Depuis belle lurette, certains anonymes et charlatans des réseaux sociaux peu crédibles, par essence, ne cessent de diffuser de fausses informations, sans en fournir la moindre preuve probante, selon lesquelles le Grand Maître Ne Muanda Nsemi serait en vie, contredisant ainsi notre thèse de départ qui mentionnait de manière formelle l’exécution de ce dernier par Joseph Kabila, pour offense, semble-t-il, à sa personne, une infraction pourtant qui n’est consignée nulle part en droit pénal congolais!
Pour nous convaincre de mensonges, plusieurs cassettes vidéo sur Ne Muanda Nsemi, sont diffusées systématiquement sur YouTube, dans différents réseaux sociaux: malheureusement aucune de ces cassettes n’est actuelle et aucune d’elles ne présente Ne Muanda Nsemi en tenue de gala, bien au contraire. Les informations y diffusées poussent plutôt tout téléspectateur critique à un sentiment de doute et de révolte.
On peut tout dire sur ma modeste personne et les remontrances violentes que je ne cesse de recevoir de certains notables que j’ai cités dans mes articles précédents, surtout de celles et de ceux qui ont participé à la messe noire de Mbanza-Ngungu, tout cela n’est rien. Mais l’Honorable Jacques Lungwana par exemple que j’ai eu au téléphone, par personne interposée, doit retenir que ma position initiale sur l’exécution de Ne Muanda Nsemi, aussi longtemps que je ne l’aurai pas vu vivant, demeure et je ne la changerai d’aucun iota, car, pour un Mukongo, tel le cas de Ne Muanda Nsemi, quand quelqu’un perd la parole et rend en même temps son dernier souffle, on dit de lui « Kidimbembo babonga! », ce qui pourrait se traduire: « Il ne parle plus, il ne parlera plus jamais », parce qu’il est mort. Les Ne Kongo des Cataractes, de la Lukaya, du Bas-Fleuve, des villes de Matadi, de Boma, de la Côte Atlantique de Muanda, tous le savent, cela fait partie de leur patrimoine ancestral, de la sagesse des ancêtres: la parole ne désigne quelqu’un que comme un être vivant, un être social et actif.
De son vivant, notre estimé compatriote, l’Honorable Député et Grand Maître Ne Muanda Nsemi ne s’était jamais privé de parole, il est allé jusqu’à narguer Joseph Kabila, en rendant publique sa vraie identité tutsi-rwandaise, un nettoyeur des caniveaux à Dar-es-Salaam en Tanzanie, avant d’entamer le job occasionnel de Taximan. Bref, Joseph Kabila est un handicap majeur pour le retour à la normalité de notre pays, il est donc tenu de plier bagages, avec femmes et enfants, pour regagner son Rwanda natal pour un voyage sans retour, en transitant surtout à la Cour Pénale Internationale.
Cela a valu à notre estimé compatriote d’aller droit à la mort, car selon Joseph Kabila, Ne Muanda Nsemi a franchi l’infranchissable, c’était son crime de lèse-majesté.
Et si par hypothèse, Ne Muanda Nsemi a donné de sa vie pour son franc-parler, il nous revient, à nous ses frères, ses sœurs, et surtout ses adeptes avec qui il a partagé des convictions morales et spirituelles, de faire revivre sa mémoire dans la dignité et l’honneur, et non par mépris, en le faisant, soi-disant parler à la « troisième personne », dans un style narratif.
Cela étant, j’ai donc la conviction profonde et je reste formel: Ne Muanda Nsemi n’est plus vivant, depuis cette mise en scène rocambolesque de l’évasion des prisonniers, un certain 17 mai 2017, de la prison centrale de Makala, l’une des geôles les mieux gardées et sécurisées du pays, suivie de son évasion réelle par des éléments de la garde présidentielle parlant swahili, qui le contraignirent à monter sur une moto pour une destination inconnue, mais connue seule par ses ravisseurs dûment mandatés par le pouvoir sanguinaire de Joseph Kabila! Oui, le pouvoir est seul à pouvoir nous édifier avec certitude à ce propos. On doit ici se poser la question: Joseph Kabila est-il vraiment un enfant de chœur? Aussi, est-ce à vous, chers compatriotes congolais de par le monde que je pose cette question cinglante concernant un prétendu Ne Muanda Nsemi qui serait en Afrique du Sud ou ailleurs, mais en fantôme, sans chair, sans os, et surtout sans parole! Faudrait-il que je vous le dise une fois de plus? Congolaises, Congolais, attention, « oui » vraiment soyons attentifs et demeurons des humains raisonnables comme d’autres humains de par le monde.
Par des manipulations de toutes sortes, on veut faire de l’homme congolais et de la femme congolaise, des chiens de Pavlov, sous l’emprise des manipulateurs, des dictateurs, des financiers de ce monde, des occupants de notre territoire, des traitres collabos de tout bord.
Tous ces ennemis de notre peuple et de notre race ne cessent de nous offrir des menus de mensonges, de parjures, d’injures et de mépris à l’égard de notre peuple et de la République Démocratique du Congo! N’oublions jamais que ceux qui veulent détruire le Congo Kinshasa espèrent réussir leur sale besogne en faisant du Congolais un chien, soumis, apprivoisé, docile et inoffensif, et cela à l’avantage de l’occupant!
Je suis sans doute comme un prophète qui crie dans le désert, mais je suis sorti pour réveiller mon peuple qui dort et qui est distrait sur le sort qui l’attend: l’esclavage, la mort! Ne Muanda Nsemi n’a pas connu de sépulture. N’est-ce pas là une profanation qui va à l’encontre de nos traditions? Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas été autorisé à se faire enterrer dans son pays, n’est-ce pas là l’un des crimes par lesquels on ne cesse de tordre le coup à notre culture? Douze millions des Congolais sont tombés sous le coup de la barbarie du pouvoir satanique de ceux qui s’emploient à chasser du sol congolais les Congolais et Congolaises pour qu’ils s’emparent de nos ressources, de nos eaux et forêts!
Par ailleurs, le souverain primaire qui devrait et qui doit pourvoir à l’Etat congolais des mandataires dignes et qualifiés pour une gouvernance honnête pour le bien général de tous, se voit, malheureusement, remplacé par des machines à voter, et cela suite à la volonté d’un seul homme, un dictateur occupant, Hippolyte Kanambe, au nom d’emprunt de « Joseph Kabila »: il est venu presque de nulle part, ce criminel bien identifié aujourd’hui et qui sème le chaos et la désolation à grande échelle, dans un pays qui lui est étranger, sans que les décideurs du monde ainsi que la Communauté Internationale ne pipent un mot!
Congolais et chers compatriotes,
Il s’agit de votre vie, il s’agit de votre destin, il s’agit donc de choisir de vivre en conservant votre terre le Congo démocratique, dans son intégrité du 30 Juin 1960. Ne vivez plus de rêves, soyez des actifs, des veilleurs, au quotidien, car si vous choisissez d’être naïfs, vous vous réveillerez avec un statut d’esclaves à vie, ou mieux, des apatrides dépourvus de tout, des mendiants, vous l’êtes déjà d’une certaine façon!
Pour l’occupant et le prédateur, ils n’attendent qu’une occasion favorable, selon la technique du chien de Pavlov, faire baver le Congolais en lui parlant des élections en décembre 2018! Qui ignore que ces élections qu’organise la CENI dans sa configuration actuelle et le pouvoir occupant n’ont rien de libérateur, elles sont là comme un piège à cons, pour consolider l’état d’esclavagisme du peuple congolais dont le souverain primaire se verra dépouiller, à jamais, de son droit inaliénable.
Cela étant, nous avons besoin de nous souvenir du Grand Maître Ne Muanda Nsemi, comme d’un patriote convaincu et sans atermoiement, d’un homme politique résolu sans compromission, d’un spirituel assoiffé de valeurs morales et mystiques pour son peuple, le Congo!
Si Zacharie Ne Muanda Nsemi pouvait redescendre sur le ring, Joseph Kabila ne pourrait tenir, Kalev Mutond et Célestin Kanyama s’enfuiraient! Et Si nous devenions tous des Ne Muanda Nsemi, notre peuple refuserait la trahison, ne se prêterait guère au petit jeu dangereux de jouer au chien de Pavlov!
Avec raison, Ne Muanda Nsemi a souvent dit: « Malheur à ceux qui comprennent toujours en retard! »
Congolais, debout, car la trompette de la victoire retentira bientôt du ciel congolais. L’ennemi, qui est une légion prendra la fuite devant l’armée des fils et filles de nos Pères, de nos héros et de nos martyrs, y compris celui du Grand Maître Ne MuandaNsemi, jeté sans compassion au fleuve Congo, ou dans une fosse commune! Que le sang de tous nos martyrs, depuis Simon Kimbangu jusqu’aux derniers, tombés comme victimes de la barbarie de Joseph Kabila, soit la semence de l’émergence d’une nouvelle nation congolaise, fière de son passé glorieux, pour vivre heureux aujourd’hui et demain!
Bref, ne serait-il pas intéressant pour nous tous, ressortissants de cette grande Nation, le Congo, de méditer cette parole ô combien sage de Montesquieu:
« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la Justice! »
Par Bamba di Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E.mail: jbadil@hotmail.be