L’élu de Lwiza et Président d’Envol dit noter cependant un flou dans ledit discours en ce qui concerne la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il insiste: la réforme de cette institution doit précéder la désignation de ses membres.
« Le Président a souligné l’intérêt des réformes, ce qui est une très bonne chose. En revanche, il faudrait qu’on se mette d’accord sur la discussion du calendrier sur l’agencement de la mise en œuvre de ces réformes. Il y a en particulier la question de la mise en place de la CENI et il est consensus aujourd’hui dans la société civile, dans la classe politique que l’on puisse aussi procéder à la mise en place des animateurs de la CENI après avoir réformé, après avoir pensé la loi sur la CENI. Cet élément n’a pas été clarifié dans le discours du président de l’Assemblée nationale », a expliqué Delly Sesanga à l’issue de la plénière ce lundi 15 mars 2021.
Et d’ajouter: « De la même manière les outils pour pouvoir conduire ces réformes électorales, je parle ici de la loi électorale déposée avec le G13, de la pétition en vue de la révision de la constitution déposée par l’Envol, de la loi Lutundula sur la CENI, tous ces outils sont à l’Assemblée nationale. Je pense que si on veut procéder en ordre, il faut qu’on lance ce débat en donnant une priorité sur la loi Lutundula pour mettre en place la CENI et non pas commencer par la mise en place de la CENI avant d’avoir réformé ».
Ce membre du G13 invite le bureau Mboso à faire une différence avec le précédent bureau qui était dirigé par Jeanine Mabunda.
« Je rappelle que si nous avons eu des soubresauts dans ce pays de juillet à août, de l’année dernière, c’est parce que le bureau sortant voulait procéder à la mise en place de la CENI avant de l’avoir réformée. J’espère que notre bureau ne commettra pas le même impair et que cela soit discuté lorsque nous allons évaluer le projet de calendrier de la session », a-t-il conclu.
Dans son discours, Christophe Mboso a dit espérer que « cette fois-ci, les Chefs des confessions religieuses, dépasseront désormais leur égo et parviendront à désigner, dans le meilleur délai, leur délégué à la CENI parmi les meilleurs et dignes fils et filles du pays, s’il faut s’en tenir à la rigueur des critères qualitatifs de formation, d’expertise et de moralité qu’imposent ces postes à pourvoir ».
Berith Yakitenge | ACTUALITE.CD