L’Indice de Développement Humain est un indicateur composite qui mesure trois dimensions du bien-être humain : revenu (niveau de vie), santé/longévité (espérance de vie à la naissance) et éducation (taux d’alphabétisation des adultes). L’IDH de la RD Congo pour 2023/2024 se situe à 0,481, ce qui place le pays au 180ème rang sur 193, dans la catégorie « développement humain faible ». C’est un « progrès ». Au Congo-Kinshasa, l’espérance de vie à la naissance est de 59,7 années, la durée moyenne de scolarisation est de 7,2 années et le revenu national brut par habitant en termes de parité de pouvoir d’achat se situe à 1.080 dollars.
Le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) a publié, le 13 mars, son rapport annuel sur le Développement Humain 2023-2024. Ce rapport est intitulé « Sortir de l’impasse: repenser la coopération dans un monde polarisé ». L’indice de développement humain ou IDH est un indicateur composite qui mesure trois dimensions du bien-être humain: revenu (niveau de vie), santé/longévité (espérance de vie à la naissance) et éducation (taux d’alphabétisation des adultes). Le PNUD évalue ainsi le niveau de développement en se fondant sur la qualité de vie des habitants et non pas sur des données strictement économiques. L’IDH de la RD Congo pour 2023/2024 se situe à 0,481, ce qui place le pays au 180ème rang parmi 193, dans la catégorie « développement humain faible ».
Cette position au classement constitue cependant un progrès par rapport à l’année passée où l’IDH du pays était évalué à 0,479. En des termes plus concrets, en RD Congo, l’espérance de vie à la naissance est de 59,7 années, la durée moyenne de scolarisation est de 7,2 années et le revenu national brut par habitant en termes de parité de pouvoir d’achat se situe à 1.080 dollars. Comparativement, en Suisse dont l’IDH est le plus élevé au monde, ces indicateurs sont respectivement de 84,3 années d’espérance de vie, de 13,9 années de scolarisation et de 69.433 dollars de revenus par habitant.
Selon Achin Steiner, administrateur du PNUD, « l’écart croissant en matière de développement humain mis en lumière par le rapport montre que la tendance à la réduction constante des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres observée durant deux décennies s’est inversée. Nous devons tirer profit de notre interdépendance et de nos capacités pour relever nos défis communs et existentiels et veiller à ce que les aspirations des populations soient satisfaites. Malgré le niveau d’interconnexion élevée de notre société globale, nous n’y parvenons pas… Cette impasse fait payer un lourd tribut humain. L’échec de l’action collective pour réaliser des progrès en matière de lutte contre les changements climatiques, numérisation ou lutte contre la pauvreté et les inégalités entrave non seulement le développement humain, mais aggrave également la polarisation et érode davantage la confiance au niveau individuel et institutionnel ». Les dix pays ayant les scores de développement humain les plus élevés sont la Suisse (0,967), la Norvège (0,966), l’Islande (0,959), Hong Kong (0,956), le Danemark (0,952), la Suède (0,952), l’Allemagne (0,950) et l’Irlande (0,950), Singapour (0,949), ainsi que l’Australie (0,946) et les Pays-Bas (0,946). Les Etats-Unis se situent à la 20ème place (0,927) à égalité avec le Luxembourg, la Russie à la 56ème place avec un IDH de 0,821 et la Chine au 75ème rang (0,788).
Le premier pays africain est la Libye qui est classée au 92ème rang mondial avec un IDH de 0,746, parmi les pays à haut développement humain. Quant à la République Sud-africaine, elle est classée au 110ème avec un IDH de 0,717 parmi les pays à haut développement humain. Les dix pays dont le développement humain est le plus faible sont la Sierra Leone (0,458), le Burkina Faso (0,438), le Yémen (0,424), le Burundi (0,420), le Mali (0,410), le Tchad (0,394), le Niger (0394), la République centrafricaine (0,387), le Sud-Soudan (0,381) et la Somalie (0,380). Tous ces pays se trouvent en Afrique, à l’exception du Yémen. Espérons que l’IDH du Congo pourrait s’améliorer au cours des prochaines années. Dans son discours d’investiture du 20 janvier, le président Félix Tshisekedi a affirmé entre autres que son quinquennat aura pour objectif de garantir plus d’accès aux services de base, en veillant à l’extension des programmes tels que ceux de la couverture santé universelle, de la gratuité de l’enseignement…
Gaston Mutamba Lukusa