Ne serait-il pas une insulte à notre intelligence, de « gober », sans parcimonie, la récente pièce de théâtre, tirée dans un contexte de communication politique de Joseph Kabila, toute honte bue, 5 ans après son élection controversée (celle de 2011), élection qui le portera grâce à une mascarade électorale, aux commandes, pour un second mandat de l’Etat congolais?
Ne serait-il pas une insulte aggravée, teintée de mépris et de déshonneur, que de prêter attention et d’être à l’écoute naïve de notre bourreau, qui de fait, a transformé notre pays, le Congo Kinshasa, en un four crématoire à ciel ouvert, voire le plus grand camp de concentration du monde, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale?
Ne serait-il pas une insulte à notre intelligence, que de croire naïvement aux élucubrations fantaisistes et sans fondement de Lambert Mende Omalanga, un ventriloque sans gêne, au service de l’occupant, lorsque ce dernier, rassure, la main sur le cœur que cette fois, le « raïs » son chef, aurait promis, vaguement, sans précision de date, de choisir et présenter, si vraiment cela était un événement de portée nationale, son dauphin, au peuple congolais, et de même, fallait-il croire, in fine, que Joseph Kabila, cet obsédé du pouvoir, le quitterait à l’issue de l’élection présidentielle du 23 Décembre 2018, truquée d’avance, en amont, pour une alternance apaisée?
Ne serait-il hasardeux, pour les « collabos » Lambert Mende, Aubin Minaku, André Atundu Liongo, Henri Mova Sakanyi, Gaspard Mugaruka bin Mubibi, Tryphon Kin Kiey Mulumba, Kalev Mutond et compagnies du PPRD, Députés, Sénateurs et sympathisants sans scrupules, de croire que le peuple congolais en éveil, accepterait-il de se soumettre aveuglément aux ordres et diktat d’un homme à la gâchette facile, cruel et sans cœur, Joseph Kabila Kabange, fils du président défunt soit-il?
En effet, peut-on, logiquement, admettre que Joseph Kabila, transfuge de la rébellion des Forces Patriotiques Rwandaises, l’homme qui a verrouillé l’espace de la parole, puisse-il, par réflexe de bon sens, organiser au Congo Kinshasa, des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées, sans que le président de la défunte CENI, Corneille Nangaa, ne subisse des sévices corporels violents, du genre qu’aurait subi, me semble-t-il, son prédécesseur, Apollinaire Malu Malu, contraint, malgré lui, de quitter, de manière précoce, le monde des vivants, pour un voyage sans retour?
Bref, il n’y a que des fanatiques sans idéal, et des imbéciles sans conviction qui peuvent croire à des inepties de nature à attribuer à Joseph Kabila l’honneur et la paternité de prendre en charge et d’organiser au cours de cette année civile, des élections sans compromission, celles donc attendues par le peuple congolais!
Pourtant, il est de bon droit, de reconnaître que Joseph Kabila est hors mandat. Devenu illégal et illégitime, ce disciple de Machiavel a perdu tous les attributs du pouvoir, dans notre pays. Il ne peut donc plus, engager logiquement, la République Démocratique du Congo ni dans le monde, ni dans les assises internationales. Agir autrement ne serait que de la pure aventure, de l’anarchie, d’un manque de respect de soi, et de la paix intérieure.
Malgré ces évidences, Joseph Kabila fait fi de toutes les initiatives raisonnables. Et la solution finale que ce dernier entend imposer au peuple congolais, n’est autre que suivre le calendrier du type Nazis, conçu le 20 janvier 1942, par les officiers Nazis d’exterminer le peuple Juif.
En corollaire donc, Joseph Kabila est en train de mettre en pratique le calendrier ainsi conçu par les Officiers Nazis de l’époque, pour exterminer le peuple congolais, dont, d’ailleurs, nos compatriotes de l’Est viennent déjà, de payer un lourd tribut, en perte des vies humaines. C’est un génocide oublié que la Communauté internationale ne cite guère, par manque d’intérêt, et/ou, par simple complaisance, pour plaire à l’occupant!
Dans l’entretemps, des familles entières, à défaut du mieux, dans l’Est du pays notamment, sont contraintes d’abandonner leurs maisons et taudis, côtoient les serpents dans la savane, pour fuir les affres de la guerre, et de l’insécurité récurrente, un décor imposé, par la volonté d’un homme, qui s’estime en droit de donner la mort à tout ce qui bouge, et qui, de fait, porte ombrage à son pouvoir.
Tirant profit de la zizanie et de la division au sein de la communauté congolaise, dont un leader charismatique peine à émerger, Etienne Tshisekedi nous ayant quitté tôt, dans ce monde, laissant derrière lui, un vide difficile à combler, nous voilà en face de Joseph Kabila, qui, en ce moment précis, concocte un projet obscur, de longue date, une promesse de balkanisation, voire la liquidation totale de notre pays, et ce malgré le désir général, de beaucoup d’entre nous de vouloir réagir et résister avec force.
Pendant que de bonne foi, ou par simple naïveté, les Evêques de la CENCO initiaient l’Accord de la Saint-Sylvestre, qui accordait à Joseph Kabila une allonge d’une année supplémentaire à son mandat présidentiel qui arrivait à échéance, le 19 Décembre 2016, ce dernier, par contre, ne serait-il pas, aujourd’hui, préoccupé, de concert avec ses frères de tribu, transfuges de l’Armée Patriotique Rwandaise, et du conglomérat criminel du RCD/Goma d’Azarias Ruberwa, de vouloir proclamer dans les prochains jours, la « République du Volcan » avec pour capitale la Ville de Goma?
Des Généraux, officiers et soldats infiltrés au sein de notre armée nationale, des mercenaires y compris, tous nourris gracieusement, aux frais de la République, sont instruits pour neutraliser tout mouvement de contestation du peuple congolais à propos de la matérialisation de ce projet. Car, pour les initiateurs dudit projet, l’accord de Lemera signé en son temps, par Laurent Désiré Kabila est sans équivoque: l’octroi de la partie Est de la république, celle qui regorge des minerais importants serait donc attribuée au Rwanda et à l’Ouganda pour l’effort de guerre. L’Angola n’a pas attendu longtemps, pour dégrainer à son tour, une portion de terre riche en minerais au Bandundu.
Le Colonel André Kisase Ngandu a dû payer de sa vie, pour s’être farouchement opposé au plan de balkanisation du pays, par nos ennemis invisibles, tous regroupés au sein d’une alliance fictive, et une trompe œil, la défunte Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL en sigle.
Bref, Joseph Kabila n’est pas loin de ressembler à Néron de triste mémoire. Si l’on devait compter les crimes dont il est coupable, il nous faudrait plusieurs tomes, pour tout dénoncer. Il a tué, et il tue encore sans vergogne. Et comme on le laisse encore au pouvoir comme président de la république de fait, sans que nous, peuple congolais, ne prenions également à notre tour, des armes comme lui, pour le chasser manu militari, sachons que chaque jour qui passe, ce sanguinaire et cruel psychopathe, va tuer les Congolais de plusieurs manières.
Quand il fait mettre la clef sous le paillasson, au port de Matadi, pour construire « son propre port », ultramoderne, en lui collant un faux nom, celui de LEDYA, pour ses intérêts égoïstement personnels, il tue à dessein, les pères et mères de famille qui se jettent sur la voie publique, sans travail. Et le Gouverneur de Province, Jacques Mbadu Nsitu, ne pipe mot, face à la dégradation du tissu social de sa population, mais bien plus, ce dernier approuve et s’accommode, sans désemparé, aux pratiques du détournement des derniers publics, que pratique, dans une impunité quasi absolu, le maître du plateau de Kingakati.
En synthèse, nous rappelons aux Etats et nations épris de paix et de justice du monde entier, que joseph Kabila, tombé en fin mandat non renouvelable depuis le 19 Décembre 2016, ne pourra plus parler, ni agir au nom de l’Etat congolais. Donc, sa décision concernant la fermeture des activités de la maison Schengen à Kinshasa est vexatoire et sans objet. De même, il ne pourra plus prétendre être le maître du jeu dans l’organisation des prochaines élections dans notre pays.
Quelqu’un qui change son identité sans raison apparente n’est pas digne d’être à la tête de l’Etat congolais. Aussi, devons-nous, Congolaises et Congolais, nous mobiliser, urgemment, maintenant, pour nous débarrasser de cette gangrène, de ce cancer qui ronge notre nation, qui corrompt les faibles d’esprit de notre communauté, courant droit vers l’abîme, la mort souvent, triste et pitoyable.
Nous mobiliser ici voudrait dire qu’il faut faire obstruction à Joseph Kabila sur ses multiples tentatives de violer l’article 70 de la Constitution qui pourrait lui assurer le glissement et le passage en force pour un troisième mandat consécutif.
Joseph Kabila est un criminel de droit commun. Sa place est en prison pour le reste de sa vie! Déniant simplement tout du réel, Kabila laisse derrière lui, un pays exsangue, désarticulé, un pays moribond, presqu’au bord de l’abîme!
Bien plus, il n’y a que des cons qui peuvent accepter que Joseph Kabila organise des élections dans le contexte de crise politique actuelle, qu’il a orchestrée sciemment lui-même de longue date. Parce que Joseph Kabila n’a pas réellement gouverné le Congo comme il convenait. Il a été un véritable potentat, et plus grave encore, un monarque conquérant, qui a transformé le Congo démocratique, en république bananière, en le mettant à genoux, par une dynastie, dans laquelle seule sa fratrie a son mot à dire, tandis que le peuple congolais, trahi, manifestement par son élite compradore, n’a aucune voix au chapitre.
A l’analyse de ce qui précède, nous nous étonnons cependant, qu’un pays comme la France, qui se dit « pays des droits de l’homme », qui a connu l’occupation allemande, et qui a combattu pour récupérer sa souveraineté reste aussi ambigüe dans sa position vis-à-vis de Joseph Kabila, ce Néron sanguinaire en République Démocratique du Congo! Cela fait honte à notre humanité! Et une catastrophe pour l’Afrique noire!
S’impose, plus que jamais pour la République Démocratique du Congo une transition citoyenne de 5 ans pour reconstruire l’Etat congolais par des mains expertes, en excluant, tous les politiciens véreux, ayant goûté aux délices de la Mouvance Présidentielle, et ses Alliés de circonstance. Car Joseph Kabila, comme ses acolytes veulent s’imposer dans l’illégalité, comme si le Congo-Zaïre était dépourvu des lois fondatrices, constituant le pilier de sa souveraineté. Sommes-nous encore au premier siècle avant Jésus Christ?
Peine perdue donc, pour Joseph Kabila de prétendre, voire d’être habité de l’illusion, où rêve de demeurer président à vie, en République Démocratique du Congo. Que comme, on ne peut pas interdire à quelqu’un de rêver, je lui concède ce privilège!
Mais ce fantôme, ainsi que sa bande de criminels doivent retenir: le Congo reste debout, il se relèvera, il relèvera tous les défis devant lui, pour le bonheur de son peuple!
Parce que, enfin, nous avons les atouts et les compétences requises, dans tous les domaines, pour que le peuple congolais sorte de son angoisse du lendemain.
Pour lui apporter l’essentiel: le droit à la vie!
Par Bamba di Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
Email: jbadil@hotmail.be