Tous les pays techniquement avancés et ceux qui émergent aujourd’hui, ceux de l’Est-asiatique particulièrement, ont tous fait de l’éducation de leurs populations une priorité. Ils ont amplement investi dans la formation, dans la recherche scientifique. Bref, dans la science. L’exemple de l’Inde dans le domaine médical et spécialement dans la production pharmaceutique. Ils ont construit de bonnes écoles et des grandes universités aux bibliothèques et laboratoires richement équipés en ouvrages et matériels de pointe divers, et pour lesquels ils consacrent de bonnes parts de leurs budgets.
Les ressources naturelles ont besoin de l’intelligence humaine pour être mises en valeur. La RDC regorge sous ses terres du coltan, du cuivre et plusieurs autres matières précieuses. Pour leur donner localement une valeur ajoutée, le pays doit se pourvoir en savants et ingénieurs. Et ces derniers sortent des universités et de nul autre endroit, ni de nos distrayantes boîtes de nuit et de nos bruyantes terrasses ni de nos sacrées et si respectueuses églises. Les établissements d’enseignement supérieur de grande renommée sont, sous d’autres cieux, des pépinières d’inventeurs où les entreprises privées et publiques vont les dénicher et les soutenir financièrement.
Tant qu’au Congo, les grandes parts de nos budgets continueront à être dépensées pour des activités politiques et pour de futiles réjouissances (massive impression des drapeaux, des pagnes, des casquettes, des polos et autres babioles de propagande; fidélisation obsessionnelle des petits et grands acteurs politiques par une corruption institutionnalisée; festins et beuveries pour n’importe quelle petite occasion politique, etc.), nous tournerons en rond pendant longtemps et resterons à la queue du peloton du marathon mondial du progrès économique et social.
Par Wina Lokondo