Samedi 12 mars 2022 – Économie
Photo d’illustration
M. Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République d’Angola, la République du Burundi, la RDC et de la République démocratique de Sao-Tome et Principes a conduit, vendredi 11 mars 2022, une mission de la Banque mondiale auprès du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga. Il était question au cours de cette rencontre de discuter, de manière très libre, sur comment augmenter rapidement l’investissement du secteur privé dans les secteurs de l’énergie, du transport et de la fibre optique, de manière à accroître l’accès à l’énergie, la mobilité à traves le pays et l’accès à l’internet.
Pour ce faire, l’Assemblée nationale devra travailler sur des réformes du cadre juridique pour attirer les investisseurs privés dans ces secteurs vitaux de la vie nationale.
« Nous avons le plaisir de recevoir deux collègues de Washington, le directeur régional pour les Infrastructures et la personne qui travaille à côté de notre vice-président qui avait récemment rendu visite au Président de l’Assemblée nationale donc l’objet de cet entretien était de discuter de manière très libre sur comment augmenter rapidement l’investissement privé dans le secteur de l’énergie, transport et de la fibre optique de manière à rapidement accroître l’accès à l’électricité, la mobilité à travers le pays et l’accès à l’internet. Et donc on a eu une discussion à bâton rompu entre le Président de l’Assemblée nationale et la mission sur ce sujet. Une grande partie de ce qu’il faut faire pour attirer le secteur privé c’est faire des réformes donc le Président de l’Assemblée nationale, c’est le premier législateur du pays donc toutes les réformes sont discutées ici, c’est pour ça qu’on est venu en parler », a fait savoir devant la presse Jean-Christophe Carret à l’issue de son entretien avec Christophe Mboso.
Pour ce cadre de la Banque Mondiale, « Certaines réformes sont déjà là, elles doivent parfois être compléter, certaines réformes vont venir plus tard donc on voulait juste échanger sur la nature des réformes ».
Depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, la République Démocratique du Congo entretient des bonnes relations avec le FMI et la Banque Mondiale. Nicolas Kazadi, Ministre des Finances, a indiqué lors d’une réunion du conseil des ministres tenue fin janvier de l’année en cours que le volume du portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale continue de s’accroître. Il est passé, a t-il dit au conseil des ministres, d’une moyenne de 2 à 3 milliards jusqu’en 2019 à plus de 5 milliards USD actuellement. Il a ajouté qu’en prenant en compte l’entrée en vigueur de la 20e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), en juillet 2022, cette moyenne sera portée à environ 7 milliards USD.
L’IDA est une plateforme qui parvient à mobiliser les ressources de donateurs internationaux et des marchés financiers pour soutenir des programmes nationaux et des dépenses de développement parfaitement ciblés. Le but est d’apporter aux pays les plus pauvres les financements concessionnels et les dons dont ils ont tant besoin en ce moment. »
Un financement additionnel de 700 millions USD à 1 milliard USD à engager avant fin juin 2022, a également été annoncé pour la RDC, a ajouté le ministre. Nicolas Kazadi a précisé que « ce nouveau record des engagements de la banque Mondiale exige des efforts pour accélérer les décaissements qui sont faibles.
Clément Muamba/ACTUALITE.CD