En ce moment où le banc syndical des enseignants de la RDCongo et le gouvernement congolais sont en négociation à Mbwela Lodge, sis Kisantu, province du Kongo-Central, pour résoudre la crise qui prévaut dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est vivement préoccupée et dénonce l’agression et les actes de vandalisme perpétrés lundi 1er novembre 2021 vers 14h30’ au siège du syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT), sis Quartier Kimbangu, commune de Kalamu, par un groupe des jeunes gens du mouvement ‘’Forces du Progrès’’ se réclamant de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
En effet, ces jeunes ont débarqué sur les lieux au moment où plusieurs enseignants, membres de la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDCongo tenaient une Assemblée générale extraordinaire pour évaluer le malaise qui prévaut dans le secteur de l’EPST consécutivement à la grève décrétée depuis le 25 septembre 2021.
Le bilan provisoire fait état des chaises détruites, des baffles emportés et d’au moins trois personnes légèrement blessées dont la responsable d’un syndicat.
Pour la VSV, seul le dialogue est à même d’aider à l’harmonisation des points de vue pour des solutions idoines pour la fin effective de la grève des enseignants.
La VSV salue les efforts fournis par le gouvernement congolais dont entre autres la réactivation des enseignants désactivés pour la décrispation du climat tendu entre le Ministère de l’EPST et les enseignants du secteur public. De même la VSV qui salue le dialogue de Mbwela Lodge entre le gouvernement et les syndicats des enseignants espère une solution appropriée sera trouvée.
Tout compte fait, la VSV invite le gouvernement à :
- Diligenter une enquête indépendante pour identifier les auteurs de l’agression et des actes de vandalisme perpétrés au siège de Synecat à Kinshasa/Kalamu afin d’établir les responsabilités et de sanctionner les auteurs conformément à la loi ;
- Respecter et faire respecter le droit à la liberté syndicale ;
- Cultiver l’esprit de tolérance et de dialogue pour la résolution pacifique des conflits en mettant fin entre autres à l‘instrumentalisation des jeunes contre d’autres citoyens.
Fait à Kinshasa, le 01 novembre 2021.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV).