Nous avons suivi avec une très grande attention le fameux et historique discours dit de remerciement de Mr. Moïse Katumbi après la validation de sa candidature à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, en RDCongo.
Il nous est un grand devoir civique de lui adresser nos très sincères félicitations à ce sujet, mais aussi de le remercier pour ce long discours prononcé avec toute l’attention soutenue de tout lecteur qui serait à ses premiers pas. Ici, le ton aura vraiment ressemblé à celui d’un véritable lecteur aux yeux braqués très attentivement sur l’écran, à voir l’angle du lecteur par rapport à la source. Ce dernier, plein de gestes uniformes de ses deux mains qui luttaient pour accompagner les mots, la prononciation des « u » lui aura donné du fil à retordre.
Quant au fond, cette récitation, caractérisée par des balbutiements aux répétions des thèmes dans une syntaxe qui n’en est pas une, et surtout d’une « anachronie » et d’une confusion manifestes, nous aura été révélatrice de la vraie personnalité de notre illustre orateur.
M. Moïse Katumbi, car c’est effectivement de votre discours magistral dont il est question, oui, c’est bien de présenter des remerciements aux bienfaiteurs. Mais ne serait-il pas mieux de savoir par qui et par où commencer. En effet, après les conflits entre vous et Joseph Kabila, votre frère du Katanga, alors Président de la République, et vous-même gouverneur du grand Katanga, n’avez-vous pas pris le chemin d’exil où vous aviez passé des années? Il fallait attendre l’avènement au pouvoir du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, de part sa bonne foi et sans condition, va ordonner que votre passeport vous soit remis. C’est ce qui avait été fait et vous voilà revenu en RDCongo.
Curieusement, pour vous un tel geste aussi grand qu’il soit, ne mériterait aucune gratitude? Libre à vous de ne pas être reconnaissant jusqu’à ce niveau-là, d’ailleurs ceci serait de vos habitudes, selon plusieurs documents de sources diverses en notre possession. Votre gratitude s’est plutôt manifestée envers la CENI et la Cour constitutionnelle puisqu’ elles ont validé votre candidature.
Ceci est compréhensible dans la mesure où vous aviez la mort dans l’âme pendant toute la période procédurale. Pour preuve, seul votre camp jurait de mettre le pays à feu et à sang au cas où votre candidature ne serait pas validée. Il y a eu, et il y en a encore, des milliers de personnes accrochées sur les réseaux sociaux pour votre cause en faisant des médisances contre ces deux grandes institutions nationales, en les intimidant et en les terrorisant avec des propos antidémocratiques qui devraient vous faire interpeller. Vous avez beaucoup calomnié et vilipendé la CENI et la Cour constitutionnelle, avec des procès d’intention au sujet de votre candidature. Ces deux institutions nationales passaient pour vous et pour vos lieutenants accompagnés de votre suite, pour des corrompus, des mauvais, très nuisibles à votre candidature.
Ce comportement antidémocratique et haineux que vous insufflez dans la jeunesse et toute la population derrière vous n’est-il pas contre la loi? En dépit de vos acharnements contre la CENI et la Cour constitutionnelle, ces dernières très démocratiques, vous ont par contre montré leur loyauté à la nation. Non pas peur de vos intimidations ni de vos propos de terreur, par un esprit démocratique et de justice équitable à tous, selon la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
D’autres parts, très imbu par des attitudes déloyales, aux allures belliqueuses, pleines d’ingratitude, combien n’avez-vous pas insulté, caricaturé le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo! Combien de fois n’avez-vous pas demandé à vos fanatiques de manifester leur capacité physique à faire la guerre à ceux là qui contrediraient votre candidature? Vous étiez tellement agité que cela montrait combien vous seriez entrain de faire des insomnies maladives. Tout cela faute d’espoir, car vous n’avez pas confiance en vous sur la forme. Voilà pourquoi dit-on: « Ce qui se conçoit bien s’annonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément ». Pourtant ceci n’ a pas été votre cas.
Que vous puissiez remercier la communauté internationale dans le cas d’espèce, que venait-elle déjà faire dans un pays dont les institutions statuent sur les dossiers sensibles de son avenir? Les journaux internationaux auxquels vous vous êtes confié pour plaider votre cas sont des entreprises commerciales, elles sont là pour qui veut qu’elles vous louent. Aller jusqu’à leur faire boire la crainte de la non rétention de votre candidature ne serait-il pas une preuve de plus de vos multiples agitations fondées sur l’ insécurité de votre personnalité identitaire? N’en a-t-il pas été aussi le cas en Tanzanie avec des journalistes après le match où Dieu merci TP. Mazembe est sortie victorieuse? Voulant savoir pourquoi jouer en Tanzanie, plutôt qu’à Lubumbashi, pour vous, en plaintif international, et ayant presque perdu l’usage de la parole, et allant du swahili à l’anglais insuffisants, la raison était tout simplement qu’on voudrait empêcher votre candidature à la présidentielle de décembre en RDCongo. Jusqu’ à un tel niveau? Quel rapport existerait-il entre le sport et la politique ici. Franchement, de telles inepties rabrouent l’image de la RDCongo au niveau international. La RDC mérite des personnes capables de la représenter valablement à tous les niveaux.
Par ailleurs, votre adresse sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, vieille de plus de deux décennies déjà, aura démontré votre mauvaise foi, surtout votre manque d’amour envers la RDC. En effet même les enfants et les grandes institutions internationales en connaissent très bien l’agresseur. Alors que vous étiez gouverneur au Katanga, pourriez-vous vraiment dire n’avoir jamais entendu parler de cette guerre qui nous a emporté plus de 12.000.000 d’âmes, et causé plus de 6.0000 de déplacés vivant sous des conditions inhumaines auxquelles s’ajoutent chaque jour faim, maladies, misère indescriptibles?
En honnête homme, tel que vous ne cessez jamais de vous qualifier, comment pouvez-vous attribuer la responsabilité de ces fléaux au pouvoir actuel que vous qualifiez de tous les maux? Ayons tout de même l’usage de la vertu dans nos propos. Oui, c’ est votre opinion. Cependant tous les Congolais, même votre équipe et tous vos présupposés électeurs s’interrogent sur votre attitude très grave ici. Au fait, alors que vous avez parlé de la question de l’insécurité à l Est, vous n’avez pas un seul instant cité le nom du pays agresseur. Malgré votre manque de bonne foi manifeste, vous auriez ne fût-ce que établi le rapport entre cette agression rwandaise et cet inique et cynique ancien régime que vous avez pourtant servi pendant plusieurs années au cours desquelles vous vous êtes vachement enrichi sans cause. Libre à vous, peut-être que vous auriez des liens indicibles avec les deux qui vous empêcheraient d’en dire un seul mot.
Monsieur Moïse Katumbi, et quand vous saluiez les autres candidats, vous ne devriez pas faire semblant d’ignorer les responsabilités de certains d’entre eux dans les massacres de l’Est. Même s’ils n’ont pas tous porté l’arme contre la RDC, mais il y en a qui ont occupé de hautes fonctions dans la festooned du pays, lesquelles fonctions devraient les lier tout un chacun à la sécurité de la nation entière. Vous constitueriez alors un bon groupe de personnes qui devraient, absolument, nous rendre compte des massacres de l’Est à un certain niveau.
A tout considérer, Monsieur, votre vieux, statique et sempiternel silence face au nom de l’agresseur de la RDC à l’Est devrait éclairer les Congolais, d’ une manière ou d’ une autre, sur vos relations avec notre véritable agresseur, le Rwanda, que même les enfants de tout âge peuvent citer sans peur ni tergiversation.
Parlant de l’absence de la démocratie en RDC, en homme confus et très agité, habité par une émotion presque pathologique face à l’inattendu, l’insolite, vous avez dit une chose et son contraire à la fois. En effet, la CENI et la Cour constitutionnelle, que vous avez remerciées après vos paroles et gesticulations incendiaires à leur égards, le fait de vous avoir remis votre passeport et vous permettre de regagner la RDC, et de surcroît vous laisser les mains libres en vue de postuler comme candidat président de la RDC, devraient vous aider à reconnaitre le caractère démocrate de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et d’en faire large diffusion, selon le bon sens. Ne serait-il pas un fait oxymorique que de remercier le Bon Dieu, de recommander l’honnêteté aux autres alors que l’on n’est pas reconnaissant envers ses semblables, de surcroît, ses bienfaiteurs? Ici, Fatshi dont vous semblez porter une haine viscérale a fait montre de bonne foi et de démocrate aguerri et bien préparé à la bonne commande d’un aussi grand pays qu’est la RDC, comme pour vous, le commerce vous va mieux. Chacun ayant ses capacités, il serait mieux de les utiliser à bon escient que de suivre des rêves d’aveugle.
Prof. Ikanga Ngozi za Kyongo, Ph.D./Washington DC. USA.