Elections 2023/Diaspora: Des femmes de l’ECIDé « sur pied de guerre »

La Maison de la Culture « Kuumba », située en plein quartier Matonge à Ixelles, a servi, samedi 7 janvier 2023, de cadre d’une rencontre des militantes de l’ECIDé de l’opposant Martin Fayulu Madidi. Sous l’égide de l’Afec (Action des femmes de l’ECIDé), les « mamans » ont réfléchi sur les actions à mener en prévision des opérations électorales. Il a été question de former des observateurs électoraux chargés de surveiller le vote à Anvers, Bruxelles et Liège. (Sur la photo de gauche à droite: Serge Welo, Pierrette Mbuku Ilela, Christine Mafolo et Passy Makayabu de l’ECIDé-Allemagne).

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) aurait amorcé le recrutement des « opérateurs de saisie » et des « préposés polyvalents » (PP) au niveau de la diaspora congolaise. Le postulant doit être de nationalité congolaise et résident dans un des pays choisis. Mission: identifier et enrôler les électeurs.

Début octobre dernier, la CENI avait sélectionné cinq pays dans les trois continents. A savoir: l’Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis et la France. Une délégation de la CENI, conduite par son deuxième vice-président Didi Manara, avait eu des séances de travail en Belgique. Selon lui, le choix porté sur ces cinq pays était dicté notamment par la fluidité et l’accessibilité. Sans omettre la forte concentration de ressortissants congolais.

A Bruxelles, des femmes de l’Afec (Action des femmes de l’ECIDé) ont organisé, samedi 7 janvier 2023, une « journée de réflexion ». Chargée de l’implantation et de la mobilisation, Pierrette Mbuku Ilela – entourée de Christine Mafolo et de Passy Makayabu (ECIDé-Allemagne) – a déclaré en liminaire que l’objectif en cette année 2023 est d’obtenir une « alternative crédible ».

A l’instar d’autres opposants, « Pierrette » n’a pas confiance aux résultats des consultations politiques à venir. « Nous savons que le président Felix Tshisekedi va organiser la tricherie pour rester au pouvoir », dit-elle en ajoutant: « nous devons contrer cela ». C’est ainsi que les participants tiennent à identifier les électeurs potentiels. « Nous devons faire le bon choix », lance-t-elle.

Prenant la parole, Alexis Katulusi a entretenu l’assistance sur l’idée de mettre en place un « observatoire des élections ». D’après lui, le travail des observateurs électoraux – tant nationaux qu’étrangers – « n’a pas été satisfaisant » aussi bien en 2006 qu’en 2011 et 2018. Pour lui, les Congolais de la diaspora « doivent être électeurs et observateurs ». Chaque téléphone sera muni d’une application « pour signaler tout ce qui se passe dans les bureaux de vote ». Un cycle de formation est prévu entre les mois de février et mars.

Secrétaire national de l’ECIDé chargé de la Ligue des jeunes, Serge Welo a, pour sa part, évoqué les valeurs de l’ECIDé. « Nous voulons transformer les Congolais en ‘peuple-patron’. Un peuple qui revendique au quotidien ses droits », dit-il. Pour lui, « il faut renforcer le civisme » afin que l’homme ait la culture de la revendication de ses droits. A en croire « Serge », le parti de Marti Fayulu entend « investir dans l’homme par l’éducation et la formation ».

Welo a terminé son mot sur ces mots très personnels: « Je considère Felix Tshisekedi comme un grand-frère. Nous avons rêvé ensemble d’un Congo nouveau. C’est sous le régime de mon grand-frère que j’ai été arrêté et brimé par des forces de l’ordre. Sous sa présidence, ma situation est devenue pire qu’à l’époque de Joseph Kabila ».

Comme à l’accoutumée, la rencontre prévue à 15h00 n’a débuté qu’aux environs de 17h00.


B.A.W.

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