Yerodia Abdoulaye a dit: « Le colonel Eddy Kapend est innocent, mais on ne peut pas le libérer de la prison tant qu’on n’aura pas trouvé de vrais coupables ».
Cette réflexion impertinente, voire inopportune, et à contre sens, en appelle à une question fondamentale, celle de savoir si sur le plan de la forme et du fond, ce raisonnement de l’ancien collaborateur de Mzee Laurent Désiré Kabila, tient à quel principe juridique moral? Diarrhée du verbe, ou signe d’incompétence de nos libérateurs d’hier?
Il est dommage et bien triste qu’une telle déclaration émane d’un membre du gouvernement et de surcroît, proche collaborateur et confident attitré du Président défunt, et que cette attitude, pour le moins étrange laisse plus d’un d’entre nous perplexe et dubitatif, ce dont personnellement, devant une telle prise de position, je me questionne de cette attitude qui se joue et ébranle des vies humaines dont celles des détenus sans délit, de nos compatriotes congolais séquestrés et isolés dans une prison aux odeurs nauséabondes, cités de manière arbitraire par les ennemis bien connus de notre peuple au sujet de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila.
Depuis bientôt 20 ans, où en sommes-nous dans la recherche de ces vrais coupables? Pourtant l’énigmatique Yerodia Abdoulaye Ndombasi qui s’en est allé, lui aussi, ad patres, en nous laissant dans la soif de la recherche de la vérité, et par ailleurs, devant les paradoxes qui nous poussent à présumer lesquels donc, ne font pas avancer notre peuple vers des lendemains meilleurs, tant qu’on n’ose pas crever l’abcès, des multiples zones d’ombre, et de turbulences sans fin au quotidien, dont souffre notre jeune nation.
Après plusieurs années d’attente, à l’issu d’un procès orienté, bâclé et indigeste, par une juridiction d’exception, de la Cour d’Ordre Militaire, le mystère demeure entier: l’assassin de Mzee Laurent Désiré Kabila n’est toujours pas désigné formellement, hormis Rachidi qui, de fait, ne serait qu’un cache-sexe, un parfait bouc émissaire dont personne à ce jour, n’est parvenu à exhiber avec exactitude l’arme du crime en sa possession au moment des faits.
Cependant, on tâtonne ici et là… Mais avec le recul et autres moyens d’investigation à notre portée, l’auteur de ces lignes, en sa qualité d’ancien Juge de Police à compétence générale, disposant d’une expertise enrichissante dans ce domaine, estime pour sa part, et au vu du contexte, ce dernier n’hésiterait pas sans un seul instant, de citer Joseph Kabila, vrai ou finalement faux fils de Mzee Laurent Désiré Kabila, comme auteur intellectuel, le vrai assassin, et le coupable de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila ancien président de la République Démocratique du Congo, dont la disparition fait rêver bon nombre de Congolais qui attendent indéniablement un jugement clair, et non biaisé, sans omettre d’adresser un mandat de comparution à Joseph Kabila lui-même.
Logiquement, Joseph Kabila est comptable du crime d’assassinat de son prétendu père, Mzee Laurent Désiré Kabila, car il a fait partie, et il demeure un agent des plus pernicieux, de ceux qui sont venus détruire le Congo, pour s’emparer de sa terre et de ses richesses. Joseph Kabila étant sadique, pensez-vous, chers compatriotes, que le corps de Laurent Désiré Kabila soit encore dans ce fameux mausolée à la Gombe? Je pense que Joseph Kabila a bien fait les choses pour lui en y enlevant toute trace qui le condamnerait.
Voilà pourquoi, aujourd’hui, comme nous pouvons tous le constater, Joseph Kabila, cet imposteur rwandais, se démène, à l’instar d’un diable dans un bénitier, pour assurer sa survie existentielle, à travers une survie politique qui le mettrait hors d’atteinte de la justice du peuple congolais. Mais, quoi qu’il fasse, en signant un deal intempestif, ici et là, l’étau se resserre autour de ce rebelle du Front Patriotique Rwandais FPR en sigle, Hippolyte Kanambe de son vrai nom. Au fur et à mesure que le tapis du temps impitoyable de l’humanité se déroule devant nous, les choses se révèlent plus claires et plus manifestes : le tueur de Mzee Laurent Désiré Kabila est à chercher dans les cordes mêmes de Joseph Kabila, prétendument fils du président défunt. Et si tel était le cas, ne serions-nous pas ici devant un cas de parricide?
Il est à noter, toutefois, que la date du 16 janvier 2001 restera à jamais gravée dans nos mémoires. Car, le Congo-Zaïre a perdu un digne combattant qui portait dans son cœur l’amour de son peuple pour propulser ce dernier au sommet de la gloire dans le concert des nations. L’assassinat et pas seulement un meurtre, de Laurent Désiré Kabila, fut un acte prémédité, bien préparé avec précision. Dommage que ce soit lui Mzee Laurent Désiré Kabila qui nous a emmené dans ses valises un encombrant héritage : la progéniture d’Adrien Kanambe, cela dit en passant!
La vérité est têtue, dit-on, et par la suite, il y a des signes qui ne trompent pas certaines intelligences. Si aujourd’hui, comme en tout temps d’ailleurs, on se permet de soutenir la thèse du contraire, c’est-à-dire la thèse selon laquelle le crime d’assassinat de son prétendu père, Mzee Laurent Désiré Kabila incombe à Joseph Kabila, c’est pour la simple et bonne raison que ce dernier a volontairement détourné, sans l’avis préalable des services compétents de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR en sigle) à charge de la sécurité du Président de la République, qui aurait dû voyager pour le Cameroun en vue de prendre part à la réunion de la Francophonie, a été, malheureusement, contraint par Joseph Kabila, de ne point s’y rendre, car un complot était ourdi contre lui. Par la suite, Joseph Kabila va même inviter Mzee Laurent Désiré Kabila à se replier sur Lubumbashi. Ce que le président fit, docile et confiant en son fils Hippolyte Kanambe. Habité par l’esprit démoniaque, et ayant déjà un plan préconçu en tête, ce dernier va changer de position, il va donc demander, une fois encore, à son père, de rentrer à Kinshasa où, selon Joseph Kabila, il y avait plus de sécurité pour un Président de la République!
Souvent distrait pour la folie du pouvoir, et comme l’a si bien reconnu Che Guevara, en abandonnant sans préavis, Mzee Laurent Désiré Kabila dans le maquis de Fizi, pour ses excès et manque d’anticipation, s’exécuta sans se poser la moindre question aux balivernes de son enfant, alors chef d’état-major des forces terrestres, rentra donc, sans cordon de sécurité à Kinshasa à l’endroit désigné, et à l’heure précise: le forfait évitable, malgré tout, arriva!
A l’analyse de ce qui précède, rappelons, toutefois, que Joseph Kabila, n’avait donné aucun gage de sécurité au Président de la République, qui allait être assassiné assurément, selon un plan préétabli par ses commanditaires. Ainsi, on constate par réminiscence que Joseph Kabila a manipulé et a conduit Mzee Laurent Désiré Kabila à l’endroit précis, c’est-à-dire au Palais de marbre et à l’heure choisie, sa victime offerte!
En conséquence, il est totalement inutile de chercher le bouc émissaire ailleurs, car, en effet, Joseph Kabila ne demeure pas moins, cet assassin visible tant sur le plan de fait que de droit de Mzee Laurent Désiré Kabila. Il est donc, totalement inutile de chercher le faux fuyant et/ou midi à quatorze heures.
Chers compatriotes,
Pour clore cette page sombre de notre histoire immédiate, nous tenons à vous signaler que le temps du silence est révolu; la peur de Joseph Kabila est à renvoyer dans les oubliettes. C’est lui donc, et non le peuple congolais qui doit trembler de tous ses membres, car il ne sait pas, en cherchant à revenir au pouvoir en 2023, ce qu’il fera de ses milliards et de la multitude des maîtresses qui l’entourent sans discontinuité, avec elles, des vagabonds politiques de tout bord. In fine, Joseph Kabila ignore, en effet, ce qui l’attend dans l’au-delà, dans la fosse des morts!
En sus, comme Joseph Kabila a choisi le chemin des ténèbres sur la vérité du Congo et le destin des Congolais, il appartient à notre peuple de le conduire à la lumière de la vérité, en commençant par ce qu’il entend manifestement demeurer: un criminel, un assassin, un mercenaire, et un tortionnaire schizophrène, souffrant des troubles qui l’empêchent de réfléchir, de ressentir et de se comporter de manière claire dans la société.
En réalité, Joseph Kabila est un fou qui s’ignore. Sa place se trouve en prison, et, ou, encore mieux, dans un asile psychiatrique.
C’est ainsi que lors de mes interventions précédentes sur ce sujet précis, je me suis toujours employé à montrer qu’il n’y a aucune raison, aujourd’hui, de continuer à enfermer en prison, 18 ans durant, le colonel Eddy Kapend et ses compagnons, car, ils sont totalement innocents!
A leur place, il y a quelqu’un d’autre qui doit aller occuper cette geôle de Makala aux odeurs nauséabondes.
Il s’agit bien de Joseph Kabila, sans plus!
Par Bamba di Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E.mail : jabadil@hotmail.be