Jeudi 21 avril 2022 – Politique
Bahati Lukwebo, président du Sénat. Ph. Droits tiers.
Modeste Bahati Lukwebo s’est exprimé mercredi au cours du déjeuner d’affaire organisé par les églises catholique et protestante sur le processus électoral. Il est revenu sur certains épisodes des processus électoraux antérieurs, particulièrement sur la publication des résultats.
« Notre seule demande c’est que ce qui s’est produit dans le passé ne puisse pas se reproduire. Tout le monde a suivi ce qui s’est passé. En 2006, il y a eu quelques plaintes, en 2011 aussi. En 2018, il y a eu un tollé général. Tout le monde était surpris de constater qu’avant qu’on ait dépouillé les résultats au niveau des centres locaux de traitement des résultats, Kinshasa était déjà en train de proclamer les résultats. Cela ne nous honore pas », a expliqué le président de Sénat.
Il s’est interrogé particulièrement sur le rôle joué par la machine à voter.
« On nous avait rassuré qu’en utilisant la machine à voter, il y aura concomitamment des bulletins physiques qui permettront de comparer ou de rapprocher les données. Mais dans une sorte de film à Zoro, alors que les gens étaient de s’adonner à la tâche nuitamment dans le dépouillement, ils suivent à la télévision les résultats. Nous devons éviter cela.
Le président du Sénat a interpellé les uns et les autres parce que, dit-il, personne n’est à l’abri.
« Personne n’est à l’abri. Je vous le dis. Certains peuvent penser que parce qu’aujourd’hui ils ont une parcelle de pouvoir qu’ils sont à l’abri d’un tripatouillage, je peux vous assurer que personne n’est à l’abri. En tous cas, pas nous de l’AFDC. Nous en avons souffert. Nous souhaitons pas que ce que nous avons enduré arrive à quelqu’un d’autre ».
Par ailleurs, il a encouragé la CENI dans son rôle: « Nous saluons l’action et l’activité intenses de la CENI en ce moment. Elle est à pied d’œuvre pour qu’elle puisse s’acquitter valablement de sa mission ». Il a également demandé à la société civile de bien s’assumer et de jouer sa partition.
ACTUALITE.CD