Les travailleurs du secteur de commerce, notamment ceux qui évoluent dans les magasins appartenant aux indo-pakistanais situés sur l’avenue du Commerce, dans la commune de la Gombe, ont observé au cours de la matinée de lundi 11 mars, un mouvement de grève, pour réclamer l’application du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) et l’amélioration des conditions de travail.
Dans leurs revendications, ils s’insurgent contre le système dit « maison de placement » appelé abusivement la sous-traitante et réclament la stricte application du SMIG fixé à 5 USD au taux de 1, 415 FC par jour pour la dernière catégorie de travailleur.
Selon M. Pascal Kabaya Ntite, président national du syndicat des travailleurs du secteur de commerce et gardiennage, les causes de ces revendications sont notamment la violation des lois et des conventions qui régissent le secteur de commerce en RDC.
Selon M. Kabeya, les employés du secteur de commerce travaillent sans contrats écrits.
Les entrepreneurs précités, a-t-il ajouté, ne disposent pas de numéro à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ou à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP). Ils ne contribuent pas non plus aux cotisations auprès de la CNSS. Une autre cause de revendication est due au non-respect du SMIG par les entreprises concernées.
Outre les causes relevées, M. Kabeya a plaidé pour la suppression des maisons de sous-traitance qui fonctionnent sans arrêté ministériel.
Citant l’intersyndicale du secteur, il exhorte le gouvernement de revoir la composition de l’ Office national de l’emploi (ONE), et de fermer toutes les maisons de placement « sous-traitance » non conforment à la loi. Aucun de ces établissements ne détient l’agrément délivré par le ministère du Travail, de l’emploi et de la prévoyance sociale. Il exige, enfin, l’application du SMIG fixé à 5 dollar.
Ce mouvement de grève a été observé sur toute la ville province de Kinshasa avant de s’élargir aux opérateurs chinois évoluant dans ce secteur.
ACP/