Après les tueries survenues à Beni le 22 septembre et le 20 octobre, les pouvoirs publics continuent à briller par leur impuissance. Ceux-ci continuent à imputer ces atrocités à des prétendus rebelles ougandais des « ADF » (Forces démocratiques alliés). Aucune disposition n’est prise pour éradiquer ce phénomène. Face à la colère populaire, le pouvoir kabiliste finissant répond à coup de gaz lacrymogène et des tirs de sommations.
Dans un communiqué daté du mercredi 24 octobre, l’Ong de défense des droits humains « La Voix des Sans Voix » demande à « Joseph Kabila » d’installer l’état-major des FARDC sur le terrain des opérations.
La « VSV » de rappeler en liminaire que l’attaque survenue le samedi 20 octobre dans la commune de Ruwenzori a laissé sur les carreaux douze personnes « atrocement tuées ». Quinze autres personnes ont été enlevées dont des femmes et des enfants. Les assaillants ont pris soin de piller des biens et du bétail avant de décamper.
En prévision des élections générales fixées au 23 décembre prochain, la VSV exhorte « Joseph Kabila » à installer l’état-major de l’armée congolaise dans le Territoire de Beni « afin de pouvoir instaurer la paix et rétablir l’autorité de l’Etat à l’Est » du pays. L’Accord de pays signé par onze Etats de la région, en février 2013, à Addis Abeba, en Ethiopie, engageait le gouvernement congolais à rétablir l’autorité de l’Etat dans le Nord-Est du pays.
La « VSV » de déplorer la réaction de la force publique face à la population en colère qui avait organisé des manifestations de protestation en incendiant des bâtiments publics avant de caillasser l’immeuble de la mairie à Beni. « Il revient à la VSV que les manifestants constitués des femmes, enfants, vieillards ont été dispersés à coups des grenades à gaz lacrymogène et des tirs de sommation par des soldats et des policiers ». Et d’ajouter qu’en décembre 2017, ces présumés rebelles ougandais ont attaqué de positions des FARDC et une base de la Monusco, ayant ainsi causé la mort de quinze casques bleus tanzaniens.
Pour la VSV, les assassinats, enlèvements, violences sexuelles à répétition commis par des présumés rebelles ougandais ADF constituent des crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Selon elle, ces faits nécessitent l’ouverture des enquêtes de la part du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) en accord avec le gouvernement congolais et d’engager des poursuites judiciaires contre les commanditaires et exécutants de ces crimes horribles.
Congo Indépendant (avec la VSV)