui n’ont rien de commun avec la logique de la politique, ou de la morale.
Indépendamment du retrait de Joseph Kabila, qui était une condition imposée par la Constitution, et citée par le peuple congolais, le processus électoral du Congo-Kinshasa, dans sa configuration actuelle est mal engagé pour garantir un scrutin transparent, crédible et démocratique. Je présume de croire, finalement, qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle réussie, au cours de cette année! Ceci sera un moyen de plus, pour permettre à Joseph Kabila de glisser, progressivement, vers un possible mandat supplémentaire!
N’est-ce pas là, preuve d’un mépris et d’une insulte pour un peuple qui, depuis le 30 juin 1960, date de son accession à l’indépendance, et 58 ans après, est tourné en bourrique et en ridicule, par la simple volonté de ceux et celles qui ont des années de lumière devant eux, et qui, aujourd’hui, s’évertuent dans les pays que l’on qualifie à tort, de « tiers-monde », de « Africains », à imposer des dirigeants politiques de leur obédience, même si ces derniers sont incultes!
A retenir cependant, que la République Démocratique du Congo est un pays de « rente », en matières premières et le pouvoir s’y convoite uniquement pour être en situation de continuer à piller, au profit des faiseurs de rois, ainsi que des prédateurs occidentaux, des pays asiatiques et des pays d’Outre Atlantique. C’est ce qui justifie, notamment, l’occupation de notre pays, par des forces armées rwando-ougandaises, avec à la tête de la République, Joseph Kabila, un sujet tutsi-rwandais, un sans papier, un clandestin, et un garçon de rue, à la tête d’un pays potentiellement riche et puissant, au cœur de l’Afrique, et qui se moque éperdument du peuple congolais, – premier occupant de ce territoire de plus de 2.345.000 Km² -!
Bref, Joseph Kabila, comme prédateur, est l’homme qui a conduit notre pays à la ruine. Souffrant, certes, de trouble de comportement, Joseph Kabila est en réalité le bourreau, le bras armé et l’organe exécutant de tous les complots qui se trament pour désorganiser et détruire l’Etat congolais, jusqu’à tenter de l’épuiser en l’attaquant dans ses racines profondes.
Enfin de compte, j’éprouve une colère bleue qui risquerait de me pousser à développer, par ailleurs, une haine viscérale contre Joseph Kabila, à cause de l’impunité dont ce dernier a pu bénéficier, durant toute la période de son règne, par la Communauté Internationale. Celle-ci a fermé, sciemment, les yeux, face au massacre, aux tueries et au pillage de toutes les ressources du pays, à son profit personnel, à celui de son entourage immédiat ainsi qu’à tous les prédateurs et fossoyeurs extérieurs de notre peuple.
Que de fosses communes n’a-t-on pas découvert et recensé à travers l’étendue du territoire national dans cette politique de la terre brûlée?
N’est ce pas que tout récemment, hormis la profanation des églises catholiques, lieux sacrés par essence, et la mort en cascade des chrétiens manifestants, Joseph Kabila a voulu organiser l’évasion spectaculaire, de l’Honorable Zacharie Ne Muanda Nsemi de la prison centrale de Makala, avec l’aide de ses bourreaux, pour l’exécuter ensuite, à des fins d’un règlement de compte, jugé sans fondement? Par la suite, son corps n’a jamais eu de sépulture, cynisme désinvolte d’un psychopathe qui s’ignore et qu’on feint d’ignorer!
Pour tout dire enfin, je n’ai aucun respect, ni aucune considération pour Hyppolite Kanambe Muntwale, au nom d’emprunt de « Joseph Kabila », parce que ses exploits génocidaires en République Démocratique du Congo se comparent en horreur, et en nombre, à l’Holocauste du régime Nazi.
S’il ne quitte pas, sans délai, le territoire congolais, comme l’exige la Constitution, le devoir du peuple est de l’éliminer… Pas de pitié donc, pour cet homme à la barbe pimentée, il mérite la pendaison atypique tout court: la tête en bas, et les pieds en haut!
Au Grand Maître Ne Muanda Nsemi, pour son combat courageux et héroïque, honneur lui est rendu aujourd’hui, demain et à jamais, par le Congo qu’il a voulu servir patriotiquement jusqu’au bout!
Par Bamba di Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E-mail: jbadil@hotmail.be