Jean-Claude Ilunga, c’est son nom. Il a rendu l’âme mercredi 3 octobre aux cliniques Ngaliema dans des conditions mystérieuses.
D’après des informations parcellaires, le directeur Jean-Claude Ilunga – dont la présence discrète était remarquée à toutes les manifestations des forces de l’opposition et de la société civile – aurait été emporté par une « infection foudroyante et généralisée ». D’aucuns parlent de septicémie.
Friands des intrigues, certains Kinois avancent l’hypothèse d’une « élimination physique ». Par qui? Pourquoi?
Natif du « Grand Katanga », le défunt, étiqueté à l’origine RCD-Goma, a rejoint l’Agence nationale de renseignements en 2004 lors du « mixage » des « services » issus des forces belligérantes.
Aux dernières nouvelles, il aurait été affecté à Gemena, chef-lieu du Sud Ubangi, en qualité de « Redoc », autrement dit chef de la sûreté provinciale.
Selon des sources bien informées jointes à Kinshasa, Jean-Claude Ilunga « en savait trop » sur les « excès » commis par la « force publique » lors des manifestations pacifiques organisées notamment en septembre et décembre 2016.
D’autres sources n’excluent pas qu’il ait fini par devenir un témoin « gênant » sur l’assassinat des experts onusiens Michaël Sharp et Zaida Catalan. C’était le 13 mars 2017. Des témoins assurent l’avoir aperçu dans un hôtel à Kananga en compagnie des deux envoyés du Conseil de sécurité.
Une affaire à suivre…
B.A.W.