Il est plus facile pour un chef de l’état acculé par la nation et la communauté internationale de céder aux flatteries d’un entourage parfois apeuré que de céder aux demandes répétées de démocratie du peuple.
La non-candidature du président sortant est, d’une part, à attribuer avant tout au peuple congolais dans toutes ses composantes, qui a payé, depuis plusieurs années, un tribut inestimable et, d’autre part, à l’implication constante et sans failles de tous les amis du Congo. A tous Merci. Et Félicitations pour cet engagement infatigable de tous les instants!
Le melting-pot politique que constitue le Front Commun pour le Congo (FCC) présente aujourd’hui au même peuple congolais son candidat à l’élection présidentielle. Les membres de cette coalition se battront, dans une unité forcée, en exploitant les failles du processus électoral que tous nous continuons à décrier, pour faire gagner leur candidat.
Il revient donc à l’opposition politique congolaise dans son ensemble et sa diversité de parcours, à également prendre la mesure de cet instant crucial et à répondre aux vœux récurrents d’unité, de cohésion et d’alternance du peuple congolais.
Hier, Feu Etienne Tshisekedi pouvait nous réunir du simple fait que nous le respections. Nous respections l’Aîné et, nous respections aussi l’Homme de Parole, l’Homme Vrai.
Aujourd’hui plus que jamais, notre opposition politique a de nouveau besoin d’hommes de parole. Elle a besoin d’HOMMES, tout simplement. Des « rêveurs », des « pragmatiques », des « populaires », des « obscurs », des « plus beaux », « plus intelligents », « plus diplômés », « plus courageux », … nous en avons tant et plus. Ils sont plus rares parmi nous, ceux qui sont capables de donner une parole et de la tenir sur leur honneur.
Après la messe de suffrage en la mémoire de mon regretté frère Jeannot Bemba Saolona et leurs rencontres, Jean-Pierre emba, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont chacun dit leur volonté de s’unir et de donner un candidat commun de l’Opposition à la Nation Congolaise.
Alors publiquement, j’invite ces trois fils du Congo ; Jean-Pierre, Vital et Felix, d’effectivement tout mettre en œuvre pour parvenir à ce noble but. Ils portent aujourd’hui une responsabilité historique!
VITAL KAMERHE fait à mes yeux parti des cadres congolais les mieux préparés à gérer l’Etat. Il a eu à assurer plusieurs fonctions qui forment et forgent. Bien sûr, c’est un homme. Il peut avoir les défauts de ses qualités mais, j’ai eu à le fréquenter depuis deux décennies bientôt. Il est patriote. Il sait être aux côtés de ceux qui ont une certaine idée de la RDC. Monsieur le président de l’UNC, vous êtes parmi les aînés de votre génération politique. Retrouvez la mémoire du Pacificateur ; alors le sort de la Nation, dont vous savez qu’il y a plusieurs manières de la servir, prendra le pas sur toute autre considération.
FELIX TSHISEKEDI certains ont la faiblesse de penser qu’il ne sera jamais que le fils de Feu son illustre père.
Certes, les parents engendrent les enfants, mais JAMAIS ils n’engendrent leur devenir. Monsieur le président de l’UDPS, vos pas doivent à présent être guidés non seulement par les volontés de vos très nombreux partisans mais, par ceux de l’idéal national. Idéal national qu’il vous faudra parfois seul et parfois contre les vôtres, être capable de juger et de déterminer. Il vous est arrivé déjà de devoir rappeler que personne ne peut vous aimer plus que vous-même. Plus que quiconque dans notre pays vous ne pouvez vous permettre d’échouer.
JEAN-PIERRE BEMBA pourrait aussi n’être associé qu’à feu son père, ou au combatif trentenaire et quadragénaire qu’il a été. Cependant du vivant de Jeannot déjà, il avait pris une voie pleine de péril et l’avait assumée, au prix de sa liberté. C’est rare. Il faut le signaler. Monsieur le Président du MLC, vous venez de connaître 10 ans d’une dure épreuve. Tant d’autres en seraient sortis laminés. Vous semblez en être sorti apaisé, assagi et prêt à assumer un devenir national. Il vous faut maintenant aller au bout de ce qu’exige ce destin, même si cela veut dire encore des sacrifices. Tout ce que vous avez dit depuis votre retour parmi nous indique que vous êtes prêts à vous dépasser une fois encore. Continuez de creuser ce sillon.
A vous 3 principalement il reviendra de montrer la voie du dépassement et de l’altruisme. A tous ceux de votre génération politique, Moïse Katumbi – dont nous regrettons profondément le traitement singulier qu’il a subi et ce, malgré les conseils et les vives admonestations discrètement adressés à nos frères de la MP, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, et tous les autres… A tous, je demanderai de penser aux enfants du Congo qui sont morts pour la patrie.
Tous ont des visages. Certains ont des noms: Floribert Chebeya, Luc Nkulula, Rossy Tshimanga, Fernand Tshimanga, Eric Boloko, Therese Kapangala, Hussein Ngandu, Serge Kikunda,… D’autres sont anonymes jusqu’à ce jour. Tous sont dans nos prières.
A chacun d’entre vous, je demanderai de penser aux peines quotidiennes de notre peuple, à chacun d’entre vous je demanderai de penser au devenir national commun, à chacun d’entre vous je demanderai de penser à notre communauté de destin et à l’impératif de progrès à mettre enfin en œuvre. A chacun d’entre vous je demanderai de penser aux millions de congolais qui aspirent aux mieux être et qui le méritent amplement. Il est temps que l’on passe de l’aspiration à la concrétisation.
Je vous demanderai enfin de penser aux Jean-Claude Muyambo, Franck Diongo, Eugène Diomi, Carbone Beni, Paul Nsapu et autres lanceurs d’alerte, activistes des droits de l’homme et militants de mouvements citoyens, qui sont en prison ou en exil. Votre sens du bien commun pourra résolument tous les aider!
Mettez-vous ensemble, et après la validation de vos candidatures, offrez à notre nation un Candidat Commun de l’Opposition que tous nous adouberons et que nous aurons à cœur de porter à la Présidence de la République de notre pays pour l’alternance, pour le changement et pour une gouvernance digne tournée vers le bien commun.
TENEZ PAROLE. N’AYEZ QU’UNE PAROLE!
Certaines choses ne dépendront jamais ni de la CENCO ni du CLC.
Par Gilbert Kiakwama kia Kiziki