Les mines devraient favoriser la production de l’énergie électrique pour la population.
Sous la modération de l’ONG Justicia ASBL, en parallèle au DRC Mining Week qui s’est clôturé ce 3 juin dernier, plus de trente chercheurs, défenseurs des droits humains et journalistes du Katanga se sont réunis, avec les ambassades de la Grande Bretagne et du Pays, au Café Lattecious Panda, afin de débattre des questions relatives à la gouvernance minière, droits humains et élections 2023. A l’issue des travaux de réflexion, les participants ont souligné la plus grande préoccupation relative au secteur minier et le développement socio-économique durable des provinces du Haut-Katanga et Lualaba déjà soumises à la croissance rapide et aux fortes pressions démographiques.
En effet, devenue la plus grande rencontre d’entreprises minières multinationales exploitant en RDC, DRC Mining Week, sponsorisé par le Groupe Glencore, avait accueilli plus de 3.000 personnes qui ont exposé à Pullman Grand Hôtel Karavia des produits et savoir-faire de leurs entreprises. L’évènement a été l’opportunité pour Justicia ASBL d’inviter des ONG du Katanga à échanger avec des diplomates présents à Lubumbashi.<
« Au lieu d’absorber toute l’énergie électrique destinée aux grandes villes du ‘Grand Katanga’, notamment, Lubumbashi, Likasi et Kolwezi, les entreprises minières devraient soutenir la construction des barrages hydroélectriques consécutivement à leurs besoins », avait convié Maître Tshiswaka aux diplomates et défenseurs des droits humains.
Pour les ONG, le développement de l’industrie minière implique ipso facto des investissements dans la production de l’énergie électrique, afin d’assurer l’accès à l’énergie pour tous.
Dans le cas d’espèce, les ONG ont rappelé que les entreprises minières et leurs partenaires financiers devraient insister sur les exigences légales, économiques, sociales et environnementales dans la production du courant électrique au Grand-Katanga. C’est à ces conditions qu’elles ont exprimé leur encouragement à la construction des centrales hydroélectriques à Sombwe et Busanga.
« A travers une gestion participative et inclusive de la protection de l’environnement, les entreprises multinationales européennes, canadiennes, américaines, chinoises et australiennes fortement présentes dans le secteur minier congolais devraient permettre aux communautés locales d’améliorer leur qualité de vie, sans compromettre celle des générations futures ni de la biodiversité », avait renchéri Maître Timothée Mbuya , Président de Justicia ASBL.
Les ONG recommandent l’appui du PNUD à ces deux projets du Katanga, autant qu’il soutient les barrages hydroélectriques financés par l’Union européenne à Matebe Rudahira (Territoire de Rutshuru), à Mutwanga (Territoire de Beni) et à Luhiro (Territoire de Lubero), dans la province du Nord-Kivu, ou encore des barrages de Nzoro I, Nzoro II et d’Azambi sur la rivière Kibali, dans la province de Haut-Uélé.
Enfin, les ONG encouragent le maintien de la vigilance requise à l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN), les ministères congolais de l’environnement et des mines, ainsi que l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).
IRDH/Lubumbashi, le 04 Juin 2022.