Lors des procès, un bon avocat fixe d’abord ses honoraires et puis demande la part réservée au juge. Les tribunaux qui doivent dire le droit et instaurer la paix sociale s’illustrent par des jugements iniques, motivés par la corruption. Certains se croient au-dessus des lois. La justice n’est pas indépendante.
Les états généraux de la Justice congolaise ont débuté le mercredi 6 novembre à Kinshasa devant 3.500 personnes. Ça ressemble plutôt à une foire d’empoigne. En 2015, il y eut des états généraux de la Justice. Ils produisirent moult recommandations relatives aux reformes structurelles et systémiques du système judiciaire congolais. Puis, plus rien. Nihil novi sub sole! Les résolutions ne furent pas appliquées. Plus ça change plus c’est la même chose.
A l’époque de sa gloire, le maréchal Mobutu s’écria un jour: « Plus rien ne sera comme avant. Tout va changer, tout doit changer ». En fin de compte, rien ne bougea. Sapristi! Ne faut-il pas formater l’homme congolais que de changer des lois? Comment empêcher les jugements iniques et les pratiques de corruption? Comment mettre fin au trafic d’influence ainsi qu’à l’insécurité juridique et judiciaire? Il faut des Congolais 2.0 pour mettre fin à tout cela.
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, il y a des endroits où il ne faut jamais être. Ce sont les tribunaux, les services des affaires foncières, la morgue, la prison. Il y a encore d’autres endroits à ne pas citer ici, sinon crack dedans! Enfer et damnation! Lors des procès, un bon avocat fixe d’abord ses honoraires et puis demande la part réservée au juge. Stupeur et tremblements! L’épaisseur de l’enveloppe détermine l’issue du procès. C’est comme dans la fable de Jean de La Fontaine, Les Animaux malades de la Peste, « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».
Plusieurs lois votées par le Parlement ne sont pas vulgarisées et n’ont jamais connu un simple début d’exécution. La constitution n’est pas souvent respectée. Comme si cela ne suffisait pas, la composition et les mandats des juges de la Cour constitutionnelle sont illégaux. Suivant les textes de loi, « La Cour constitutionnelle est renouvelée par tiers tous les trois ans. Toutefois lors de chaque renouvellement, il sera procédé au tirage au sort d’un membre par groupe ». Les mandats de la plupart des juges sont donc expirés. Stupeur et tremblements! Ceci expliquant cela, nous vivons dans un Etat de non droit, dans un pays orphelin de sa justice. Saperlipopette!
Les tribunaux qui doivent dire le droit et instaurer la paix sociale s’illustrent par des jugements iniques, motivés par la corruption. Certains se croient au-dessus des lois. La justice n’est pas indépendante. C’est un défi à un Etat moderne. Quand une institution ne respecte pas l’ordre constitutionnel et se met au-dessus des autres, cela conduit à l’arbitraire et à la tyrannie. Ceci n’expliquant pas cela, mon ami qui est devenu fou raconte à qui veut l’entendre que toute vérité n’est pas bonne à dire. Dans son village est né un enfant mulâtre. Sa mère est congolaise. Le seul Blanc à 70 kilomètres à la ronde est le curé du village. Mais personne n’ose dire que c’est lui le père du gosse. Motus et bouche cousue. Bref, passons!
Suivant mon ami qui sait tout, la Justice doit être distribuée dans un esprit d’indépendance, d’objectivité et d’impartialité. Dans un tel souci, il faut restructurer l’administration, l’assainir, la motiver pour qu’elle puisse remplir son rôle de protecteur des citoyens. C’est le socle sur lequel se construit toute nation. Déjà à l’époque de l’Egypte des Pharaons, Maât était la déesse de l’harmonie cosmique, de la conduite morale, de l’ordre et de l’équilibre du monde, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice. Le premier devoir de Pharaon était de faire respecter la loi de Maât dans toute l’Egypte.
On dit chez nous que si tu n’as pas assez d’eau pour prendre un bain, lave-toi le visage.
GML
C’est fou de constater à quel point les congolais
ont une idée sur tout. J’ai suivi certaines interventions qui ressemblaient furieusement à un règlement des comptes. Comme la justice se fait dans la rue et que la sentence se prononce dans les médias, je me permets de mettre mon grain de poivre pour dire qu’à ce qui me concerne, ceux qui crient plus fort ont souvent quelque chose à se reprocher. On peut toujours accabler la justice, mais on est le premier à proposer un billet de banque pour être servi le premier, on est aussi responsable de la corruption. La petite corruption du quotidien est plus dévastateur au Congo. Les Congolais ne savent pas qu’il faut respecter l’ordre d’arrivée, ils sont toujours pressé, et pour se faire, ils préfèrent soudoyer. Il faut parfois se regarder dans le miroir avec de donner des leçons.
Quid des états généraux des forages et des lampadaires ?
MIYIBI !
FREE MUKEBAYI & LOKALA !!