La ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola, a appelé, le week-end, la société Kuntuala Terminal à se conformer aux lois en vigueur en République démocratique du Congo en s’identifiant auprès de son administration en tant qu’entreprise logisticienne, en vue d’obtenir le titre d’importatrice et de distributrice des produits pétroliers au pays. « Kuntuala doit venir s’identifier au ministère de l’Economie nationale parce qu’il y a des préalables pour devenir logisticien. C’est un secteur bien règlementé par le gouvernement », a martelé la ministre de l’Economie, rappelant que la mission principale du gouvernement est de protéger la population et les entreprises.
Cet appel intervient après le mécontentement exprimé par les agents et cadres de cette société basée à Boma, dans le Kongo Central, contre la décision de la ministre de l’Economie de limiter la consommation maximale de leur entreprise à 200 mètres cube par mois.
Mme Bandubola qui clarifiait cette décision à la presse, a indiqué qu’il s’agit d’une mesure conservatoire qui entre dans le cadre de la régulation du secteur pétrolier, précisant que la société « Kuntuala Terminal » est un entreposeur qui importe des produits pétroliers pour une consommation interne et qui n’avait pas vocation à devenir un terminal pétrolier. « J’ai pris une mesure conservatoire le 23 juillet dernier et Kuntuala l’a également reçue. J’ai demandé à Kuntuala de limiter sa consommation maximale des produits pétroliers à 200 mètres cube le mois puisque c’est une consommation interne, privée, liée à une consommation interne des navires uniquement pour la société bien identifiée. J’ai donc demandé, au-delà de cette mesure conservatoire, à Kuntuala de payer la fiscalité et la parafiscalité », a-t-elle expliqué.
La société Kuntuala ne dispose que de 5.000 m³ de stockage des produits pétroliers pour une consommation interne, ce qui montre que c’est un petit entrepôt destiné à stocker la consommation interne, a indiqué la ministre avant de révéler que cette société opère depuis 2 ans dans l’illégalité et c’est à peine qu’elle a entamé la procédure pour régulariser sa situation auprès du ministère des hydrocarbures.
ACP/