Les familles s’activent pour les festivités de fin d’année. Chacun veut faire bombance et être en paix avec son ventre. Heureusement, le gouvernement veille. Comme ce que nous mangeons vient en grande partie de l’extérieur, à l’instar de notre constitution, les gros importateurs de denrées alimentaires de première nécessité furent convoqués, le 5 décembre, par le vice-Premier ministre en charge de l’Economie, Daniel Mukoko Samba. Bis repetita le 9 décembre avec la Première ministre Judith Suminwa. Il fallait s’assurer de la disponibilité des stocks durant les festivités.
Comme si cela ne suffisait pas, pour permettre aux plus démunis de faire bombance, un oukase fut promulgué afin de faire baisser les prix de certains produits. Quelques taxes fiscales et parafiscales sur les 300 existantes furent carrément supprimées. Tant pis si cela entraîne des conséquences sur le budget de l’Etat. Tant pis si la baisse des prix des produits importés concurrence ceux produits localement. C’est finalement le serpent qui se mord la queue. Sapristi!
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les prix des produits font de la résistance sur les marchés. Certains se sont rebellés et ont pris l’ascenseur au lendemain de ces mesures. Stupeur et tremblements! Bonne faim d’année! C’est dans cette atmosphère que la révision/changement de la constitution s’invite à la mangeoire nationale. Enfer et damnation! Faut-il ou non jeter le bébé avec l’eau du bain? A cette occasion, Il est constaté que notre pays regorge de moult experts ès constitution. Quand vous interrogez deux experts, vous avez cinq opinions différentes suivant l’épaisseur des billets de banque en perspectives. Saperlipopette!
Mon ami qui est devenu fou en a marre de toutes ces discussions oiseuses. Il préconise d’y mettre fin. A l’en croire, le pays évolue dans une culture « ab juridique ». Il suggère donc aux prochaines élections présidentielles, que chaque candidat rédige son projet de constitution. Celui qui l’emporte applique alors sa constitution. Bref, passons!
Ceci expliquant peut-être cela, les Evêques de la CENCO, ces politiciens en soutane, et leurs affidés de l’Eglise du Christ au Congo ont lancé, à l’occasion de Noël, un appel vibrant pour une paix durable et pour le bien-vivre ensemble dans notre pays convoité par tous les Etats voisins et la Chine. Cet appel s’adresse aussi à tous les pays de la Région des Grands Lacs. Ils s’en remettent à la Vierge Marie pour vivre la paix du cœur. Ceci expliquant cela, nous pourrons vivre en paix avec tout le monde dès 2025. Wait and see!
Mon ami qui sait tout se demande pourquoi accorder tant d’attention aux festivités de fin d’année. Selon lui, c’est Coca-Cola qui a créé, en 1931, l’image du Père Noël dans une de ses publicités. Il y fut présenté comme un personnage jovial, chaleureux et bienveillant vêtu d’un costume blanc et rouge (couleur de Coca-Cola). C’est incroyable comment une campagne publicitaire a pu influencer les traditions culturelles et les croyances. Par ailleurs, Noël qui est célébré le 25 décembre n’est pas la date de naissance de Jésus-Christ. C’est la reconduction des fêtes païennes anciennes du solstice d’hiver ou la fête du Sol Invictus. Ces festivités comprenaient des banquets, des échanges de cadeaux et des décorations. Ces pratiques se sont intégrées dans les traditions actuelles de Noël.
Avant 1564, le 1er janvier n’était pas le début de l’année. Le nouvel an était célébré à des dates différentes, soit le 1er mars, soit le 1er avril. Le Roi Charles IX de France décréta, en 1564, que l’année commencera officiellement le 1er janvier, aux alentours de Noël. D’autres pays l’imitèrent. Depuis, le monde considère le 1er janvier comme le premier jour de l’an.
Bonana 2025! On dit chez nous que la plus belle fleur peut cacher une épine.
GML
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