Jeudi 13 octobre 2022
Le député national Eliezer Ntambwe (au milieu)/Ph. droits tiers
Le député national Ntambwe Mposhi Charmant Eliezer a déposé au bureau de l’Assemblée nationale une question orale avec débat adressée à Christophe Lutundula, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères. La question de l’élu de Lukunga porte sur les relations diplomatiques entre la RDC et la Chine.
Depuis plus de dix ans, la politique de la Chine en Afrique n’a suivi que deux principaux objectifs stratégiques à savoir prendre pied dans les pays africains et d’y remporter des parts de marché importantes. Ce qui a permis à la Chine d’avoir un accès à long terme aux abondantes ressources naturelles qui s’y trouvent, tout en exploitant les minerais de façon exponentielle, au détriment du développement de ces États africains. Et notre pays, a-t-il rappelé, avait signé un contrat appelé contrat du siècle avec la Chine et, ceci démontre à suffisance une diplomatie agissante et attrayante dans le souci de développer le pays.
« C’est depuis l’avènement de la Covid-19 que la Chine avait fermé ses frontières à tous les pays jusqu’à nos jours, dans le souci de protéger son territoire et sa population contre cette pandémie, quand bien même cette dernière tire ses origines de là. Aujourd’hui, nous assistons à un mouvement des va-et-vient des sujets chinois en RDC malgré les mesures de restrictions qu’ils ont prises chez eux par rapport à leur protection. Et cela non pour les touristes, mais pour des affaires économiques, d’importation et exportation des produits. Pourtant au Congo il y a aussi des opérateurs économiques qui ne dépendent que de la Chine pour leurs activités commerciales qui, aujourd’hui sont mal positionnés économiquement suite à cette mesure de la fermeture de la frontière chinoise », a-t-il dénoncé dans sa question orale dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD mercredi 12 octobre 2022.
Ainsi, il dit s’attendre à des réponses aux réponses suivantes :
• A quel niveau se situe le sens d’un partenariat gagnant-gagnant entre les deux Etats au profit de leur population respective, dans le cas contraire pouvez-vous appliquer le principe de réciprocité face à cette mesure de la Chine interdisant les Congolais de fouler son sol librement, comme cela est le cas pour les sujets chinois qui viennent en RDC ?
• Quelles sont les mesures prises par le gouvernement congolais à travers votre ministère, pour protéger cette injustice infligée aux opérateurs économiques congolais désireux de se rendre en Chine pour les affaires ?
La Chine ne cesse de consolider son influence économique, mais aussi politique en Afrique. Dans cette quête, la RDC fait partie aussi des pays où la Chine a une forte influence surtout dans le secteur minier et forestier. À titre illustratif, l’Ambassade de Chine en RDC a célébré mercredi 12 octobre 2022, les cinquante ans des relations avec la RDC. À cette occasion, les autorités chinoises ont saisi cette occasion pour célébrer les grandes réalisations de cette coopération dans les secteurs des mines, de l’éducation, des infrastructures, de l’agriculture et de la santé. Wang Hailong, chargé d’affaires de l’Ambassade de Chine a invité les deux partenaires à évoluer dans cette relation « gagnant-gagnant ».
Clément MUAMBA/ACTUALITE.CD