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Le commissaire provincial de la police au Kasaï-Oriental, le général John Cabuine wa Mihigo, a annoncé l’interpellation, mercredi 10 juillet 2024, d’une quarantaine de personnes dans le Territoire de Kabeya Kamwanga. Ces personnes dont l’âge varie entre 18 et 30 ans, présentées comme polyglottes, intéressent outre mesure les services de sécurité au regard du fait qu’elles sont ensemble, se rendent à une même destination mais prétendent venir de différentes provinces.
Selon le commissaire provincial de la police au Kasaï Oriental, ces 40 personnes disent être venues de Kinshasa, Kongo Central, Kwilu et Lomami et se rendre au Katanga à la recherche du travail. Gros souci: elles semblent être ensemble depuis un long moment, se connaissent et parlent plusieurs langues. « Non seulement elles sont jeunes, mais elles sont venues ensemble, dans un véhicule. Et quand on nous a signalé au niveau de MbujiMayi, il y avait un véhicule qui a quitté le Kasaï-Central pour Mbuji-Mayi, en direction de Lubumbashi. J’ai envoyé une équipe musclée de policiers qui les a arrêtées au niveau du pont Lubi et amenées à l’état-major », a expliqué le général John Cabuine.
Pour avoir le cœur net, les autorités provinciales ont décidé d’instituer une commission pour vérifier les identités, la provenance, la destination et les intentions de ces pèlerins suspects. D’après une source proche de l’enquête, cinq de ces hommes se seraient contredites lors de premiers interrogatoires, en prétendant venir du Kongo Central alors qu’aucun d’eux ne parleraient ni Lingala, ni Kikongo, les deux langues plus parlées dans leur prétendue province d’origine.
D’autres anomalies auraient, été détectées, notamment de téléphones portables dépourvus des cartes SIM et une somme importante d’argent dans le sac d’un de ces hommes qui se présentent comme en quête du travail. On parle d’une somme qui peut payer une parcelle dans un quartier résidentiel de Kinshasa. Autant d’éléments qui font dire à une certaine opinion qu’il y aurait permis ces 40 personnes des espions. Toutefois, aucune conclusion ne peut être tirée avant que les services de sécurité concluent leur enquête.
APA/