Dans une conférence de presse animée mardi 6 février à Kinshasa, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo a annoncé la nomination par le pape François de Monseigneur Fridolin Ambongo comme archevêque « coadjuteur » de Kinshasa.
Un archevêque ou évêque coadjuteur assiste l’évêque diocésain de la même manière qu’un évêque auxiliaire. Mais, il jouit en outre du droit de succession: lors de la vacance du siège épiscopal, lorsque le pape accepte la démission de l’évêque diocésain ou à la suite du décès de celui-ci, il devient archevêque ou évêque.
La nouvelle émanant de la Nonciature apostolique en RDC a été annoncée par le secrétaire général de la CENCO qui a félicité l’archevêque promu et lui a souhaité un fructueux ministère dans l’Eglise-famille de Dieu qui est à Kinshasa.
PORTRAIT
L’actuel vice-président de la CENCO qui a pris une part active dans les discussions ayant abouti à la signature de l’accord du 31 décembre en vue d’amener la classe politique à un accord inclusif, est né le 24 janvier 1960 à Boto.
Président de la commission Justice et Paix en RD-Congo, Mgr Fridolin Ambongo a aussi dirigé la Commission épiscopale pour les ressources naturelles de l’épiscopat. Il fait partie des voix qui pèsent fortement dans l’épiscopat congolais et se fait remarquer par son franc-parler.
« En 2015, il avait demandé aux autorités françaises de faire pression sur l’entourage de Joseph Kabila pour l’empêcher de modifier la constitution pour se représenter en 2016 », rapporte Lacroix.
Entré dans l’Ordre des Capucins le 12 novembre 1980, ce spécialiste en théologie morale de l’Académie Alfonsiana a été professeur aux Facultés catholique de Kinshasa, aujourd’hui Université catholique du Congo (UCC), supérieur et vice-provincial de la province capucine congolaise, président de l’Assemblée des supérieurs majeurs de la République démocratique du Congo (ASUMA),une structure de l’église catholique qui réunit les supérieurs majeurs des instituts de vie consacrée, présents en RDC. Il a aussi été président des associations régionales des capucins d’Afrique et du comité « Cri du pauvre » des Capucins à Rome.
L’ARCHEVÊCHÉ DE KINSHASA LUI TEND LES BRAS
Ordonné prêtre à l’âge de 28 ans chez les capucins, Mgr Ambongo était depuis 2004 évêque de Bokungu-Ikela, dans le Nord du pays. Il reste administrateur apostolique de ce diocèse jusqu’à la nomination de son successeur.
A en croire l’Abbé Donatien Nshole, il va aider le Cardinal Monsengwo Pasinya, archevêque métropolitain, dans sa mission pastorale à Kinshasa.
Pour le secrétaire général de la CENCO, Mgr Fridolin Ambongo, archevêque coadjuteur de Kinshasa est en bonne position pour remplacer Laurent Monsengwo au cas où le Saint-Père acceptait la démission que l’archevêque de Kinshasa, 75 ans révolus, lui avait déjà remise. Au sein de l’Eglise catholique, l’évêque qui atteint 75 d’âge, dépose une lettre de démission et prend son éméritat dès que son successeur est installé.
Le Pape François n’a pas encore accepté la démission du Cardinal Monsengwo, membre du C9, ce collège de neuf cardinaux qui aident le successeur de Saint Pierre dans le gouvernement universel de l’Église Catholique romaine.
Source: Radio Okapi, 06.02.18
© Congoindépendant 2003-2018